RILEY Tome 4 & JAY Tome 5

Chapitre 32 : Hold-up et sentiments contrariés...

Riley

- PULL !

Mon cœur rate un nouveau battement à l'instant où le coup part rapidement entre les doigts de Jay. Un sourire triomphant fend son visage en deux lorsque le plateau explose en plein vol.

Épaté, Philippe Kingston le félicite une nouvelle fois de son adresse pour le tir.

- Bidule ! Tu as vu ça ? Sur quinze tirs, Jay n'en a pas loupé un ! C'est incroyable ! M'interpelle mon paternel.

Je secoue la tête en souriant.

Si tu savais papa...

- T'es un vraiment un Champion gamin !

Ce petit con est fier comme un paon.

Et de le voir sourire me fait sourire.

Ce matin à l'aube, le beau brun devant moi a quitté en catimini ma chambre pour rejoindre la sienne, avant que le reste de la maisonnée ne se réveille.

Encore une fois, je n'ai pas su résister à Jay. Surtout lorsqu'il m'a quémandé un câlin avec un petit regard de chiot battu.

Mon cœur a cédé. Il cède toujours devant ses billes d'un bleu bien trop envoûtant.

En fait, c'est toujours comme ça entre nous, on se cherche constamment, on se dispute et quelques minutes plus tard la tempête est passée.

Hier soir, que ce soit dans sa chambre ou dans la mienne, j'avais l'impression que les quinze derniers jours n'existaient déjà plus.

Comme si je ne l'avais jamais blessé.

Comme si je ne l'avais pas simplement ignoré, après qu'il m'ait ouvert son cœur ce soir-là.

Jay a cette faculté particulière, de laisser de côté le mauvais et de ne garder que le bon.

Et puis, chaudement lovée dans le creux de ses bras et n'en pouvant plus après autant d'émotions en une soirée, j'ai fini par succomber à l'appel de Morphée.

Après avoir déposé un dernier baiser sur mon front, il avait filé discrètement, évitant ainsi que nous soyons pris en flagrant délit d'amour.

Car oui, dans des moments comme celui-ci, il n'y avait plus que de la douceur et de l'amour entre nous.

Je t'aime Riley Kingston...

Ces quelques mots qu'il m'a chuchotés ont encore tout changé.

J'ignore si c'était à cause du fait que j'étais dans ses bras ou bien que les battements de son cœur faisaient écho à son aveu. Mais, cette fois-ci, je n'ai pas eu peur...

Je dirais même que ça a eu l'effet inverse.

Durant les quinze jours où j'ai tenté d'effacer ce bellâtre de ma mémoire, la peur viscérale qu'avait déclenchée ces trois petits mots au téléphone, s'était peu à peu transformée en une crainte bien plus sombre et sournoise.

Depuis plus d'une semaine, j'étais terrifiée à l'idée que cette distance que je lui avais imposée ait suffi à faire disparaître ses sentiments envers moi.

Mais, c'est soulagé que je me suis endormie contre lui.

Après le petit déjeuner, mon père lui a fait visiter le reste de la propriété et depuis plus d'une heure maintenant, les deux zigotos sont en pleine partie de ball Trap improvisée dans une partie du jardin.