🇬🇧🎃🍼❤️ New romance /
Lucy, la sœur de Mégane, à décroché un emploi prestigieux en tant que baby-sitter au sein d'une famille aisée en Angleterre. Cependant, suite à un accident, elle est incapable d'assurer son travail et implore sa jumelle de p...
James salue la troupe qui s'est invitée chez lui pendant que je m'attèle au rangement de la vaisselle. J'entends la porte claquer et de pas lourds me rejoindre. Puis plus rien, seul le bruit des assiettes que je place dans le lave vaisselle, résonne dans la pièce.
— Heureusement que tu portes un pantalon, entends-je dans mon dos.
Effectivement, si j'avais une jupe ou une robe, ma position actuelle dévoilerait une dentelle qui, je sais, affolerait les sens de James. Je me redresse et ose une réponse plus froide que je ne l'aurais souhaité.
— Je respecte les règles que vous avez mises en place, Monsieur Greyson.
Pincement au cœur. Envie de pleurer. Il me manque tellement que c'en est douloureux.
Mais soudain je sens la chaleur de son corps derrière moi, puis je vois ses mains se plaquer de part et d'autre de mon corps.
— En effet, sauf que, j'aurais dû préciser « un pantalon large et non moulant ».
Son souffle chaud s'écrase sur ma tempe ; je suis obligée de fermer les yeux pour reprendre le contrôle qui tente de s'échapper de mon corps. Je ne dois pas flancher. Il ne reste qu'une vingtaine de jours, ensuite, je rentrerai en France et je n'entendrais plus jamais parler de James. En attendant, je dois tenir.
Il saisit ma main droite et retire les couverts que je serre.
— Laisse, je vais m'en occuper.
— Non, c'est ton anniversaire. Je n'en savais rien... Je n'ai aucun cadeau alors, je peux au moins faire ça.
Il s'écarte, laisse un vent glacial prendre place dans mes reins puis il se décale et se pose à côté de moi, le dos collé contre le plan de travail, les bras croisés, le regard tendre.
— Quand bien même tu aurais su que c'était mon anniversaire, tu n'aurais pas à m'offrir quoi que ce soit, parce que...
Sa réponse me flingue.
— Parce que, continue-je, je suis ton employée, rien de plus, c'est ça ?
Ma remarque acerbe lui décroche une grimace. Il se redresse, avance sa main vers mon visage et stoppe son geste.
— C'est vraiment ce que tu penses, Lucy ?
— Ou peut-être juste le meilleur coup au lit que tu n'as jamais eu ?
Une lueur de tristesse traverse ses pupilles. Je regrette aussitôt ma phrase en me remémorant son histoire. Un prénom me vient en tête : Céleste. Comment est-ce que j'ose lui dire ça ?
Mais qu'est-ce que je suis conne...
James recule d'un pas et se retourne près à quitter la cuisine mais je l'attrape pas l'avant bras et le retient, l'implore silencieusement de rester.
— Je suis désolée, je...
Il se retourne et je ne peux m'empêcher de faire ce qui m'est interdit ; je saute dans ses bras et me presse tout contre lui.
— Serre-moi dans tes bras, quémandé-je au bord des larmes.
Il ne bouge pas alors que de mon côté je me colle encore plus fort à lui, ma tête contre son torse. J'entends les battements de son cœur retentir et taper de plus en plus rapidement contre sa poitrine et enfin je sens deux bras passer dans mon dos. James pose son menton sur ma tête et nous restons longtemps ainsi, sans un mot de plus.
— Tu es donc, scorpion ?
J'ai besoin d'entendre sa voix, de communiquer avec lui parce que ces derniers temps, je n'avais que SMS mais j'étais si vide de ne pas lui parler.
— Ouais, confirme-t-il d'une voix douce.
Et là, une idée traverse mon esprit. Je m'extrait de ses bras, lui demande de m'attendre dans le salon et je me précipite dans ma chambre.
En quelques minutes me voilà en bas, un petit cadeau entre mes mains.
— On va dehors, lui dis-je.
James enfile son manteau et je l'imite puis nous sortons à l'arrière de la petite maison, dans le jardin. Nous avons de la chance, le ciel est totalement dépourvu de nuages. Je m'enrobe un peu plus dans le plaid que j'ai emprunté, puis tend la petite boîte entourée de papier kraft.
Il déballe le cadeau et trouve à l'intérieur une paire de jumelles.
— Est-ce que tu sais où se trouve la constellation du scorpion ?
La commissure de ses lèvres s'étirent et il me confirme que non. Alors ravit de pouvoir lui faire découvrir quelque chose, je lève le bras au-dessus de nos têtes et vise un ensemble d'étoiles.
— Ici c'est Orion.
Le visage de James frôle le mien pour visualiser ce que je tente de lui montrer. Ce rapprochement fait naître des milliers de petites étoiles crépitantes dans mon bas-ventre. Mais j'inspire profondément, me reconcentre pour ne pas me laisser l'occasion de perdre le contrôle.
— Dans la mythologie grec, le géant Orion était un puissant chasseur connu pour sa force, sa beauté et son habileté à tuer de redoutables créatures. Un jour, il se vantait qu'il pouvait tuer n'importe qui sur cette terre et que rien ne pouvait l'arrêter. Pour punir la vanité d'Orion, Gaïa créa un redoutable scorpion qui se mit en chasse pour l'affronter. Les deux combattants étaient à la hauteur de leur réputation, mais le scorpion piqua Orion mortellement, et Artémis qui l'aimait profondément demanda à Zeus de placer son bien-aimé dans le ciel sous la forme d'une constellation. Zeus fit de même pour l'animal qui avait combattu lui aussi et aujourd'hui, lorsque Orion se lève dans le ciel, le Scorpion se couche. C'est pourquoi en cette période tu ne peux voir qu'Orion.
— Et donc, où est celle du scorpion ?
Je me décale de son corps chaud.
— Tu ne peux la voir que de mai à septembre. Alors souviens-toi de retourner dehors pour la chercher à cette période et surtout, jure-moi de penser à moi quand tu le feras.
Cette idée active une décharge électrique dans tout mon corps.
— Je ne le ferai pas, confirme-t-il.
Puis sa main vient caresser ma joue, son pouce effleure mes lèvres, son visage fait une avancée fulgurante dans ma direction. Puis, au bord du précipice, il murmure :
— Parce que je veux que tu sois là pour me la montrer.
Cette phrase m'assène le coup de grâce. Mon cerveau vrille. Mes résolutions s'écroulent. Je me consume, totalement envoûtée par tout ce qu'il m'inspire. James me plaît et putain, je ne peux plus résister, renier ce qu'il fait naître en moi : des papillons de merde dans mon bide, des pulsations plus intenses dans ma cage thoracique, des brûlures dans mes veines.
Je réduis l'espace entre nous et mes lèvres épousent parfaitement les siennes.
Chaudes. Douces. Au goût du doux mélange de vin et de champagne.
J'accuse le coup, empoigne le col de son manteau pour me maintenir alors que mes jambes menacent de me lâcher, puis sa langue s'insère dans ma bouche pour fouiller mon écrin à la recherche de la mienne. Quand il l'a trouve, il lui offre une danse lascive et sensuelle.
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