Ikita volait pour me rejoindre mais le dragon était si vite! Je pensa alors à ma plume! Je ne l'avais pas utilisé depuis que j'étais allé au "château" des rois de la torture. Je pris l'objet et dessinai n'importe quoi qui pourrait ralentir le dragon. Je commençai à dessiner une corde pour qu'Ikita puisse la prendre pour me rejoindre. Quand j'eus fini, je lançai le fil jusqu'à mon mini dragon qui s'accrocha vivement. Il me rejoignit le plus vite possible et mordilla l'énorme patte du dragon. Le grand dragon grogna et frappa Ikita. Mon dragon revola à quelques mètres et tomba en piqué vers le sol. Je criai à pleins poumons et je pleurai en voyant mon animal disparaître dans les nuages pour descendre se frapper sur la terre. Je gigotai et poussai la patte qui me retenait mais ça ne servit à rien. La patte restait en place sans bouger. Soudain, je sentis mon coeur se serrer et comme si il se brisait en milles morceaux. Mon dragon s'était gravement blessé, je le sentais. Puisqu'il était une partie de moi, mon corps me fit souffrir et je sentis une brûlure à mon bras droit. Je n'avais plus aucune chance de m'en sortir...
Quelques minutes plus tard, un corbeau vola devant nous. Il était aussi gros que moi et croassait sans cesse. Le dragon s'arrêta.
-Que fais-tu ici, Zénota?, demanda le dragon avec une pointe de colère.
-Je suis venu pour le colis!, répondit le corbeau avec une voix féminine. La reine Éléna m'a demandé de venir la chercher disant qu'elle ne te faisait pas confiance (et je la comprend!).
-Sorcière, je ne te crois pas! Tu as toujours voulu tuer notre reine pour avoir la possibilité de régner avec le démon! Ne dis pas de bêtise!
-Je ne mens pas! Franchement, j'ai une preuve. C'est un ordre de la reine en échange de ne pas me condamner pour traitrise, avoua la sorcière.
La sorcière tendit au dragon une bout de tissu avec des écritures à l'encre. Il y avait ensuite une signature avec une tache de sang.
-Je vois, je vois... Mais ne t'avise pas de me mentir! Je suis pour notre reine! Elle nous guidera dans un monde meilleur où le mal règnera et où nous pourrons faire ce que nous voulons!, dit le dragon avec un sourire machiavélique.
-Bien, maintenant laisse-la moi!, ordonna le corbeau.
Une orde de corbeau plus petit arrivèrent. C'était comme un nuage noir. Le dragon me tendit à la sorcière qui prit le col de mon chandail entre son bec. Elle me lança dans une cage que les autres corbeaux tenaient dans leurs pattes griffus. Le dragon partit avec quelques battements d'ailes pour disparaître dans les nuages épais.
La femme corbeau ordonna aux autres de suivre la route des souffres pour se rendre aux ruines. Je ne comprenais pas ce qu'elle disait mais je retenus cet endroit pour une occasion où je pourrais m'en servir. La cage balança à mesure que les corbeaux volaient. Je me cognais contre les barreaux et la sorcière s'approchait de moi. Elle me regarda de ses yeux noirs et, de son bec, m'arracha une plume de mes ailes.
-Aie! Mais qu'est-ce que vous faites?! M****!, lui lançai-je en gémissant.
Tout en volant, la sorcière contempla la plume noire aux reflets bleus. Elle ria d'un rire méchant et jeta la plume dans l'air. Elle me regarda de nouveau en répondant à ma question:
-Qu'est-ce que je fais? Eh bien, je t'emmène avec moi! Hahaha! Tu me serviras d'objet pour augmenter mes pouvoirs afin que je puisse renverser cette misérable reine Éléna!
-Je vous interdit de parler de ma mère ainsi!, grognai-je
-Pff! Ta mère veut te tuer et toi tu la défends? Tu es une idiote!
-Ma mère ne veut pas me tuer! C'est n'importe quoi! C'est seulement une rumeur qui court! C'est vous, l'idiote!!, criai-je en lui crachant au nez (ou plutôt au bec!).
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Malheureuse
Fantasy>dis-je tout bas. Je crois que c'est le mot qui me décrit le mieux en tant que "malheureuse"... Pourquoi ça doit arriver à moi? Mais je crois que la question ne se pose même pas puisque je connais maintenant déjà la réponse. M'enfuir, me cacher, cou...