Ange et démon

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Pdv d'Anaelle:

Mes paupières aussi lourdes que des briques restaient ouvertes et fixaient le ciel étoilé. Mon corps était paralysé et ne voulait en aucun cas me laisser bouger.

-Je-je suis morte de peur... Et j'ai-j'ai f-froid..., dis-je avant qu'une mystérieuse jeune femme d'environ mon âge vienne déposer une couverture sur moi.

Vick m'avait rattrapé dans ses bras musclés et me regardait, anxieux. Il avait sûrement et j'avais passé une semaine terrible. Je n'avais plus le contrôle de mon corps. Une fille identique à moi mais avec des yeux rouges sang me retenait prisonnière de mon propre corps. Elle guidait mes membres et me faisait souffrir. J'étais coincé dans un coin de mon âme et je combattais de toute mes forces pour l'empêcher d'avoir le contrôle. C'était un vrai supplice. Mais j'avais tenu bon jusqu'à ce que je reprenne mes esprits et puisse enfin faire disparaître cet être sans pitié.

Vick planta ses yeux verts dans les miens. Une vive chaleur s'imprégna dans mon coeur et le fit fondre. Je me blottis sur son torse recouvert d'un chandail au parfum salé de la mer. C'était et resta mon parfum favori. Vick fit alors danser ses doigts sur la peau bronzée de ma joue. Puis, il les passa dans ma nuque et dans mes cheveux bruns. Il s'approcha doucement de mon visage et posa ses lèvres sur les miennes. Il m'embrassa légèrement avant d'y aller un peu plus fort. Je restai dans ses bras et passai mon bras au-dessus de son épaule. J'agrippai affectueusement son cou, me sentant en sécurité dans son corps chaud. Les minutes passèrent lentement alors qu'il continuait tranquillement son étreinte. Son souffle s'imprégnait au mien. C'était si... Inattendu. Mais j'en avais de besoin et je l'attendais depuis longtemps, ce moment où je pourrais enfin montrer à quel point je l'aimais.

***

Nous nous étions recouchés, épuisés et ressentants le besoin de se coucher alors qu'il faisait encore nuit noire. J'étais enlacés à Vick qui, lui, avait posé son front contre le mien. Je me réveillai à l'aube et souriais en voyant Vick toujours à la même position. Je déplaçai ses cheveux emmêlés mi-court derrière ses oreilles pointus. C'était toujours étrange de voir qu'il était un elfe mais je m'étais un peu habitué. Or, maintenant, je devais m'habituer à ses longues ailes noires aux reflets bleus et mauve qui pendaient à mon dos. Pouvant les contrôler facilement, je les frappai dans l'air. Je me levai discrètement et continuai mon exercice. Je réussis, miraculeusement, à m'envoler à un peu qu'un mètre du sol. Puis, je retourna sur le sol en sentant une douleur vive au front. Du sang s'était échappé de la blessure qui avait une forme étrange en la touchant. Je fouillai alors dans le sac de Cinno et pris un bout de tissu pour estomper le sang. Tout à coup, une main rassurante se posa sur mon épaule. Je me retournai avec un sursaut de surprise. C'était la fille que j'avais vu hier. Elle avait elle aussi de grandes ailes mais blanches qui reposai dans son dos et elle avait des cheveux blancs courts retombant sur ses épaules fragiles. Ses cheveux ne la vieillissait pas mais lui donnait un air sage et envoutant. Elle me sourit gentiment en tendant sa main. Tendit que j'étais accroupie au sol, je pris sa main et me relevai. Sans mot, elle prit mon bout de tissu et continuai d'enlever ce liquide qui coulait maintenant jusqu'à mon nez.

-Qui êtez-vous? Demandai-je, gênée de poser cette question.

-Une très grande amie, répondit-elle en me regardant tristement.

Ce devait être comme pour Cinno. J'avais aussi perdu dans mes souvenirs ce visage. En allant sur Terre à un jeune âge, j'avais perdu beaucoup de souvenirs et de personnes qui m'étaient sûrement chers. Pourtant, malgré que je l'avais publiée, je ressentais une grande amitié et un besoin de la prendre dans mes bras.

Je m'avançai plus d'elle et l'étreignait. Ce câlin me remplit de bonheur et la fit sourire. Elle me repoussa doucement et me dit:

-Je m'appelle Sandra. J'ai été comme une grande soeur pour toi... Ce n'est pas étonnant que tu m'es oubliée. Tu es partit trop tôt et trop jeune pour comprendre ce qui se passait. Mais lorsque je t'ai revue, mon coeur a arrêté et je t'avoue que j'avais l'impression de rêver! Tu m'as tellement manqué!

MalheureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant