Chapitre XXXI.

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***ODOUMA MAPASSI Athéna Diane Sophia***



Nous serons huit pour noël. Vic, Alex, Ryck et moi, Boboy (un de ses parents camerounais) et sa copine, plus un ami de Ryck. J'ai déjà commandé toute la décoration et les cadeaux, je serai livrée dans la semaine. Pour mon repas, en plats de résistance on aura un plateau de fruits de mer, une dinde aux marrons et une soupe de potiron. En entrée, du foie gras, des œufs mimosa, et des tartares au saumon et avocat, plus des tapas. Et pour le dessert du classique, buche, biscuits au gingembre et chocolat. En vérité, je le fais plus pour les photos. J'ai aussi prévu un shooting avec des pyjamas de noël et tout. C'est notre premier noël ou pas ?



Je rentre et trouve Ryck dans le ménage. Pour ça, il nettoie... en surface. Le salon, la salle à manger et la cuisine, ne lui demander pas plus. Je lui fais un bisou. Pour travailler il est obligé d'utiliser la table à manger car il utilise trois écrans. Et juste à côté de ses écrans, des colis.



__ C'est pour moi ? je lui demande.


__ Il faut croire.



Sa réponse froide me dit déjà ce qu'il pense. Mais c'est pour noël, ce n'est pas pour moi. Je vais me changer et je reviens à mes colis. C'est une partie de la déco et le cadeau de Vic. Je suis tellement enthousiaste mais voilà que Ryck veut gâcher ma joie.



__ Athéna, tu ne fais que dépenser. Tu n'achètes plus ta voiture ?


__ C'est notre premier noël.


__ Des noëls on en verra d'autres.


__ Mais ils ne seront pas le premier.


__ J'entends, mais je ne peux pas m'empêcher de tirer la sonnette d'alerte.



Je n'ai pas envie qu'il me gâche ma bonne humeur, je vais ouvrir mes paquets et emballer le cadeau de Victoire dans la chambre. Ça me plaît d'être là à planifier ce repas, c'est important pour moi. Les premières fois ne s'oublient pas pour les sentimentales comme moi. Dans cinquante ans, sauf maladie, je me souviendrai encore de ce noël. Ryck me retrouve dans la chambre et me ramène sur terre.



__ Je sais que c'est important pour toi, je te demande juste de faire attention.



J'ai envie de lui répondre que c'est mon argent, mais il paraît que ça ne se dit pas. J'aurai aimé qu'il s'implique, qu'il propose de m'aider. Au lieu de ça, il critique tout. Et ça m'énerve.



__ Inconsciemment tu me mets la pression Athéna. Je suis conscient que tu as toujours vécu dans l'opulence, que tes parents t'ont toujours gâtée. J'essaie de suivre mais je ne peux pas. Crois-moi que je déteste être celui qui n'arrive pas à t'offrir le niveau de vie auquel tu as toujours été habituée. Je te donne mille euros pour la popote en me disant que c'est plus que suffisant. En me disant qu'ainsi tu pourrais avoir quelque chose pour toi, mais même ça, ça ne suffit pas.


__ Je ne me suis pas mise en couple avec toi pour l'argent Ryck. J'ai un salaire, des revenus qui me viennent du Gabon et si j'appelle mon père, il fera. Je ne comprends pas d'où vient cette pression. Je ne suis pas de ces femmes qui se mettent en couple pour la protection financière. Je ne me plains pas, je sais que tu fais de ton mieux.


__ Tu ne comprends pas. Tu ne comprends pas Athéna.


__ Non, je ne comprends pas. Je ne suis pas la petite amie parfaite, j'ai des tas de manquements, mais tu m'aimes comme ça. Tu ne peux peut-être pas me suivre financièrement mais tu fais bien plus sur d'autres plans. Tu fais tes devoirs d'homme avec tes moyens. Combien de couple en France peuvent dire que c'est Monsieur qui paie seul la maison ? Je ne te demande pas de me suivre financièrement, du moment où tu donnes déjà le maximum. C'est de l'orgueil Ryck, tu veux m'étouffer juste pour satisfaire ton égo ? Tu veux que je réduise mon train de vie pour ton orgueil ? Sachant que j'ai déjà considérablement réduit mes habitudes de consommation.

Destin ou Choix : Secrets de famille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant