Chapitre 33

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James.

Elle fixe la scène vide, encore prise dans ce tourbillon d'excitation à la suite de ce spectacle qui semble l'avoir émerveillée. Le regard qu'elle porte à cet instant est simplement envoûtant. Il pétille de joie, ses yeux reflètent une pure fascination. Son sourire, lumineux et sincère, rayonne comme un éclat de lune dans une nuit d'été. Elle a adoré le spectacle, cela ne fait aucun doute et moi, c'est cette toile de fin qui fait naître en moi quelque chose ; mon cœur s'emballe légèrement, un frisson parcourt ma colonne vertébrale, mon esprit se perd un instant dans cette vision, dans cette image d'elle, belle et radieuse.

Alors je m'attarde sur chaque détail de son visage, de sa silhouette, cherchant à saisir chaque nuance de son expression, de profiter qu'elle ne me remarque pas mon regard appuyé pour continuer de l'admirer.

Les teintes rosées qui colorent ses joues la rendent encore plus captivante et moi je me sens faible face à elle, face à ce maelstrom de sensations qui s'empare de tout mon être.

Je réalise à quel point je me sens bien avec elle, même si je ne peux encore définir clairement ce que cela signifie.

Lucy se tourne vers moi, une expression malicieuse et ravit embrasse ses traits. Alors je m'ebroue mentalement, accepte de laisser le temps reprendre sa course folle. Il nous reste encore quelques heures, juste elle et moi, et encore beaucoup de choses à explorer ici.

— On continue ? lui demandé-je en me levant.

Lucy hoche la tête et se lance à ma suite. Ses pas sont hésitants, presque craintifs, alors je ralentis pour l'attendre. D'un geste délibéré, j'agrippe doucement son poignet, puis enlace mes doigts dans les siens. Elle réagit à ce contact, crispant brièvement sa main avant de finalement se détendre.

— Tu n'as pas à t'inquiéter, Lucy. Personne ne peut nous reconnaître ici, lui chuchoté-je.

— C'est en partie ce qui m'inquiète, marmonne-t-elle. Ils vont nous prendre pour des visiteurs et donc les zombies, les monstres et tout, vont ...

Elle relève ses épaules, scrute l'allée, la foule.

— Est-ce que tu vois des zombies affamés ? Mon dieu, nous sommes en danger ! m'exclamé-je avec une fausse angoisse.

Son sourire timide est contagieux et je ne peux m'empêcher de rire. Lucy est en train de faire face à sa peur avec une bravoure que j'admire secrètement. Et soudain, je me demande pourquoi elle a accepté de me suivre ici. Alors, je me plais à croire qu'elle le fait pour moi, pour m'impressionner peut-être. C'est réussi, car ce soir, je ne vois qu'elle.

— Je pense que je vais devoir être ton protecteur, ton sauveur, ton super-héros, tout ce que tu veux, lui annoncé-je d'un air déterminé.

— Ah bon ? C'est toi mon super-héros, James ? répond-elle, faussement étonnée. Et comment comptes-tu semer les clown et leur tronçonneuse qui vont nous courir après pour nous effrayer ? À coup de sourire ultra-bright ?

Mes lèvres s'étirent et je me penche vers son oreille. Son odeur embaume tout autour de moi, les frissons qui caressent sa peau si délicate éveillent une torsion dans mon bas-ventre, son souffle s'écrase dans ma nuque

J'aime bien trop cette proximité, cet échange de chaleur et d'intimité. Tout en elle me fascine, comme une drogue irrésistible à laquelle je suis complètement accro, comme un camé en manque de sa poudre blanche. Je la désire de tout mon être. J'ai ce besoin viscéral de presser mon corps contre le sien, de sentir sa peau vibrer contre mes paumes, d'être envahi par la chaleur de son souffle. J'ai envie d'entendre son soupir s'échapper de ses lèvres, qu'elle murmure mon nom dans un élan d'extase.

Nightmare IslandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant