Depuis toute petite, Riley Jane Kingston rêve de son prince charmant. Même si elle enchaîne les histoires d'amour, elle ne perd pas espoir.
Elle sait qu'un jour elle rencontrera l'homme qui cochera l'entièreté de sa liste de critères et avec qui el...
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Riley
— Tu cherches à me castrer ?
Mes yeux s'écarquillent tandis qu'une paume chaude et légèrement rugueuse emprisonne subitement ma cheville. Un petit hoquet de surprise m'échappe. J'étais tranquillement en train de m'étirer lorsque la voix ensommeillée de Jay m’a arraché des bras de Morphée.
Le cœur battant à tout rompre, je me relève sur un coude et le trouve à l'autre bout du canapé. Le regard froncé, je scrute la pièce dans laquelle nous sommes et après quelques secondes, le brouillard dans lequel nage mon esprit se dissipe peu à peu.
Je crois que je me suis endormie en jouant avec Gulliver.
Par contre, j'ignore pourquoi le brun qui me fixe sans un mot est venu dormir à mes côtés. Comme toujours, Jay me devance sans que j'ai besoin de poser la question.
— Je te rappelle que j’ai toujours qu’une seule couette ! C'était ça ou te laisser te cailler les miches…
Un petit sourire timide étire le coin de ma bouche tandis que j'acquiesce lentement.
— Merci, d'avoir… partagé avec moi.
— Je n'ai pas vraiment eu le choix, Chuck ! Soupire-t-il, l'air déjà contrarié.
Son pouce roule doucement sur mon pied, avant qu'il ne me lâche pour se redresser. La chaleur de sa paume me manque déjà, mais laisse une trace indélébile sur mon épiderme et sur mon cœur.
J'aime toujours autant son contact.
Mon corps réagit intensément uniquement avec lui…
C'est comme si chacune de ses caresses touchaient directement mon âme.
Et c'est exactement ce pourquoi, mon cœur et ma tête n'arrivent pas à se mettre d'accord à son sujet depuis des semaines.
Il passe progressivement ses mains sur son visage fatigué et celles-ci remontent jusqu'à ses cheveux complètement désordonnés après ces maigres heures de sommeil.
Un nouveau soupir résonne entre nous alors qu'il balance avec paresse la couverture sur le côté. Je n'arrive pas à le lâcher du regard. Il est tellement beau. Encore plus au réveil avec son petit air grognon et sa tignasse en bataille.
Mon cœur pulse en admirant son profil parfait tandis qu'il se lève. Mes yeux détaillent sa silhouette et mes lèvres se pincent pour ne pas sourire en apercevant la bosse qui déforme le bas de son jogging.
— T'aurais dû m'écouter et rentrer directement chez mes parents !
Mes joues s'échauffent à l'instant où mes yeux retrouvent le bleu azuréen des siens. Il sait parfaitement ce que je regardais une seconde plus tôt. Pourtant, il ne fait aucune réflexion à ce sujet.
