***ODOUMA MAPASSI Athéna Diane Sophia***
Plus jeune, j'entendais souvent des frères et sœurs dire aux plus petits qu'ils étaient adoptés, qu'ils étaient l'enfant de la folle du quartier ou de la voisine qu'on a recueilli par charité. Je voyais ces enfants pleurer et je ne comprenais pas pourquoi ? Aujourd'hui si. Mon père, je l'aime tellement. Savoir que je ne suis pas son sang me fait mal. Savoir que ma conception l'a sûrement blessé, me fait mal. Mais comme il l'a dit, il ne tient qu'à moi que notre relation reste inchangée ou pas.
Aujourd'hui je me pose pleins de questions, je me remets énormément en question. Pas sur mes origines, rien à foutre de cet homme. Je n'irai jamais le chercher, jamais. Mais je me demande pourquoi il a accepté ? Pourquoi ils n'ont pas eu d'autres enfants ? Est-ce qu'il est devenu infertile suite à son accident et ma mère en a profité ? Comment le vit-il réellement ? Qu'est-ce qu'il ressent réellement quand il me voit ? Est-ce qu'il voit en moi le fruit de la trahison de sa femme mais doit faire avec parce qu'il est infertile ? Je me pose tellement de questions qui me font mal.
Mais je ne vais pas changer d'attitude envers cet homme à qui je dois tout. Cet homme à qui je confierais ma vie les yeux fermés. Cet homme qui donnerait sa vie pour moi. Lui-même me l'a dit, je reste sa fille, sa Titi. Lui aussi reste mon papa et qu'aucun homme ne vienne un jour se placer devant moi pour me raconter des conneries. Je n'ai qu'un seul père et le jour où il ne sera plus de ce monde, je serai orpheline.
Je me lève avant mon réveil ce matin. A vrai dire, je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit. Je vais sous la douche et constate que de grosses poches se sont déjà creusées sous mes yeux. Il me faut au moins une heure pour me préparer, heureusement je n'ai pas à être au boulot à 7h ou 8h comme certains. Lorsque je sors prête, habillée et maquillée, je trouve mes parents à table à m'attendre. Sans un mot, je pose mon sac et m'assois avec eux. On prend le petit-déjeuner dans le silence et avant de partir, maman me remet une gamelle. Habituellement je mange au restaurant de l'immeuble qui abrite le cabinet mais si je peux faire des économies, pourquoi pas. On a une Tesla à s'offrir.
__ J'aime beaucoup le nouveau style que tu abordes, c'est très élégant.
Je dépose simplement un baiser sur le front de mon père avant de m'en aller. Je prends la Tesla que je vais rendre à l'agence de location avant de me rendre au travail en tramway. C'est un choc de passer de véhiculée à piéton. Dépendre encore des horaires des transports, marcher et tout ça. Est-ce que je ne vais pas revoir mes ambitions à la baisse pour le moment ?
A peine j'ouvre mon ordinateur que je suis bombardée de mail, le lundi est toujours le plus compliqué. Il faut lire et répondre à une cinquantaine de mails externes et internes alors que j'ai des réunions à préparer. Ensuite je passe toute la journée en clientèle et en réunion avec mes supérieurs. Je ne rentre au cabinet que pour faire des correspondances dans un premier temps et ensuite monter un dossier pour le client dont je suis en charge. A 20h je ramasse mes bagages et je m'en vais, ce n'est pas aussi le cabinet de mon père.
J'arrive à la maison crevée, les pieds en feu. Mes parents m'attendent pour dîner et encore une fois le repas se passe dans le silence jusqu'au digestif. Mon père me demande alors comment était ma journée et je lui raconte toutes mes frustrations et comment cette boite sait jouer avec les nerfs des gens. A 22h je suis au lit et ainsi passe une semaine des plus banales et monotones.
Mes parents rentrent mardi, dès lundi ils vont à Roissy et dormiront à l'hôtel. Nous sommes samedis et cette fois c'est à Arcachon qu'on va passer la journée. Pour le week-end j'ai encore loué une Tesla, il me la faut cette voiture.
Je finis par me détendre et discuter normalement avec mes parents, on fait un peu de shopping ce qui me met au rouge mais je m'en fiche. Le temps n'est pas des plus idéals pour l'endroit mais ça va. Nous sommes dans le sud et les températures sont déjà agréables même si on ne peut pas aller dans l'eau.
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Destin ou Choix : Secrets de famille
Non-Fiction"Dans la vie nous avons toujours le choix" avons-nous coutume d'entendre. Mais est-ce une vérité absolue ?