Chapitre XIII

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Zhongli se réveilla, dans les draps de son lit, seul. Le soleil était déjà dans le ciel, une bonne odeur flottait dans l'air et une note l'attendait sur sa table de chevet.

Il ne se souvenait que du début de son rêve mais savait ce qui avait suivi. Il avait rêvé qu'il faisait l'amour à Tartaglia sur la plage. Il avait rêvé de son corps parcourant le sien, s'unissant l'un avec l'autre. Il savait comment ça avait été même s'il ne s'en souvenait plus. La première fois, ils avaient découvert leurs corps, ils s'étaient laissé noyer par la passion qui les consumait. La seconde, ils avaient redécouvert leurs courbes et avaient pris leurs temps, se murmurant mutuellement combien ils s'aimaient.

Des frissons parcoururent sa peau à ce souvenir flou et une larme coula sur sa joue.

Il avait rêvé.

***

Il se saisit du morceau de papier qui l'attendait sur la table de chevet. L'écriture brouillonne de Tartaglia y était couchée

« Coucou Zhongli,

Je suis parti au travail,

Je t'ai cuisiné un petit dej' sur la table et le repas de ce midi dans le frigo.

Je rentrerai vers 18h30,

À ce soir,

Tartaglia x »

Un petit dessin était à côté de son prénom, c'était une petite tête de Tartaglia qui tirait la langue. Il savait bien ce que le x à côté de son nom signifiait, mais il n'en était plus si sûr, il ne voulait pas se faire de faux espoirs.

Il sortit de son lit et se dirigea vers la salle de bain. Après s'être douché, il prit son petit déjeuné qui était bien sagement sur la table de la salle à manger comme dans le petit mot du roux. Il était délicieux comme d'habitude.

Aujourd'hui il avait en tête de voir avec sa patronne pour reprendre le travail plus tôt et essayer de caler ses jours de congés hebdomadaires sur ceux de Tartaglia pour pouvoir profiter au maximum de lui. Quatre mois pouvaient passer vite, surtout si on les comparait à sa longue vie ennuyeuse d'immortel.

Arrivé sur son lieu de travail, il toqua à la porte du bureau de Hu Tao. Cette dernière était en train de s'agiter derrière une énorme pile de papiers quand elle l'autorisa à entrer.

« Ah ! Zhongli, qu'est-ce que tu viens faire ici, tu es en congés mon cher consultant.

- Je voulais vous demandez si je pouvais reprendre le travail et poser une paire de congés toutes les semaines.

- Mais est-ce que je rêve ?! Sieur Zhongli demande à poser ses week-ends ! Mais c'est avec plaisir que je te les accorde cher addict au travail ! Quels jours tu les veux ? »

S'il se souvenait bien, Tartaglia avait pris le samedi, le dimanche et il avait aussi le mercredi après-midi libre, autant en faire de même, il lui en parlerait ce soir.

« Le samedi et le dimanche et si c'est possible le mercredi après-midi.

- Pour le week-end je suis d'accord mais le mercredi aprèm ça va être compliqué... tu es mon meilleur consultant et si je te l'accorde tu vas devoir bosser la paperasse chez toi. Est-ce que ça te va ?

- Bien-sûr.

- Oh et demain du coup tu viens au boulot.

- Évidemment. »

Sur ce, il récupéra quelques dossiers pour s'avancer et retourna à sa maison. Le chat l'attendait en remuant la queue et il s'installa dans son bureau pour quelques heures.

La pièce sentait comme Tartaglia, il ne savait pas comment mettre des mots dessus mais il avait une odeur de soleil. Il avait passé du temps dans le bureau-bibliothèque il y a quelques temps pour travailler sur certains dossiers et maintenant Zhongli n'arrivait plus à se concentrer à cause de son omniprésence.

Il s'en rendait de plus en plus compte, il était tombé vraiment fou amoureux de lui. Plus qu'il ne l'avait été avec Guizhong, et si la perdre, elle qui était une déesse avait été une rude épreuve, il ne voulait même pas imaginer ce que ça serait de perdre Tartaglia qui était un mortel.

La fenêtre du bureau donnait sur une des rues plutôt passantes de Liyue, les gens s'agitaient dehors. Le commerce allait de bon train et les discussions aussi. Parmi elles surement une traitait de la rumeur qu'ils essayaient de diffuser. Enfin, il l'espérait mais en même temps, il n'en doutait pas, les liyuéens aimaient les ragots et les potins en tout genre. Surement une traitait aussi de la relation entre le consultant du funérarium Wangsheng et le 11ème exécuteur des fatuis. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait d'apparition en tant que Morax et la ville n'avait pas l'air de mal s'en porter. Elle était son trésor, presque sa fille alors la voir marcher sans son aide le rendait un peu ému. Il était également conscient de cette vérité-là, Liyue n'avait plus besoin de lui. Il lui faudrait, bientôt, se détacher du nom de Rex Lapis.

Alors qu'il s'apprêtait à aller manger le repas confectionné qui l'attendait bien au frais dans son frigo, quelqu'un toqua à la porte.

Anyway - zhongchiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant