Chapitre III.

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***DIVOUNGUI TANKAM Ryck Bernard***

Je suis au rayon frais au supermarché lorsque je vois juste devant moi un canon de beauté. Pour être belle, elle est belle. Et pourtant ça sent les problèmes à pleines narines. Bottes noires Tommy Hilfiger, petite sacoche Céline, jean de qualité, petite chemise en soi vraiment de qualité, mais ce qui me fait vraiment vite tourner la tête, c'est la parure Van Cleef et Arpels. J'ai travaillé dans le luxe, je sais reconnaitre le vrai du faux. Cette fille n'est clairement pas mon gabarit.

Je poursuis mes courses en oubliant vite fait cette source de problèmes. Une fille qui dépense autant en accessoire, ça serait bête qu'elle soit locataire ou qu'elle n'ait pas un autre investissement. Mon cadi rempli de ce que je veux, je me dirige vers la caisse. Elle est devant moi, la caisse à ma gauche. Ce jean taille magnifiquement bien son boule. Le genre dont tu plonges ta tête dedans et tu te perds. Qualité de cul tu gifles ça fait les vagues. DIVOUNGUI évite les problèmes, évite.

Je la regarde sortir du magasin, quand on donnait le kaya (fesses) la fille là était devant. Je règle mes courses et sors avec les ranger dans le coffre de ma voiture. Je démarre en pensant déjà à ce que je vais me faire à manger ce soir lorsque je vois miss bodgo en train de courir visiblement pour rattraper le bus. Je sers les doigts pour que le véhicule démarre et lorsqu'il le fait, je ne me gêne pas de jubiler. Trois fois que le destin me pousse vers elle, c'est un signe. Je lui propose de la déposer et elle accepte en faisant une tonne de simagrées. Sa ceinture attachée, je prie fort pour qu'elle n'habite pas loin. Je suis fatigué, je l'ai prise uniquement pour avoir son numéro.

Sauf que c'est la qualité pour qui Mokobe avait chanté Beyonce Coulibaly. Le genre tu lui parles elle te répond comme si tu l'emmerdais alors qu'elle est dans ma voiture. Comble des combles, elle se permet d'augmenter le volume de la musique. Franchement tout sauf l'impolitesse, je me concentre sur ma conduite. Au pied de son immeuble on se dit simplement au revoir et je vois qu'elle est surprise que je ne demande pas son numéro. Elle m'a saoulé, qu'elle bouge.

Je rentre me faire à manger et me poser devant la suite de ma série. Je vis ma meilleure vie quand mon téléphone me notifie l'arrivé d'un message. C'est Naomie. Entre nous c'est compliqué, en faite je ne sais pas comment qualifier notre relation. On s'est mis ensemble à la proclamation du bac alors que je la draguais depuis le 2d. Nous sommes arrivés en France ensemble mais dans des villes différentes et depuis onze ans notre couple connait des hauts et des bas. Actuellement elle écoute les conneries de ses sœurs qui lui disent que onze ans c'est trop, on doit maintenant se marier. Se marier alors qu'on rompt et se réconcilie tous les trois mois ? Se marier alors qu'on est dans une relation incertaine ? Conciliation, réconciliation, médiation, promesses de changer, etc. on a tout essayé. Maintenant nous sommes dans une situation où elle n'a pas envie de jeter onze ans de relation et moi je dois subir ça. A chaque fois que je veux rompre, elle trouve toujours le moyen de me maintenir dans cette relation. Il n'y a plus d'amour entre nous - et je doute qu'il n'y en est jamais eu - mais ça elle ne veut pas l'admettre.

« Deux jours sans nouvelles de toi Ryck »

Je regarde le message sans savoir quoi répondre. Finalement je décide de ne pas répondre. J'éteins tout et je vais me coucher.

Je suis réveillé par l'appel de la mère de Naomie, c'est vraiment parce que mes parents m'ont donné une éducation que je prends cet appel.

__ Bonjour maman Thérèse.

__ Bonjour Ryck. Je te dérange ?

__ Non, non.

__ Que se passe-t-il avec Naomie ? Qu'est-ce qui ne va pas exactement ?

Destin ou Choix : Secrets de famille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant