Lien un jour, Lien pour toujours.

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Je pris la main de ma "jumelle" et, d'un coup, l'épée disparut en poussière, ne laissant aucune douleur. Je tâtai l'endroit de la blessure pour être bien certaine que c'était réel et je ne vis rien d'anormal. Avec l'aide de la femme, je me levai et je lui demandai ce qui se passait et ce que je devais faire.

-Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Tu dois sauver ta soeur. Pas de question.

-Mais...

-J'ai dit pas de question, me coupa la femme.

Elle posa sa main sur mon coeur et une lumière intense se propulsa dans l'air. Quand elle disparut, un trou se forma en dessous de moi et je perdis pied dedans. Je criai en voyant un sol d'herbe se rapprocher.

-À l'aide!!! AAAAAH!!!!

Puis, la descente ralenti et je fus déposé sur le sol. L'herbe était douce et rugueuse à la fois. Je regardai où j'étais et remarquai que j'étais retournée dans l'endroit bizarre où se tenait Zénota, la méchante sorcière (comme m'avait expliquée Raf). Un peu plus loin, un spectacle me troubla. Des sorcières mortes baignaient dans leur sang, Vick, attaché et couché au sol, pleurai et criait le nom d'Anaelle et une sorcière déstabilisée volait le collier de perles-puissance qu'Anaelle avait pris à Zénota.

En sentant le danger, je courus dans leur direction. D'un seul coup d'épée et en ne m'arrêtant pas, je trancha les liens de Vick et lui fis signe de me suivre. Il se releva tandis que je continuai. Je courus vers la sorcière qui s'échappait et sauta sur elle pour qu'elle tombe. Toutes les deux à terre, la sorcière me donna un coup sur l'épaule pour que je la lâche mais j'allongeai mon bras pour prendre son épaule. Je finis par lui arriver à la même hauteur et mettre une de ses dagues, que j'avais volé, en dessous de sa tête.

-Donne-moi ça où sinon tu sais ce qui va arriver, dis-je d'une voix dure.

Les mains tremblantes de la femme me tendirent la collier. Je le pris en vitesse et me relevai. Je retournai voir Vick qui tenait Anaelle entre ses bras. <<Le pauvre... Cinno m'a expliqué que plusieurs fois Vick a failli perdre Anaelle... C'est à cause de cette maudite encre de démon!>>, pensai-je. Je posai une main sur l'épaule de Vick et lui demandai de se détacher d'Anaelle. Il la lâcha et je coucha Anaelle sur le dos. Devant sa plaie très profonde qui transperçait son corps d'animal, je me mis à avoir le haut de coeur. Mais je mis tout de même ma main dessus en sentant le sang glacé et je mis la tête d'Anaelle sur mes jambes. Je lui plaquai un bisou tendre sur le front et une lumière paisible apparue sur ma main. La lumière était chaude et rassurante. J'avais réussi à faire ça instinctivement. Je ne savais même pas comment j'avais fait.

La lumière passa sur tout le corps d'Anaelle et revint à la blessure. Puis, la lumière s'éteignit. Laissant planer un doute. Anaelle est-elle vivante? Je retira ma main et je découvris qu'il n'y avait plus de blessure! Celle-ci avait disparue et je collai rapidement mon oreille sur son coeur. J'entendis un son rassurant de coeur qui bat mais faiblement. Voyant mon sourire, Vick attrapa Anaelle et la pris dans ses bras. Il me remercia milles fois et je m'en allai pour les laisser tranquille.

***
Après que j'ai secouru Anaelle, j'avais pris le collier et l'avais écrasé en dessous de mon talon. Le collier et les perles se brisèrent. Des lumières noires et rondes sortirent des débris et se posèrent sur chacun des corps de mes amis. Tous se réveillèrent tranquillement. Je vis Cinno se réveiller et frotter ses yeux.
<<Cinno!>>, me dis-je.

J'avais toujours aimé Cinno. J'en étais amoureuse. Mais je ne lui avais jamais dit et on ne s'était jamais rapproché... Mais je l'aimais et je l'adorais. Ses cheveux noirs et sa peau bleus me faisaient craqués malgré que pour certain, c'était étrange.

Je bondis sur lui et mis une main dans ses cheveux. Il me regarda de ses grands yeux et me sourit.

-Tu sais que tu as essayé de me sauver et que tu m'as finalement sauvé?, dit Cinno en mettant sa main dans ma nuque.

-Je sais. Et je voulais te dire quelque chose... Je..., commençai-je

-Je sais, me coupa Cinno.

Il posa ses lèvres sur les miennes. Nous nous perdîmes dans un baiser magnifique qui dura un long moment. Finalement, il s'enleva et posa un baiser sur mon front en nous relevant. Il se pencha une dernière fois sur moi et nous allâmes relever nos autres amis. J'avais les joues encore rougies et, heureusement, Otoli ne pouvait pas le voir. Mais j'avais parlé trop vite.

-Je sens ton malaise et une grande excitation!, rigola Otoli.

-pff. N'importe quoi. T'as toujours aimé me taquiner quand j'étais enfant, tu devrais arrêter maintenant!, le sermonnai-je.

Otoli ria de plus belle et me chuchota à l'oreille:

-Je savais que tu étais amoureuse de Cinno! Et j'ai gagné un pari!

Je regardais Otoli avec les yeux écarquillés. Un pari?!

-Non mais ça va pas de faire un pari sur moi et Cinno?!

Raf galopa sur ses petites pattes rousses et vint taper dans la main d'Otoli. Ils rirent tous les dents en sentant que je rougissais encore plus. Je donna un coup de poing sur l'épaule d'Otoli et je bouda en croisant les bras. Mais ça ne fit qu'augmenter leurs rires. Je finis par me lever et m'en aller rejoindre les autres. Finalement, ils se calmèrent et me rejoignirent en s'excusant. Je m'assis aux côté d'Anaelle et posa une main sur une de ses pattes.

-Anaelle, j'ai quelque chose à te dire, dis-je.

-De quoi? Que tu es en couple avec Cinno?, ricana Anaelle.

-QUOI?!

-Ben Cinno nous l'a avoué!

-Coudonc, est-ce que d'un coup tout Créataria connaît notre relation??, demandai-je à Cinno en le voyant rougir et poser sa main sur sa bouche.
Bon Anaelle, ce n'est pas ça que je voulais te dire.

-Allez, je t'écoute, dit Anaelle en prenant un air plus sérieux.

-Quand je me suis endormie, j'ai rencontré une femme. Une femme identique à moi. Elle m'a révélé quelque chose.

-quoi?, s'impatienta Anaelle. Vas-y!

-La femme m'a dit que... Nous sommes soeur.

Anaelle resta figée pendant quelques secondes puis vint se câliner à moi, comme avec un gros chat. Je perçus ses larmes tomber sur le côté de ma robe blanche et la mouiller. Je la serrai fort contre moi.

-Je t'ai toujours considérée comme ma soeur, Anaelle, lui chuchotai-je à l'oreille.

-Moi aussi je sentais que nous étions proches dès que je t'ai revu. Ce lien, il sera éternel, me répondit-elle.

-Oui. Éternel.

MalheureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant