RILEY Tome 4 & JAY Tome 5

Chapitre 3 : Papillons et pyjama... 🦋

Riley

Après une nuit chaotique à réfléchir pour trouver la meilleure solution concernant la famille Moore, l'odeur alléchante de pâtisseries faites maison attire indéniablement mon estomac jusqu'à la cuisine.

Alors que je suis persuadée de trouver Judith Moore derrière les fourneaux, mon visage se déforme certainement sous la surprise, lorsque j'aperçois Jay en train de verser de la pâte dans un appareil à gaufres posé devant lui sur le comptoir central.

Malheureusement, ma présence ne passe pas inaperçue, et ses iris glaciaux se posent directement sur moi, alors que je me dirige vers la machine à café.

- Bien dormi ?

Au moment où j'attrape une tasse dans le placard au-dessus de la cafetière, la voix rauque de ce foutu connard me surprend quelque peu.

Je jette un coup d'œil circulaire dans la pièce pour être certaine qu'il s'adresse bien à moi, puis je le vois sourire niaisement tandis que je secoue la tête à la négative.

Madame Moore débarque quelques instants plus tard et m'annonce qu'elle et son fils ont eu envie de cuisiner de bon matin.

Je savoure mon breuvage fumant et rempli de caféine, alors qu'elle m'explique à présent que depuis tout petits, ses enfants l'ont toujours aidée dans les tâches quotidiennes et que Jay est un As en cuisine.

Ce dernier se dandine mal à l'aise et me jette un regard noir lorsque je ricane légèrement, tandis que sa mère me raconte fièrement que mini connard rêvait de devenir un grand chef étoilé et passait son temps à regarder Ratatouille en boucle.

Soudain, sans un mot, ce dernier me tend une assiette digne d'un restaurant. Étonnée de son geste, je reste bouche bée devant cette gaufre croquante à souhait, nappée élégamment d'une sauce chocolat et de crème fouettée. Quelques fruits frais joliment découpés décorent le reste de l'assiette.

Juste à la regarder, j'en ai l'eau à la bouche.

Sous ses airs de mec aigri à longueur de journée, personne ne pourrait imaginer que ce grossier personnage puisse faire preuve d'autant de délicatesse.

Je n'ai pas le temps de le remercier, qu'il me contourne et sort dans le patio, pendant que je contemple toujours son dressage d'assiette extrêmement minutieux.

Bordel ! Dès la première bouchée, je suis au Paradis. Effectivement, ce couillon qui me sert de nourrice depuis mon arrivée, est un excellent cuisinier.

Si je devais noter ce petit déjeuner sur dix, il aurait la note maximum. Est-ce que je compte lui faire une bonne critique ? Absolument pas.

Même si mon palais en redemande, je n'oublie pas à quel point, cet enfoiré a été horrible la veille avec moi, surtout lorsque de colère, il a lâché une bombe concernant son frangin.

Sur le coup, j'ai cru que c'était une mauvaise blague, mais j'ai rapidement compris que ce n'en était pas une, en voyant la tête de Maze. Son cadet venait de faire une putain de boulette.

Forcément, j'ai commencé à paniquer grave. Mon palpitant tambourinait à un rythme fou, et mon instinct me hurlait d'appeler la police, et je m'étais directement sentie prise au piège dans leur repaire de bandits.

Il aura fallu presque deux heures, aux deux frères et à leur cousin, pour me convaincre de ne pas faire de bêtises en composant le 911.

Leurs explications, même si elles avaient l'air vraies, ne m'avaient pas réellement convaincue. Mais, épuisée mentalement, je leur avais finalement laissé entendre le contraire.