Chapitre 49

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James.

J'ouvre le Lucifer impatient de savoir pourquoi Mégane m'a donné rendez-vous ici. Le lieu est désert et tous les employés devraient arriver aux alentours de 19h pour une ouverture à 20h.

La brune passe la porte, le sourire aux lèvres et lorsque je veux l'embrasser, elle pose son index sur ma bouche et me demande d'aller m'asseoir. Puis, elle monte sur la scène, s'assure qu'il n'y a personne et pose une petite enceinte à côté d'elle.

— Bon. Sache que je débute, que je ressemble plus à un pingouin qui tente d'être sexy et surtout que j'ai des bleues partout, mais... je voulais te montrer ce que ce bar, et notre rencontre, m'a donné envie d'expérimenter. Mais avant tout ... de l'alcool.

Je vois qu'elle est stressée quand elle court derrière le bar pour me servir une coupe de champagne. Puis, elle rejoint sa place initiale, active la musique et pose délicatement ses mains sur les boutons de sa veste qu'elle déboutonne avec une lenteur calculée, ses yeux dans les miens.

— Tu as pris des cours de strip-tease?

— Non. Chut, James.

Elle rigole. Laisse tomber son manteau et retire son tee-shirt, puis son short pour être en tenue de pôleuse. Un body noir, très échancré et ouvert au niveau des hanches.

La voir ainsi ne me laisse pas indifférent et j'ai déjà un tout un tas d'idées de ce que je rêve de lui faire.

— Vous pensez sérieusement, Miss Bellerose, que ce spectacle ajoutera quelque chose de plus à votre CV ?

Elle ouvre un flacon, dépose une noisette de produit et étale le tout sur ses mains, à l'intérieur de ses cuisses et sous ses bras.

— Je suis certaine que je serai embauchée grâce à ça !

— Tu es déjà embauchée Mégane mais à une condition ?

— Laquelle ? s'empresse-t-elle de demander en se plaçant devant la barre.

— Que tu viennes bosser en jupe tous les jours.

Elle émet un petit rire, valide ma demande et se lance dans sa chorégraphie sensuelle. La brune tourne autour de la barre, atterri élégamment sur le sol, écarte ses cuisses pour se retrouver à nouveau face à son partenaire de danse, s'accroche à lui et cambre son dos pour faire ressortir ses fesses en arrière, avant de se hisser en hauteur. Mégane monte à la barre, se met en planche, puis descend une de ses mains pour se maintenir et pouvoir ouvrir encore une fois ses jambes.

— Tu connais le nom de cette figure ? demandé-je en buvant une gorgé de pétillant.

— « Hello Boy », répond-elle d'une voix grave.

Elle ferme l'accès au bonheur, et glisse maladroitement sur la barre pour retrouver la terre ferme avant de s'élancer à nouveau, cette fois, la tête à l'envers. Ses pieds prennent appuie sur la barre, puis sa jambe droite la crochète pour laisser l'autre retomber en arrière.

Je connais cette position : Gemini.

Elle change de jambe puis se laisse glisser jusqu'au sol, les paumes contre la scène. Toujours la tête à l'envers, elle libère ses pieds, tient en équilibre, la barre néanmoins contre son fessier musclé, puis elle effectue une roue pour sortir de là et retomber sur ses pieds. Elle remonte plus haut à l'aide de ses jambes et de ses bras, se place en position assise puis amène sa jambe droite contre le fer pour se maintenir. Elle se laisse retomber en arrière. Je me lève, la rejoint alors que ses mains sont dans le vide et j'attrape son visage pour l'embrasser avec fougue.

Mégane accepte mon baiser, l'approfondit puis se relève par la seule force de ses abdos. Elle descend, tente un déhanchement en rigolant ne se trouvant pas très sexy, mais au contraire, moi je la trouve irrésistible.

Je lui prends la main, l'attire vers la table de notre rencontre, ferme les rideaux et fond sur ses lèvres.

Mégane bouge lascivement sur mon érection, appuie de plus en plus son bassin contre mon pantalon et attise mon excitation. Puis, elle retire mes fringues une par une, sans arrêter de m'embrasser. Sa bouche contre la mienne est le plus des cadeaux qu'elle m'a fait il y a 5 mois, et aujourd'hui je sais ce qu'il veut dire. Son amour pour moi transpire par tous ses pores, ses yeux brillent, son corps me réclame.

J'empoigne ses hanches, lui demande d'arrêter de peur d'éjaculer dans mon pantalon comme un puceau, décale Megane sur le côté et retire le reste de tissu qui gêne notre rapprochement.

Elle se met à califourchon sur moi, me branle en se frottant contre mon gland, sans retenue et gémit bruyamment.

— Un prénom ?

— Mégane et vous ?

— James.

Elle rigole.

— Je suis enchanté, Mégane.

Sur ses paroles, je donne un coup de rein et m'enfonce en elle. Elle se retient à mes épaules, bondit entre mes cuisses, ferme ses yeux et laisse retomber sa tête en arrière. Ses cheveux virevoltent, chatouillent ses reins, caresse mes cuisses. Sa gorge se déploie sous mon regard pour m'inciter à mordre sa peau. Je m'exécute sous ses halètements rauques et sensuels.

— James, je t'aime.

Je remonte mon visage, fixe ses yeux mouillés, j'approche mes lèvres aux siennes et scelle mon « Je t'aime aussi Mégane », par un intense baiser, par ma langue qui danse et qui enlace la sienne sans retenue. On se dévore, on se retrouve et on explose ensemble.

***

Un jour Céleste m'a dit que l'amour c'était de vouloir tout faire pour rendre la personne que l'on aime, heureuse. Ce sentiment est une force qui s'immisce sans prévenir, nous emportant dans sa valse enivrante. C'est une symphonie mêlant sensualité, aventure, complicité et passion. Mais l'amour, c'est bien plus. C'est un équilibre délicat, une danse entre le désir ardent de retenir l'être aimé près de soi et la nécessité de lui offrir l'espace pour s'épanouir.

Il se nourrit des petites attentions, des étreintes chaleureuses, de ce soutien inconditionnel qui transcende les moments heureux comme les épreuves les plus sombres. L'amour c'est réserver une place à la personne que l'on aime sur son radeau en pleine tempête, l'encourager à escalader les montagnes de projets, tout en étant là, solide en bas, prêt à la rattraper en cas de chute.

L'amour authentique, c'est prioriser son bonheur avant tout. C'est être un pilier réconfortant dans les moments de fatigue, un havre où la personne qui fait vibrer notre cœur peut être elle-même sans craindre le jugement. C'est dévoiler sa propre vulnérabilité à chaque détour de la vie, main dans la main pour affronter l'inconnu. C'est être non seulement son partenaire, mais aussi son refuge, sa force et son confident dans cette grande aventure qu'est la vie.

 C'est être non seulement son partenaire, mais aussi son refuge, sa force et son confident dans cette grande aventure qu'est la vie

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