Nightmare Island

Chapitre 22

TW : 🌶️

Mégane.

Sulyvan pince la fesse droite de Klay en lui adressant un clin d'œil suggestif puis, il se lève et retourne chercher quelques verres d'alcool.

— Il est sympa !

Klay tourne sa paille dans son verre, un sourire rêveur greffé sur son visage.

— Oui, il l'est. Bon ! Greyson pensait que je te faisait du gringue ?

— Comment tu... Oh! Tu as entendu, supposé-je.

Klay opine.

— J'ai des oreilles partout, Lucy.

Il enchaîne d'une voix calme et réfléchie.

— Vous allez bien ensemble. Perdre la personne à qui nous avons donné notre cœur n'est pas chose facile à accepter. Tu es une jeune femme brillante, affectueuse et sincère. C'est ce que je lis en toi en tout cas. Et je me trompe rarement sur les gens.

Je pousse un soupir de dépit, sentant la lourdeur de mes secrets peser sur moi. Klay est si loin de la vérité. Vérité que je cache depuis quelques semaines et dans laquelle je suis en train de me perdre.

— Sauf que tu as tort à mon sujet. Je suis un imposteur...

Il pose sa main sur la mienne, un geste empreint de tendresse et de soutien.

— Je t'écoute, dit-il doucement.

— Je m'appelle Mégane, et je ne suis pas une nounou. Je suis une ancienne couturière de mode qui s'est faite virer comme une malpropre par une femme qui s'est attribué tout le mérite de mon travail.

Mes poings se serrent sur la table. Je déteste Jonathan Martin, je haïs le fait qu'il se tapait ma collègue Nadège et qu'ensemble ils m'aient tout pris. Tout ! Et je ne supporte plus m'être faite avoir de la sorte, avoir sombré dans la déprime plutôt que de me battre pour mes créations et tout le travail que j'ai fourni.

Klay me fait revenir à moi quand le dos de sa main essuie une larme qui perle sur ma joue.

— Ce n'est ni un travail ni un prénom qui définit une personnalité, Mégane. Tu es toi, et c'est précisément pour qui tu es que James t'a remarquée.

— Il ne me remarque pas, hoqueté-je. Il a juste besoin de libérer ses tensions.

Klay sourit d'un air entendu et réplique avec une pointe d'humour.

— Si tu le dis. Mais ce n'est pas ce que je remarque. Il a le choix, les femmes lui tournent autour. Et pas que. J'aurais pu en faire mon quatre heures aussi...

Sulyvan, tout en posant les cocktails sur la table, prend part à la conversation en taquinant Klay.

— Dois-je être jaloux, mon chou ?

Klay répond d'un air taquin en jouant le jeu de la complicité.

— Probablement, rétorque mon ami, jetant un regard amusé à son chéri. Mais je pense qu'il préfère mettre ses jolies fossettes entre les cuisses de la demoiselle ici présente.

Puis il me fixe quelques secondes, la chaleur irradie sur mes joues.

— Ah! Au temps pour moi, c'est déjà fait ! ajoute-t-il joyeux.

Sulyvan incline légèrement la tête, un sourire coquin aux lèvres.

— Eh bien, ma chère, il semblerait que James avait besoin de se détendre et a choisi de faire travailler sa langue sur les lèvres de la nanny. Un peu cliché, mais d'après tes rougeurs, ça semble avoir été un excellent souvenir.