Nightmare Island

Chapitre 17

Mégane.

Mon dieu. James me fait perdre la tête. Je devrais me tenir éloignée de lui, fuir à grandes enjambées, me planquer sous ma couette, me toucher en cachette en l'imaginant lui, son corps au-dessus du mien. Au lieu de ça, je me laisse submerger par mon désir qui brûle pour lui. Je m'immole, saute à deux pieds du haut de la falaise, m'enfonce un couteau dans le cœur toute seule.

Mais qu'est-ce que tu fiches Mégane. Mégane ... Bon sang ! Il ne connait même pas ma vraie identité.

James passe sa main entière sur ma culotte. Je sens ses lèvres s'étirer contre mon sein.

— Si tu me sort encore une fois une phrase du genre « vous êtes trempée », je te jure que je te la tord !

Je n'arrive pas à réprimer le rire qui s'échappe d'entre mes lèvres. James relève son visage, lui aussi est en train de sourire.

— Je n'oserais pas, chuchote-t-il.

Puis ses doigts habiles décalent mon sous vêtement pour trouver ma peau nue. Il plonge sous la dentelle, frôle mon clitoris gonflé.

Un cri, un pleure nous surprend tous les deux dans cet égarement passionnel.

— Merde, Harper...

James, recule, laisse un trou béant dans mon âme. Il nettoie ses mains et enfile un caleçon. Je reste là, hébétée, fiévreuse, excitée et perdue.

Qu'est-ce que nous étions en train de faire ?

— Je dois aller la voir, grimace-t-il.

Mes lèvres s'étirent lui faisant comprendre qu'il n'y a pas de malaise, que c'est bon.

Il disparaît et moi, je file sous la douche. Dix minutes plus tard, je pose mon oreille contre la porte, entends la voix de James raconter une histoire à sa fille. Il doit être environ vingt-deux heures et la petite n'a pas l'air de vouloir retourner dans les bras de Morphée.

***

Six heures. Les pleurs d'Harper me sortent de mon sommeil. Ça a été ça toute la nuit et mes cernes matinales sont présentes pour le prouver. Je me lève, m'habille, vais me brosser les dents et tape doucement contre la porte de la chambre de James et de sa fille.

— Monsieur Greyson ? Je peux entrer ?

— Oui, Lucy.

Je pousse la porte, le trouve debout en caleçon, beau comme un dieu au lever du lit ; ses cheveux en bataille, son torse sculpté mais le visage inquiet et sa fille dans ses bras qui gigote en grommelant. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai pitié de lui, de sa courte nuit, de son manque de sommeil presque quotidien. Alors, j'avance mes bras vers eux et lui propose de me donner sa fille.

— Je vais prendre la relève. Retournez vous coucher.

Son visage fatigué me scrute avec surprise puis, il fronce les sourcils en regardant le réveil qui se trouve à droite de son lit.

— Il n'est pas encore sept heures trente, Lucy.

C'est l'heure à laquelle je prends mon rôle de nounou, mais ce matin c'est différent.

— La nuit à été compliquée pour vous, je m'en occupe, c'est bon. Vraiment, insisté-je.

Un souffle s'échappe d'entre ses lèvres, ses épaules se relâchent, il s'apaise. Il fait deux grands pas vers moi, me passe Harper qui se love rapidement contre ma poitrine. Mes iris s'arriment aux siens pendant quelques secondes. Les picotements entre mes jambes reprennent de plus belle. Nous n'avons pas pu finir ce que nous avons débuté hier et je me suis endormie frustrée d'avoir dû me soulager seule, sans son corps chaud contre le mien, sans ses murmures dans mon oreille, sans la satisfaction de le sentir en moi.