RILEY Tome 4 & JAY Tome 5

Chapitre 18 : California Poppys...🏵️

Jay

La main sur la poignée d'accélération, ma moto démarre doucement dans les rues de Pasadena. Les petites mains de ma renarde se resserrent instinctivement sur mon buste dès le premier virage.

Le paysage défile sous nos yeux tandis que le vent fait voler ses cheveux roux dans les airs. Lorsque je vérifie dans mon rétroviseur, elle n'a pas l'air apeurée.

Pour l'instant, j'avoue que je suis agréablement surpris !

Je pensais réellement l'entendre hurler dès le départ ou un autre truc du genre, mais rien. Avec cette diablesse, je ne sais jamais à quoi m'attendre...

Et là, Ry gère vraiment bien ! Je sens à peine sa présence derrière moi et j'ai de plus en plus envie de voir ce que ça va donner sur l'autoroute.

Lorsque nous arrivons à un feu rouge, je slalome entre les voitures pour me placer en tête de file. À l'arrêt, je sens sa main en appuie sur le réservoir remonter lentement jusqu'à mon ventre. Ses doigts gantés effleurent ma cuisse et un creux se forme instantanément dans mon estomac.

Et cette putain de sensation empire, lorsque ses cuisses se resserrent contre les miennes tandis qu'elle se repositionne correctement sur la selle. Sans réfléchir, ma main gauche vient caresser innocemment son genou.

Quand la circulation redémarre enfin, je tapote sa cuisse deux fois et sa prise rétrécit encore une fois les limites entre nous. Avec une aisance particulière, ma renarde comprend facilement les directives et n'a aucun mal à anticiper mes mouvements.

Plus la moto prend de la vitesse, plus j'ai l'impression que mon palpitant chargé par l'adrénaline va finir par éclater dans ma cage thoracique.

C'est pour cette unique raison que j'aime particulièrement ce mode de transport. La liberté que je ressens lorsque la vitesse augmente, je ne la trouve nulle part ailleurs.

Je zigzag entre plusieurs voitures et nous y sommes enfin. L'asphalte de la highway à huit branches glisse rapidement sous mes roues. J'accélère toujours un peu plus... J'ai envie de savoir, jusqu'où sont les limites de ma passagère.

Je l'observe à la dérobée dans mes rétroviseurs dès que possible, néanmoins ma petite poupée maléfique a toujours l'air d'avoir le sourire.

Cette meuf est la fille la plus fascinante que je connaisse. Riley Kingston n'est décidément pas comme les autres.

Une idée me vient subitement, alors je cale ma vitesse en mode croisière grâce au régulateur. Mes pneus caressent toujours le goudron et une fois l'équilibre trouvé, je lâche lentement mon guidon et attrape les mains qui sont toujours fixement agrippées à ma veste.

Étonnamment, la rouquine se laisse faire lorsque tranquillement je lève ses bras en croix. Mon joli papillon déploie enfin ses ailes. Elle me fait totalement confiance, même si je sens la légère pression que ses jambes exercent sur les miennes.

Je veux qu'elle ressente toutes les émotions qui me traversent à chaque fois que je monte sur cette foutue bécane. Celle de la liberté mélangée au shoot d'adrénaline qui s'infiltre progressivement dans mes veines.

Ce putain de cocktail Molotov qui fait vibrer mon cœur, mon corps et mon âme à chaque accélération.

Un léger cri perçant résonne jusqu'à mon casque et ça me fait sourire comme un imbécile. Chuck, ne hurle pas de peur. Non bien au contraire, c'est plus un son libérateur que je connais bien.

À contrecœur, mes mains délaissent les siennes pour reprendre les commandes. Alors que je pensais qu'elle allait suivre mon mouvement et se raccrocher à moi, Ry me surprend une fois de plus en continuant sa transformation de petit papillon.