La porte d'entrée claqua une première fois vers vingt-et-une heure trente, suivit d'un bruit sourd et de sanglots. Inquiet, Nolan déboula dans le hall d'entrée, vêtu en tout et pour tout d'un simple short de rugby blanc laissant dépasser l'élastique gris de son boxer. Il trouva sa meilleure amie assise par terre, appuyée contre le mur à côté de la porte d'entrée.
– Lise ?
Il s'accroupit et encadra sa frimousse de ses mains. Il scrutait son visage, cherchant à savoir pourquoi elle pleurait. Était-elle blessée physiquement ? Il était tard, elle avait très bien pu faire une mauvaise rencontre dans les rues de New-York. En outre, son absence de réponse commençait sérieusement à l'angoisser.
– Hé, Lise, parle-moi !
Elle préféra d'abord se calmer. Tout raconter maintenant ne servirait qu'à la faire pleurer plus vite, telle une hystérique. Alors elle leva vers lui des yeux baignés de larmes, renifla et éclata de rire.
– Coucou, articula finalement la jeune fille en caressant la nuque du garçon.
C'est à ce moment-là que le blondinet craignit qu'elle ne se soit cogné la tête. Subitement elle l'attira à elle et, enfouissant la tête dans son cou, se remit à pleurer à chaudes larmes. Il ne comprenait pas ce qui se passait. Cependant, il nota une chose : Raphaël n'était pas avec elle, mais il semblait l'avoir retrouvée à un moment ou à un autre. Il attendit patiemment que sa crise passe, se contentant de la consoler en lui effleurant les cheveux.
– J'aurai dû rester amoureuse de toi, murmura-t-elle, la tête posée sur son épaule.
– Qu'est-ce qu'il a encore fabriqué ? demanda Nolan en roulant des yeux.
– Avant de parler de lui, je voulais te demander... C'est vrai que j'ai eu une attitude provocante avec toi, à la réception des Stars Se Bougent?
– Non. Tu m'as juste avoué ton béguin pour moi. Enfin, ton béguin passé.
Elle s'en doutait mais l'entendre la rassura. Elle n'était même pas gênée qu'il soit au courant de ses sentiments. Tout était clair entre eux maintenant. Ils se regardèrent et d'un commun accord, se relevèrent. C'est à ce moment-là uniquement qu'elle s'avisa de sa tenue.
– Il pourrait peut-être revenir si tu te promènes tout le temps comme ça.
Nolan s'amusa franchement devant l'honnêteté de son amie et avoua:
– J'ai tellement flippé en t'entendant rentrer que je suis sorti direct de la salle de bain. Il lui fit un clin d'œil et déclara : une chance que je n'étais plus sous la douche !
Elle ramassa son sac et se dirigea vers sa chambre, l'invitant à la suivre.
– Ça va ? Tu as une tête de chien battu...
– Non j'ai la tête d'un chien enragé. Je suis furieuse !
– Ah ! mes excuses, la nuance m'a échappé.
Il s'assit sur son lit et tenta de deviner la raison de son humeur.
– Vous ne vous êtes pas rabibochés alors ?
– Oh si. Bien sûr que si. Elle vida son sac au sens littéral du terme comme au figuré. Je suis tellement naïve que j'ai accepté ses excuses les bras ouverts. Mais il faut dire que j'ai des circonstances atténuantes.
Ainsi, c'était comme cela qu'elle qualifiait ses sentiments pour leur meilleur ami ? Nolan pouffa intérieurement. Les poings sur les hanches, elle poursuivit.
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Ouvrir les yeux
RomansaJe n'ai rien eu besoin de plus que ton sourire pour tomber amoureuse. Tu as du charme, tu le sais ? Je me croyais immunisée contre ça, contre toi. Mais c'est ma faute : je n'aurai jamais dû avoir envie de te connaître, je n'aurai jamais dû avoir env...