Empoisonné et échappé

27 6 4
                                    

Point de vue de Cinno:

Je m'étais évanoui dans ce désert qui m'avait anéanti. J'étais déshydraté et de la sueur apparaissait de plus en plus à chaque minute que nous avions marché donc j'étais trempé. J'étais sûr de me réveiller sur un sable chaud et piquant pourtant j'étais sur de la pilarie (une sorte de plante comme un peu de la paille mais en brun et qui sent très mauvais). Je me frottai les yeux pour mieux me réveiller mais quand je vis le décor, ça me tentait de me recoucher. Je me trouvai dans une cage poussiéreuse pas très haute au barreaux remplis de pourritures. Les murs à l'extérieur de la petite prison étaient rouge (oui, encore comme du sang...). Des bougies de différentes tailles posées sur des autels tenaient des petites flammes qui dansaient dans l'air. Même avant que la personne entre, je savais déjà qu'elle arrivait et qu'elle était son identité. Otoli (qui veut dife l'aigle) entra avec une posture déterminée. Il marcha autour de la cage.

-Alors Cinno? Encore aux mains de l'ennemi? Tu retournes déjà à la case départ!, ricana-t-il.

-Qu'est-ce que tu veux encore toi? Je t'ai rien demandé!

-Calme-toi, Cinno! Tu es mon meilleur ami pourtant!

-tu n'es PLUS mon ami... Tu m'as trahi idiot, crachai-je sans pitié. Tu m'as vendu au roi de la torture et te revoie là dans le décor! Tu as changé. Tu n'es plus celui que je connaissais avant, celui qui m'aidait toujours et qui inventait toutes sortes de potions qui nous faisaient bien rire. Maintenant, tu es comme les autres; un sale homme qui préfère torturer plutôt que de soigner. Tu ne vaut plus rien.

-Tout de suite les grands mots! Je vois qu'il y a un bel accueil ici! J'étais venu te faire un compromis, déclara-t-il en balançant ses cheveux bruns derrière ses oreilles.

-...

En voyant que je ne répondis pas, Otoli continua.

-Je te donne cette petite potion de téléportation et tu n'as qu'à me donner un de tes petits cheveux noirs qui te tombent dans les yeux, suggéra-t-il.

-J'accepte mais si je me rend compte que ta potion ne marche pas tu auras affaire à moi car tu sais que je peux lire dans les pensées de n'importe qui! Alors tiens-toi tranquille!, l'avertis-je avec mon air menaçant.

-C'est d'accord!

Il posa la minuscule fiole sur le plancher dans ma cage et j'arrachai un de mes cheveux. Mais je ne lui passa pas.

-Que veux-tu faire avec un de mes cheveux?

-En fait... J'ai l'intention de créer une potion qui guérira nos frères. Il me faut pour ça un cheveux de prisonnier et en même temps un cheveux d'amitié. Donc, les deux sont en même temps dedans!

Je lui tendis mon cheveux en prenant la bouteille de verre. Je bus le liquide bleu comme ma peau et attendis l'effet. Je pensai fort à l'endroit où je voulais aller. Au lieu que je me téléporte, mes cheveux s'embrouillèrent et des crampes me plièrent en deux. Je souffrai dans ma cage tandis qu'Otoli riait.

-Hahaha! Comme tu es naïf Cinno! Tu n'as même pas détecté aucun piège tellement tu espérais que je sois redevenu le garçon que tu pouvais manipuler!

-Je...ne t'ai... Jamais m'a...ni...pulé..., essayai-je d'articuler.

-Pff! Sottise! Quand nous étions jeunes, tu ne faisais que me surpasser et tu te prenait pour le meilleur. Maintenant les temps sont finis. Tu mourras dans cet endroit piteux qui prendra feu dans quelques instants. Bonne fin de vie mon cher!

Otoli sortit en faisant exprès de faire tomber une chandelle. Le feu enflamma le bois du sol et celui des autels. La fumée me picotait la gorge. Cela voulait dire qu'elle rentrait dans mes poumons. Je ne pouvais même pas bouger à cause des brûlures intérieures que j'avais au ventre. Je gémis avant de sentir une de mes mains toucher une flamme.

Point de vue de Vick:

Anaelle m'avait envoyé un bisou soufflé de ses mains liées. Je cria de toute mes forces. Pourquoi torturer? Je tombai sur le dos dans ma cage en pensant à ma belle et magnifique Anaelle. <<Qu'allaient-ils lui faire?>>, me demandai-je sans vraiment vouloir le savoir.

Je commençai à chercher une solution pour sortir. Une heure passa jusqu'à temps que je trouve. Je balançai ma cage de gauche à droite. Quand elle cogna le métal d'une autre cage, je l'attrapa. J'étais maintenant en diagonale. Je réussi prendre le soulier du cadavre qui se trouvait à l'intérieur. Je le remerciai en levant un chapeau imaginaire. Je laissai la cage aller, qui balança brusquement dans les airs. Avec toute mon énergie et ma conviction je tapa brutalement le cadenas. Celui-ci se brisa à cause du bout de cuivre qui se trouvait sur le talon du soulier. Moi je trouvais nu pied et sans grand chose de très pratique. Soudainement, à cause du mouvement de la cage, je tombai à l'extérieur de la porte. Je m'agrippai rapidement et solidement au bord du petit sol.

-Je déteste les hauteurs!, me plaignai-je.

J'étais pendu dans le vide avec rien pour descendre. Alors avec mon courage, je tombai sur le plancher. Je me trouvais vraiment idiot car le plancher ne se trouvait qu'à deux mètres. Je courus vers la grande porte en l'ouvrant un peu. En ne voyant personne, je me faufilais dans un petit couloir. Je sentis une odeur de bruler. Une odeur aussi de CHAIRE brulée! Je pensai à Anaelle, qui devait s'y trouver. Je l'ouvris en défonçant la porte. Il y avait une cage avec Cinno qui était coincé dedans, dans un coin, échappant aux flammes. J'attendis qu'une minute et le feu commença à bruler une des jambes de Cinno. Je mis mon collet sur mon nez pour échapper à la fumée. J'approchai de la prison et tapai de mes pieds le métal. Cinno ne criait plus et regardai le feu le brûler avec peur. Je réussis alors à ouvrir le cadenas avec un clou que j'avais enlevé de la porte. J'attrapai Cinno par en dessous de ses bras et le trainait à l'extérieur. Une bande de gardes passèrent et je nous cachai derrière la porte. Les soldats, lorsqu'ils virent l'incendie, s'occupèrent de l'éteindre. Ils marchaient près de nous à chaque fois qu'ils passaient à côté de la porte. Je ne respirait plus et j'avais plaqué ma main sur la bouche ainsi que le nez de Cinno pour l'empêcher de parler. Quand les gardes eurent finis, ils ferment la porte, ce qui fit qu'ils nous virent. Alors, puisque j'avais quelques connaissances très pratiques en matière de combat à mains nues, je commençai à ma battre. J'assommai les gardes avec des coups de mains derrière la tête et avec mes genoux. Le dernier soldat tomba sur le sol et je pus enfin les cacher dans la pièce pleine de cendres où avait le feu avait grugé les murs. Cinno qui était paralysé par je ne sais quoi, restai assis. Je mis un de ses bras autour de mon cou pour le transporter mais rien à faire. Il était beaucoup trop lourd et mou. Puisque nous ne pouvions rien faire je lui posa quelques questions:

-Cinno, que faisais-tu avec les ennemies?

-Je...Je n'étais pas avec-avec...eux qu'es-est-ce que tu-tu crois!, articula Cinno péniblement.

-Mais je t'ai vu avec un roi de la torture et avec une panoplie de gardes qui ont emmené... ANAELLE!, dis-je avant de me rendre compte qu'il fallait que je sauve Anaelle des griffes de... Cinno?

-C'est... C'est Otoli qui a-a utilisé un-un de mes
che-cheveux pour se métarmorpho...sé en moi., m'expliqua-t-il épuisé d'en avoir tant dis. Mainte-tenant, va sauver Ana-naelle. C'est no-notre amie et elle court...un grave danger.

-Et toi?

-Je trouverais un moyen.

Je partis avec regret dans les couloirs. Après sa phrase, Cinno m'avait indiqué où aller pour se rendre à la salle des tortures. <<Anaelle, ne t'inquiète pas... J'arrive! Je te sortirais de ce mauvais pas!>>, me dis-je en priant qu'elle m'entende malgré qu'elle ne pouvait lire dans mes pensées.

MalheureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant