Chapitre XXV

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La discussion allait de bon train et le courant passait bien entre son petit frère et son colocataire malgré la différence d'âge, ils chérissaient tous les deux la même personne, certes de manières différentes. Tartaglia, toujours inconscient de la bombe à retardement qu'il avait lancé était heureux de les voir s'entendre.

« Mais en tout cas, Tartaglia, dans presque chacune ses lettres, répétait qu'il t'aimait, il ne m'a pas seulement raconté des anecdotes gênantes. Souri Teucer, content que son grand frère se soit trouvé ce qui semblait être une bonne personne.

- Vraiment ? Demanda Zhongli

- Oui, au début c'était plus des questionnements mais après jusqu'à maintenant c'est vraiment niai et cucu la praline... »

Le cœur de Zhongli battait à cent mille à l'heure, indirectement il venait d'apprendre que celui qu'il aimait avait le même genre de sentiments pour lui.

Tartaglia sentit ses joues bruler. Il venait de se rendre compte de son erreur mais c'était trop tard, le mal était fait. Dans sa tête tout était fichu, Zhongli allait le mettre dehors en lui disant qu'il le dégoutait. Il avait un peu envie de pleurer, ses yeux le picotait. La voix grave de Zhongli brisa le court silence qui s'était installé.

« Eh bien, moi aussi j'aime énormément ton frère même si on se chamaille de temps en temps et que c'est une tête de mule qui prend de la place. »

Le brun souri doucement et tourna la tête vers Tartaglia, il espérait que le roux avait compris sa déclaration indirecte. En voyant ses yeux qui commençait à devenir légèrement rouges, il comprit que ce n'était pas le cas.

Le soleil commençait à décliner et il proposa à Teucer d'aller prendre une douche avant d'aller au restaurant, afin d'avoir un peu de temps seul avec son grand frère. Le jeune roux se dirigea vers la salle d'eau, laissant les deux adultes dans le salon.

Zhongli se dirigea vers Tartaglia qui ignorait son regard. Il était chamboulé et cela se voyait. Il prit doucement sa main et le regard du roux se perdit sur leurs doigts que le brun avait liés. Il releva le regard pour rencontrer celui de Zhongli qui l'observait. Le bruit d'eau qui coule commença à se faire entendre.

« Tartaglia... »

Il voyait dans son regard que le plus jeune souffrait et appréhendait ce qu'il allait dire. Alors simplement, parce qu'il n'était pas à l'aise avec les mots, parce qu'il trouvait que cela avait plus de sens, il entoura Tartaglia de ses grands bras. Il sentit son front se poser dans son cou et ses poings qui tapaient mollement sur son torse.

« Me donne pas de faux espoirs Zhongli... »

À l'entente de ces mots Zhongli frissonna, il ne voulait pas le faire pleurer. Tartaglia étouffa un sanglot et le plus vieux rapprocha encore plus son corps du sien. Une de ses mains était posée dans son dos et l'autre vint se loger dans ses cheveux qu'il commença à caresser doucement, il savait l'effet apaisant que cela avait sur le roux qui sanglotait sur son épaule.

Tartaglia se sentait honteux, il se faisait consoler de sa peine de cœur par ce lui-même qui lui avait brisé. Il était triste. Pour l'instant ça allait, la grande main gantée dans ses cheveux y était pour quelque chose mais plus tard, quand il devrait supporter de jouer les faux couples avec lui... Y penser simplement brisait déjà son cœur. Alors il se blottit un peu plus dans le creux de l'épaule de Zhongli.

« Tartaglia... Ce que j'ai dit à ton frère, tout à l'heure, je... »

Zhongli hésita un instant puis vit le visage baigné de larmes de Tartaglia qui s'était relevé vers lui. Il le regardait avec de grands yeux tristes prêt à recevoir une mauvaise nouvelle. Il n'était à l'aise avec les mots que pour les négociations et les contrats, et Tartaglia n'était ni l'objet d'une quelconque négociation ni un contrat. Il chercha ses mots mais, pour lui les actions avaient plus de sens que les mots, alors il fit la seule chose qui lui paraissait être une bonne solution.

Il embrassa doucement Tartaglia, le baiser était tendre et humide de larmes. Il voulait lui transmettre tout ce qu'il ressentait au travers. Il voulait lui faire comprendre qu'il l'aimait bien plus qu'il ne pouvait l'imaginer.

Mais il savait aussi que le roux était un idiot aveugle et dans le déni, alors après s'être lentement décollé de ses lèvres il souffla les trois petits mots magiques et refondit sur ses lèvres chaudes au gout de soleil.

Tartaglia n'en croyait pas ses oreilles, il venait de lui avouer que ses sentiments étaient réciproques. Il passa ses bras autour du cou de Zhongli un de ses mains pendait mollement tout en s'emmêlant avec les cheveux longs et bruns et l'autre se posa à l'arrière de sa tête, approfondissant le baiser.

Zhongli s'éloigna un peu de son partenaire, leurs nez se frôlaient et il sentait les cheveux du roux qui chatouillaient son front. Ses yeux étaient ancrés dans ceux couleur mer de Tartaglia. Il embrassa chastement et rapidement et le roux souffla doucement sur ses lèvres deux simples mots.

« Moi aussi »

Anyway - zhongchiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant