Chapitre 23

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James.

Lucy approche son bassin du mien pour me sentir, me faire comprendre qu'elle accepte d'entrer avec moi dans cette danse sensuelle.

Ma paume toujours au contact de ses lèvres, je me décale et laisse mes doigts disponibles descendre à l'orée de sa jupe. Les quatre boutons cèdent facilement sous mes assauts et le vêtement s'ouvre en deux sur une vue interdite.

— God... cette couleur fait ressortir celle de ta peau.

La miss au teint caramel plisse ses yeux d'un air amusé. Elle apprécie le compliment mais ne peut pas m'en faire part, sa voix est prisonnière dans ma main.

— Tout ce que je rêve de te faire depuis le Lucifer. C'était bien trop rapide, avoué-je. Je te promets de prendre mon temps, de te savourer.

Lucy passe ses mains sous ma chemise, remonte dans mon dos et caresse mes épaules retenues sous mon vêtement.

Je libère sa bouche, attrape ses mains pour les positionner sur l'avant de la chemise. Elle tire avec violence de part et d'autre du tissus et fait sauter les boutons qui roulent sur le parquet de la chambre.

— Moi non plus je ne serais pas doux, Lucy.

— Ça me convient...

Elle se redresse, dépose un tendre baiser sur ma mâchoire et ajoute d'un ton assuré et ferme :

— Par contre. Ne prononce jamais mon prénom dans l'intimité. Jamais!

Le jour de notre rencontre, elle à menti sur son prénom et je pense que c'est quelque chose qu'elle me demande de réitérer ici, comme si nous étions deux inconnus, que nous avions juste nos corps pour nous exprimer et que le reste ne comptait plus.

Mes lèvres partent à la découverte de ses formes, de sa peau. J'explore avec gourmandise son corps, me nourris de sa respiration déjà saccadée, de ses mouvements de vagues, de ses réactions.

Je dévore la dentelle entre ses cuisses. Elle s'arc boute, crochète ses ongles dans le matelas. La brunette est très réactive et j'aime beaucoup trop ça. Elle fouille mes cheveux avec agressivité, désireuse de plus, impatiente que je lui retire le reste de ses fringues, que je m'enfonce en elle.

— James, si Harper se réveille, je vais encore être frustrée, couine-t-elle.

— Nous avons jusqu'au petit matin, dis-je d'un ton bien plus rauque que je ne l'aurais voulu.

Je fais signe à Lucy de se positionner au bord du lit, assise. Je m'agenouille derrière elle, dépose quelques doux baisers dans sa nuque – ce sera la seule action de douceur que je pourrais lui offrir, pour le reste, je refuse de me montrer attentionné – et je détache à mon tour les boutons de sa chemise rouge pour ensuite lui retirer complètement le vêtement.

Lucy est unique en son genre. Alors que certaines femmes aiment accorder leurs sous-vêtements, la petite nounou, arbore un string blanc crème et un soutif vert d'eau. Elle est aussi dépareillée que sa personnalité et ça me décroche un petit sourire qu'elle remarque.

— Es-tu en train de te moquer, James ?

— Non, je me demande seulement si tu es du genre à avoir deux chaussettes différentes.

— C'est le cas, confirme-t-elle. Je déteste tout ce qui est « dans les codes ». Mais dis-moi, tu comptes parler chaussettes toute la nuit ? Non, parce que je vais commencer à m'endor...

Elle n'a pas le temps de finir sa phrase que je pose à nouveau ma main sur sa bouche et passe mon bras à l'avant de son corps pour le plonger dans son string.

— Arrête de parler...

Elle hoche la tête, ferme ses yeux en amande et recule son dos pour le poser contre mon torse. Elle avance ses reins, m'offre un meilleur accès à son bijoux épilé – mais pas imberbe et tant mieux, je préfère car c'est beaucoup plus féminin à mon goût. Je m'attelle aux caresses autour de son bouton de chair, sans jamais le toucher, sans jamais la pénétrer de mes doigts, juste pour faire monter la pression.

— Tu étais tellement sublime ce soir, quand tu as gémit devant tout le monde, soufflé-je au creux de son oreille.

Elle ouvre la bouche, lèche ma paume avec sensualité et remonte jusqu'à mon index que j'enfonce dans sa bouche et qu'elle suçote avidement. Sa main passe dans son dos et enchaîne avec une danse divine. Elle monte et descend sur mon érection déjà dure.

— James, c'est une torture, s'il te plait ...

Deux doigts s'enfonce dans son intimité humide et la jeune femme lâche un gémissement rauque.

— Je croyais que tu voulais étouffer tous mes bruits.

— Celui-ci était le premier et le dernier, réponds-je.

La garce se met à rire.

Sexy.
Sauvage.
Affreusement désirable.

Après quelques minutes, je retire mes doigts, contourne le lit et me place devant elle. Je prends ses cheveux, les enroules autour de mon poignet droit et tire sa tête en arrière pour déposer un baiser sur le bout de son nez. Silencieusement, les yeux dans les yeux, elle déboutonne mon jeans et tire dessus en prenant mon boxer en même temps. Elle baisse tout en une seule fois et lèche ses lèvres.

— Puis-je ? demande-t-elle en posant son pouce sur mon gland.

Elle me tue !

Elle ne se fait pas prier et enfonce mon membre dans sa bouche en gardant son regard appuyé dans le mien. C'est délicieux. Et dire que je me suis branlé sur cette image d'elle.

Je m'abandonne à ses caresses et à ses coups de langue. Cette femme parvient à me faire oublier, ne serait-ce que quelques instants, celle qui a partagé mon lit pendant plus de six ans. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je refuse toute douceur : je veux éviter de penser à ma femme dans ces moments. Mes rapports ne doivent pas rimer avec amour et tendresse, mais plutôt avec brutalité et sensualité. C'est précisément ce que j'ai trouvé chez Lucy dès la première nuit. Pas de baisers, juste du sexe pur et intense.

Avec elle, je ne suis plus le père, le veuf, le chef d'entreprise. Je redeviens simplement James Greyson. Un homme comme un autre qui a des pulsions, des désirs, et des envies à combler. Un homme traumatisé par la perte, qui tente d'étouffer ses émotions à travers le travail. Un homme en quête de répit des tourments quotidiens, du fardeau de son travail, des décès qui le hantent, de son rôle de père, et des préoccupations constantes.

Lucy, ce soir, est la dose de paracétamol donc je voudrais m'enivrer pendant des heures, jusqu'à ce que je sois trop fatigué pour continuer à penser. 

 

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