Chapitre XI

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Les rayons du soleil commençaient à percer par la fenêtre, le hululement des chouettes était lentement remplacé par le gai chant des oiseaux. Le roux s'éveilla doucement dans les bras de Zhongli. Son visage était complétement détendu et il semblait vraiment plus reposé que la veille. Il prit le temps de bien profiter du visage de l'endormit. De temps à autres, son expression changeait et il grommelait des mots incompréhensibles dans son sommeil. Contrairement à la journée, ou il dégageait un sentiment de respect, de paix intérieure et ressemblait plus à un vieillard, quand il dormait il était juste un jeune homme normal qui profitait d'un sommeil réparateur. Devant ce tableau calme et apaisant, après quelques minutes de contemplation, Tartaglia décida alors de se rendormir, toujours blottit dans les bras de son colocataire.

Ce fut autour du plus vieux de se réveiller, midi approchait et son estomac gargouillant l'avait réveillé. Il n'avait absolument pas remarqué la veille qu'il s'était endormit avec le roux dans les bras. Dès qu'il se rendit compte de son étourderie, son cœur se mit à battre plus fort et ses joues chauffèrent de manière très intense. Il se trouverait dans une situation plutôt gênante si celui qui lui servait de peluche daignait ouvrir un œil, mais bizarrement, malgré son estomac qui se tordait -et ce n'était pas seulement dû à la faim- il se sentait bien et apaisé.

Il effleura doucement ses cheveux dans un geste tendre, profitant de la vue. Les rayons du soleil teintaient ses cheveux en batailles d'une lueur dorée. Son souffle paisible s'échouait doucement sur son épaule, ses longs cils caressaient sa joue, ornée de légères taches de rousseurs qui n'étaient visibles seulement si l'on regardait attentivement. Il espérait qu'il avait été le seul qui ai pu regarder ses constellations qui tachetaient son visage.

Ses cheveux roux, clairsemés de mèches blondes, chatouillaient son cou et même si son bras était un peu engourdi, pour rien au monde il ne souhaitait le retirer. Jamais il n'avait vécu un matin comme ça.

Maintenant, il s'en rendait compte. Ce n'était pas comme avec Guizhong. Avec elle, il avait été en paix, il avait eu de légers papillons au creux de son estomac, il avait eu envie de la voir sourire et rire. Il y avait eu les pleurs quand il l'avait trouvé transformée en pierre. Mais il n'y avait pas eu cette fièvre amoureuse qui annihilait tout autre envie, il n'avait pas eu l'esprit rempli de son sourire, de ses rires, de ses regards espiègles, de ses plaisanteries, de son visage endormit, de lui tout entier.

Maintenant, il s'en rendait compte et cette réalité lui faisait violement face. Il était tombé fou amoureux de Tartaglia, d'une passion qu'il ne pouvait étouffer même s'il y mettait toute son énergie. Et il n'avait pas encore conscience que si d'un côté cette passion pouvait paraitre comme une bénédiction, en réalité, elle était une horrible malédiction car il était condamné à voir ceux qu'il aimait mourir avant lui.

Mais pour l'instant, il profitait juste du visage paisible de celui qui dormait encore entre ses bras, inconscient des sentiments que Zhongli venait de découvrir et dont il était la cible.

Une dizaine de minute passa, sans qu'aucun des acteurs de ce paisible tableau figé dans le temps ne s'en rende compte. Le beau au bois dormant s'éveilla enfin après quelques autres minutes de contemplation que le brun lui avait volées. Il se frotta doucement les yeux et toujours un peu ensommeillé voulu retourner dans les vapeurs du sommeil et se blottit un peu plus dans la chaleur qui l'entourait. Les bras de Zhongli l'entouraient, doucement il passa tendrement les doigts dans ses cheveux emmêlés. Tartaglia poussa un soupir de bien-être et le brun continua de faire de petits cercles dans son cuir chevelu, démêlant délicatement les quelques petits nœuds qui s'étaient formés, profitant de la douceur de sa vive crinière toute douce.

Tartaglia était bien, dans un semi-état de conscience, lové dans les bras de son colocataire, sa fine main toujours gantée -est-ce qu'il enlevait ses gants à un moment ?- qui faisait des petits ronds réguliers dans ses cheveux. Il avait envie de profiter de cet instant pour toujours et de se faire réveiller tous les matins de toute sa vie comme ça, le soleil qui pointant légèrement le bout de son nez, mais surtout, l'odeur de Zhongli l'entourant, sa chaleur le berçant et son souffle qui s'échouait doucement sur son front.

Anyway - zhongchiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant