RILEY Tome 4 & JAY Tome 5

Chapitre 1 : Good Morning L.A.

Riley

- Salut, vous êtes bien sur le répondeur d'Aria, je ne suis pas disponible pour le moment, mais n'hésitez pas à me laisser un message et je vous rappellerai... Bip !

Je tente un énième appel avant l'embarquement, mais ma meilleure amie ne répond toujours pas. Mon angoisse augmente au fur et à mesure et la peur me prend de plus en plus aux tripes.

Depuis presque deux semaines, je suis sans nouvelles de Poulette alias Aria. Et, ce n'est pas dans les habitudes de ma meilleure amie de laisser les gens sans réponse. Même les jours où elle n'a pas le moral, elle prend toujours le temps de rassurer ceux qui l'aiment.

Après avoir vécu quatre ans ensembles à l'université de Bakersfield, ma super copine m'avait suivie jusqu'en Irlande pour travailler dans la boîte de mon père à Dublin. Nous étions inséparables depuis des années, mais Aria avait dû rentrer en Californie au chevet de son père après qu'il ait eu un grave accident en début d'année.

Tracassée par ce trop long silence de sa part, à la sortie de la Kingston company, j'avais directement pris un taxi en direction de l'aéroport pour prendre le premier vol pour Los Angeles.

- Les passagers pour le vol 4578 en partance pour Los Angeles sont attendus à la porte d'embarquement 17.

Le dernier appel des hôtesses me sort immédiatement de mes pensées maussades.

Je souffle un grand coup, afin de rassembler tout mon courage et me dirige d'un pas résolu en direction de cette foutue porte d'embarquement.

Durant les treize heures de vol, je ne fais que penser à Aria.

Je ne comprends toujours pas pourquoi elle me ghosterait du jour au lendemain, mais je me jure intérieurement que si Maze alias "son foutu connard d'ex " y est pour quelque chose, je lui broierai les couilles et lui ferai gober au petit déjeuner.

La dernière fois que j'avais eu mon amie au téléphone, elle avait pourtant l'air enthousiaste à l'idée que je vienne bientôt passer quelques jours avec elle.

En atterrissant enfin à L.A, même si je suis épuisée par ce long courrier, je hèle un taxi à la sortie de l'immense aérogare et demande au chauffeur de me conduire sans attendre à son adresse à Pasadena.

Quarante-cinq minutes plus tard, je suis totalement dépitée en trouvant porte close et pas âme qui vive devant chez elle. Puis, j'apprends, en parlant avec un voisin, que personne ne les a vus depuis plusieurs jours.

La nuit étant déjà tombée, je décide de réserver une chambre d'hôtel en centre-ville, non loin du garage automobile appartenant à son père. Dans toute logique, Aria devrait y travailler le lendemain, alors je me dis que je la retrouverai sûrement là-bas dès la première heure.

Je me réveille aux aurores, après une longue nuit particulièrement difficile. Ayant cogité durant des heures à cause de ce foutu jetlag, je découvre d'énormes cernes noirs sous mes yeux en croisant mon reflet dans le miroir. Je soupire silencieusement et file directement sous le jet d'eau tiède.

En février, les températures en Californie sont bien plus chaudes qu'un hiver à Dublin. Heureusement pour moi, j'ai pensé à tout et n'ai emporté avec moi, que des shorts, des tops et des robes.

Une fois fraîchement douchée et maquillée afin de cacher les dernières traces de mon insomnie, je descends prendre un petit déjeuner dans un café au coin de la rue, que j'avais repéré la veille en arrivant à l'hôtel.