Chapitre L.

426 21 4
                                    

***INGUEZA AGBO Sarah Loana***



Nous sommes samedi, il est 21h et Monsieur est déjà en train de s'apprêter pour sortir. Deux mois que je suis rentrée avec l'enfant, deux mois que chaque week-end il sort faire la fête jusqu'à pas d'heure. Je n'ai pas d'énergie pour lui, pour ses conneries. J'ai parlé deux fois, maintenant je regarde. Je ne vais pas avoir la tension à cause de lui. Toutes les belles paroles, les promesses, tout a été oublié.



Mon énergie actuellement est focalisé sur mon entreprise qui doit ouvrir dans le mois. Ginette a bien travaillé, elle s'est vraiment investie dans l'affaire. Comme quoi parfois il suffit simplement de donner sa chance aux gens. Elle compte énormément sur ça et je ne vais pas la décevoir à cause de quelqu'un qui ne veut pas grandir.



Il sifflote tout joyeux devant moi en se parfumant. Ça me fait mal, je ne vais pas mentir. Mais j'ai déjà parlé, que faire d'autre ?



Puis une idée me vint. Je compose le numéro de ma sœur qui répond aussitôt.



__ Ma grande sœur d'amour ?


__ Tu veux quoi ?!!


__ Bonsoir d'abord, j'éclate de rire.


__ Parle vite.


__ Tu peux garder ton fils ce soir ?



Au même moment l'autre arrête de siffler et se concentre sur ma conversation.



__ C'est à cette heure que tu me demandes ça ? Tu vas où ? Tu sors avec son père ?


__ Oui.


__ C'est vous qui venez d'un pays où on planifie tout, vous ne pouviez pas me prévenir plus tôt ?


__ Tu aimes bouder hein ! J'arrive te le laisser maintenant ou bien je finis d'abord de m'habiller ?


__ Comme tu veux. Mais prévois ma bière.


__ Merci la meilleure de toutes les grandes sœurs du monde mondial.



Elle tchipe et me raccroche au nez, ce qui me fait éclater de rire. Je sens le regard de Ryck sur moi mais je l'évite. Je vais préparer un petit sac pour mon enfant avant de passer rapidement sous la douche. Je sors une robe bien moulante, m'en fiche si on voit mon ventre. Ce ventre a porté un être humain, évidement qu'il a été déformé. Mule avec de petits talons, accessoires et bijoux. Sans oublier le parfum, ne jamais oublier le parfum.



Je soulève mon fils qui dort ainsi que ses affaires. Quelle surprise de voir Ryck tout habillé assis au salon bien tendu. Je l'ignore et me dirige vers la porte.



__ Tu vas où avec mon enfant à cette heure ?


__ Le laisser chez ma sœur.


__ Et pourquoi ? Tu vas où habiller de la sorte ?


__ C'est samedi, le dehors m'appelle.


__ J'ai dit tu vas où ? il commence à perdre patience.


__ Prendre un verre.


__ Allons je te dépose.



Il roule bien énervé jusqu'à Avéa chez ma sœur. Lorsque je descends avec l'enfant, il me suit.



__ Les amoureux, vous êtes tout beaux. Vous allez loin on dirait.


__ Je t'ai tout mis dans son sac, il peut être effrayé si à son réveil il ne me trouve pas. Appelle-moi.


__ J'ai eu trois enfants avant toi donc fous-moi le camp !


__ Oh ! Pardon oh ! j'abdique en levant les mains.

Destin ou Choix : Secrets de famille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant