Chapitre 19

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James.

Les chandelles brûlent faisant apparaître des ombres sur les murs de la salle à manger de Maxwell. Il se lève, imite le crie du fantôme pour continuer de nous conter sa merveilleuse histoire d'halloween – celle qu'il aime raconter chaque année, depuis 5 ans, d'après sa femme.

Je triture mon saumon, me retourne dès que j'étends les éclats de rire de Lucy, dans les cuisines avec Klay, l'homme de maison de monsieur Harrison. Jensen se penche et me demande de lui passer le sel à ma gauche, un sourire narquois fixé sur sa tronche. Je grogne, tends la main pour lui donner la salière avant de me reconcentrer sur la voix de Maxwell.

— Et là, le gars me saute dessus en m'emmitouflant dans un drap dégueulasse. Mais j'ai reconnu son rire, c'était Glenn Azuro qui animait une émission de caméra cachée. J'ai eu la peur de ma vie, rigole-t-il.

Mon hôte de rassied, le babyphone se déclenche au même instant me faisant sursauter. Lucy réagit avec rapidité, elle sort de la cuisine, me fait un signe de la tête et monte à l'étage. Je me lève à mon tour, suis la nanny.

Je la suis, incapable de résister à l'inquiétude qui m'envahit. Mon premier réflexe est de m'assurer que Harper va bien, que l'histoire des flaques ne l'a pas rendue malade. Je m'approche de la porte de sa chambre et entends les appels de ma fille.

— Papa, papa ! crie Harper de l'autre côté de la porte.

— Tiens regarde, je te donne un de ses tee-shirts.

Lucy se met à chanter une petite chanson en français pour apaiser ma fille. Et ça fonctionne, la petite se calme instantanément. Quant à moi, je reste là, à profiter moi aussi, quelques instants.

Le temps s'écoule sans que je m'en aperçoive, les trois heures du repas passent à toute vitesse. Une fois les dernières bouchées prises, Klay se charge de débarrasser nos assiettes à dessert, et un à un, nous nous éclipsons pour regagner nos chambres.

J'ouvre avec lenteur la chambre et dans le faisceau lumineux, j'arrive à apercevoir Lucy, allongée dans mon lit, la petite à côté d'elle. Je ferme délicatement la porte, retire mes chaussures puis mes vêtements. Je file sous la douche brûlante et ferme les yeux. Erreur monumentale. Les images d'hier me reviennent en tête : Lucy tremblante sous mes doigts, trempée et désireuse de plus. Je tourne le mitigeur, rend l'eau glacée pour calmer les pulsions.

Im.po.ssi.ble. Je vois le corps de Lucy onduler sur le mien, le soir de notre première rencontre, je sens le parfum de ses cheveux inonder notre bulle, je repense à la douleur si agréable de ses ongles se plantant dans la chair de mon dos et j'entends ses gémissements, rauques, sexy, indiscrets mais tellement sensuels.

J'empoigne mon sexe et le caresse sur toute la longueur dans un vas-et-vient presque hypnotique. C'est bon, c'est agréable.

Si je ne peux plus la toucher – au risque de la perdre, alors que ma fille semble vraiment l'apprécier – alors je n'ai pas d'autres choix que de me soulager seul, de me laisser aller à mes besoins primaires, à mes envies d'elle, sans elle.

Mon dos se pose contre le carrelage glacé de la douche, mon corps se tend sous la pression de mes doigts. Je ferme les yeux, imagine Lucy embrasser ma peau avant d'aspirer mon membre au fond de sa gorge.

Putain !

Ce désir incontrôlable, presque dévastateur me pousse à une perversité qui ne m'est pas propre. Ce que je suis en train de faire — penser à une femme que je connais pendant que je me branle, n'est pas dans mes habitudes. Je m'efforce de me concentrer sur des pensées plus neutres, de voir une blonde, une rousse, peut m'importe mais pas elle, mais les images semblent toujours converger vers la même brune.

Le souvenir de sa peau douce et satinée qui réagissait sous mes mains, de ses gémissements suaves qu'elle à glissé dans mes oreilles, de sa bouche chaude explorant chaque centimètre de mon corps, tout ça me hante. Mes doigts continuent leur danse solitaire, glissant sur ma peau, imitant les caresses que j'ai tant envie qu'elle me prodigue.

Mes hanches se balancent involontairement, répondant à l'appel de mon propre désir. La vision de Lucy, la bouche entrouverte, les yeux lourds de luxure. Mon souffle se fait haletant, mon cœur bat à tout rompre. Je ne peux plus m'arrêter. Lucy est devenue un fantasme en chair et en os, une tentation insurmontable. Mon plaisir est imminent, mais il n'apaise en rien le feu qui brûle en moi.

La fille fait valser sa tête d'avant en arrière, suçotant le bout de mon gland, fait balader la pulpe de ses doigts le long de ma cuisse pour saisir mes testicules qu'elle masse avec une animosité sexuelle. Elle laisse échapper des petits bruits que je ne laisse pas sortir de sa bouche, déjà occupée à m'offrir une gâterie des plus divine.

Enfin, l'orgasme me submerge, me laissant pantelant et épuisé sous la douche froide. Je me spasme, laisse jaillir les dernières gouttes qui viennent s'écraser sur ses petits seins ronds.

Puis je m'ébroue, regrette d'avoir laissé mon cerveau être pollué par de telles pensées si impures envers la femme qui dort dans la pièce d'à côté – avec ma fille ...

Je quitte la salle de bain, laisse la porte légèrement entrebâillée pour baigner la pièce dans une ambiance tamisée. Mes yeux se posent immédiatement sur la scène qui se déroule devant moi : Lucy tenant tendrement ma fille dans ses bras. Cette vision est sublime.

Je ne sais pas combien de temps je reste là à les observer, à m'émerveiller de leur sérénité. Harper remue sans son sommeil, se blottit encore plus à sa Nanny, ce qui la réveille doucement. Lucy se tourne légèrement, ses yeux encore embrumés de sommeil et lorsqu'elle me voit elle se relève doucement.

Pour ne pas briser la magie de l'instant, je murmure un : « Vous vous êtes assoupies ». Le sourire de la belle brune s'agrandit puis, elle étire les bras au-dessus de sa tête, provoquant involontairement le soulèvement de son tee-shirt : action qui révèle aussitôt son nombril.

Mon regard est instantanément attiré par ce bout de peau, un frisson me parcourt. Je détourne le regard, serre ma mâchoire, honteux d'avoir encore ces images d'elle, empalée sur ma queue. Je pensais pourtant avoir envoyé toute ma frustration sous la douche, mais il semble que mon corps ne soit pas de cet avis et se prépare pour un second round. Sauf que cette fois, il refusera que ma main soit le palliatif de mon excitation.

— Je vais la remettre dans son lit, grimace-t-elle.

Elle se penche, saisit la petite dans le dos et la dépose délicatement dans le lit parapluie. Harper gigote mais la nourrice lui caresse le visage avec tendresse, comme le ferait une maman attentionnée, jusqu'à ce que la petite se soit rendormie.

— J'espère que la nuit sera meilleure que la précédente, ajoute-t-elle. Bonne nuit, monsieur Greyson.

— Lucy ?

Son nom à échappé à ma vigilance. Elle se retourne, attend la suite de mon intervention.

— Bonne nuit à vous aussi.

Pathétique mon vieux ... 

 

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