Jeux de pouvoir

I. Il était une fois

Avertissement : Cette histoire est une dark romance contenant des scènes sensibles (violence, viol, traumatisme, meurtre, décapitation) ainsi que des scènes à caractère sexuel. Si vous êtes sensibles à ce genre de contenu, je vous conseille de ne pas poursuivre. Pour les autres, bienvenue dans l'univers d'Aela Kyodai.

À moi, et à toutes celles qui espèrent être choisies. Cette histoire est pour vous.

Flashback

— Papa, arrête..., murmurai-je, d'une voix à peine audible.

Je le regardai la saisir brutalement par le cou et la projeter contre le mur, impuissante, incapable de faire quoi que ce soit pour la sauver. Mes yeux se tournèrent vers l'autre homme présent dans la pièce.

— S'il te plaît... ne le laisse pas me l'enlever aussi... pas elle, pas pour mon anniversaire...

Mon père éclata d'un rire glacial.

— Laisse Edward tranquille. C'est justement parce que c'est ton anniversaire qu'elle subit tout ça... comme tous ceux qui osent t'approcher.

Il la frappa avec une violence inouïe, jusqu'à ce qu'elle crache du sang. Sans une once de pitié, il la saisit à nouveau, l'étranglant avec un sourire sadique aux lèvres.

— S'il te plaît..., suppliai-je, elle est la seule qu'il nous reste... elle fait partie de notre...

— Famille ?, m'interrompit-il, le visage déformé par la haine. Ce mot ne signifie rien pour moi. Je n'ai pas besoin de faibles dans mes rangs, pauvre idiote !

Sur ces mots, il brisa une bouteille d'alcool contre son visage, son rictus cruel toujours affiché.

— Joyeux anniversaire, poupée.

Elle s'écroula au sol, les yeux ouverts, fixant les miens. Elle était morte. Il l'avait tuée, de ses propres mains, ce soir-là. Et ce soir fut le début de ma chute. Ce soir-là, j'avais tout perdu.

Fin du flashback(...)

Appartement – Sicile

Je me réveillai en sursaut, le souffle coupé, la rage me consumant. Putain de merde, ce fils de pute allait payer. Il m'avait brisée, détruite, à seulement huit ans.

À cet âge, les autres enfants étaient encore innocents, heureux. Mais moi, j'avais déjà du sang sur les mains. Plongée dans le monde de l'illicite depuis mon plus jeune âge, j'avais perdu ce qui comptait le plus.

J'aurais tout donné pour être aimée de mon père. Tout pour qu'il me regarde comme une princesse, comme la plupart des pères regardent leur fille. Mais au lieu de cela, je suis devenue un monstre que personne n'a voulu sauver.

Je me levai et me dirigeai vers la salle de bain. Tout était d'un blanc immaculé, avec des touches de beige, une pièce simple mais élégante pour une étudiante en deuxième année. Le même cauchemar hantait mes nuits depuis mes huit ans, et c'est l'une des rares choses que vous avez besoin de savoir sur moi, pour l'instant.

La haine me rongeait. Les atrocités de mon père, ses insultes, résonnaient encore dans ma tête, jour et nuit.

« C'est parce que c'est ton anniversaire qu'elle endure tout ça... comme tous ceux qui te côtoient »