Chapitre XXVII

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Tartaglia s'éveilla comme tous les matins dans les bras chauds de Zhongli. Et comme certains matins le brun était réveillé avant lui. Sauf que contrairement à leur petite routine, il arrivait à voir tout l'amour qu'il lui portait dans son regard ambré.

Ses yeux encore un peu endormis se fermèrent de contentement sous les mains de Zhongli, qui replaçaient gentiment une mèche de cheveux derrière son oreille. La voix un peu rocailleuse du matin du plus vieux s'éleva, brisant le silence paisible dans lequel ils s'étaient réveillés.

« Hey... Bien dormis ? »

Le roux hocha la tête et bailla comme un chat. Zhongli déposa un petit baiser sur le haut de son crane comme il avait l'habitude de le faire et quand Tartaglia releva la tête vers lui, il l'embrassa doucement.

Ce baiser l'avait surpris, les papillons dans son estomac s'envolèrent et ses joues se mirent à chauffer. Depuis quand il l'embrassait comme ça ?

Puis les souvenirs de la veille se décidèrent à revenir dans sa mémoire. Hier ils s'étaient avoués qu'ils s'aimaient, certes dans la tristesse et les larmes, mais ils se l'étaient quand même avoué. Tartaglia sourit amoureusement à son partenaire et se rapprocha un peu plus pour fondre une nouvelle fois sur ses lèvres. Hier, ils étaient allés au resto après que Teucer soit sorti de la douche et si son petit frère avait remarqué ses yeux rougis, il n'avait rien dit en voyant son sourire rayonnant quand il tenait la main de Zhongli. Ils avaient bien mangé au restaurant de Xianglin, qui était ravie de les voir. Le petit roux était tombé en admiration devant la bonne humeur de la jeune fille, de seulement quelques années son ainée.

Il se leva et son partenaire –pouvait il l'appeler son petit-ami ?- fit de même. Pendant que le roux préparait le petit déjeuner, le brun faisait chauffer le café et l'eau pour son thé. Un silence apaisant régnait dans la petite cuisine. La bouilloire siffla bruyamment et le crépitement des œufs emplissait la pièce. Les frôlements de leurs corps, leurs regards en coin et leurs sourires en disaient déjà bien assez.

Mais Zhongli voulait plus, alors il se rapprocha de Tartaglia, colla son torse contre son dos et posa sa tête dans le creux de son cou, il commença alors à déposer de petits bisous sur sa peau, embrassant amoureusement chaque millimètre carré disponible. Le roux se mit à rigoler et le plus vieux demanda ce qui se passait.

« C'est... Ahaha bon sang arrête de bou- Ahahaa -ger tu me fais des chatouilles. Ahahaha »

Comprenant que Tartaglia était très sensible aux chatouilles, il passa ses mains sur ses cotes, il était joueur ce matin. Il gigotait tous les sens essayant d'échapper à la torture du brun. D'un vif mouvement il éteignit le feu et se retourna pour faire face à Zhongli. Il était rouge et essoufflé. Leurs nez se frôlaient dangereusement et leurs regards se faisaient plus profonds, plus approfondis. Tartaglia pouvait voir les muscles bien taillés des épaules de Zhongli à travers sa fine chemise entrouverte. Le brun lui avait une magnifique vue sur la peau mouchetée de taches de rousseurs du roux, il avait envie de découvrir chaque tache et de tracer les constellations qui parcouraient son corps. Le parfum du brun envoutait doucement le roux. Leurs yeux se cherchaient, descendaient sur leurs lèvres, remontaient, refaisaient chaque trait de leurs visages, imprimaient chaque détail qu'ils pouvaient voir. Finalement Tartaglia initia le mouvement, n'en pouvant plus de cette attente qui le tuait, il n'avait pas besoin de se mettre sur la pointe des pieds comme une jeune collégienne, il faisait presque la même taille que Zhongli, même s'il restait plus petit que lui. Il déposa doucement ses lèvres sur celles du brun. Sur celles de son brun. Ce dernier répondit affirmativement et se laissa porter par le mouvement.

Ils se séparèrent et Tartaglia resta le front contre celui de Zhongli, les yeux fermés et profitant juste de la chaleur du corps contre le sien, du souffle qui s'échouait sur ses lèvres, des cheveux bruns virant parfois à l'ambre chatouillant sa peau. Il profitait juste de l'instant. Il profitait juste de Zhongli et de ce moment qui n'appartenait qu'à eux.

Zhongli brisa le silence qui régnait entre eux.

« Alors comme ça mon adorable petit-ami craint les guilis ? »

Tartaglia tilta et rouvrit doucement les yeux pour les ancrer dans ceux de Zhongli.

Sa bouche s'entrouvrit légèrement et se ferma. Il répéta ce mouvement une paire de fois de plus.

« Ton petit-ami ? Demanda le roux presque timidement.

- Et bien, nous ressentons les mêmes sentiments l'un pour l'autre, nous habitons ensemble, nous dormons ensemble donc j'ai pensé que... »

Zhongli fronça les sourcils et il desserra légèrement ses bras qu'il avait enroulés autour de Tartaglia. Ce dernier quand il sentit la chaleur de son partenaire s'éloigner légèrement se crispa. Zhongli continua, peu sûr de lui :

« Enfin, si tu n'es pas d'accord, j'aurai dû te consulter, je suis désolé, si ça te va pas on peut di-

- Non, non, ça me va Zhongli. Tartaglia prit une courte pause en rapprochant son colocataire qui s'était un peu éloigné. Ça me fait même très plaisir, j'ai juste été un peu... Un peu surpris j'imagine »

Le brun continua de le regarder avec des yeux inquiets. Il voulait que leur relation soit confortable pour tous les deux. Il ne voulait pas être le seul à être heureux, il voulait voir Tartaglia sourire et l'air préoccupé qu'il avait ne le rassurait pas. Alors il redemanda, toujours aussi mal assuré.

« Ça va trop vite pour toi ?

- Hu ? Non bien-sûr que non, depuis le temps que j'en rêv- Tartaglia s'arrêta et repris sa phrase après un raclement de gorge. Je disais, que hier je pensais avoir le cœur brisé et maintenant tu es mon petit-ami. C'est juste agréablement surprenant. »

Le brun souleva gracieusement un sourcil à l'entente de la phrase abrégée de Tartaglia. Alors comme ça il en rêvait. Il frotta doucement son nez contre le sien et le roux ferma les yeux comme un chat, profitant du contact.

« Moi aussi j'en rêvais. »

Anyway - zhongchiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant