The Wilson

Chapitre 22

Cette poufiasse commence déjà à me saouler.

On l'attend devant son appartement depuis vingt minutes, elle ça fait vingt minutes qu'elle nous dit qu'elle arrive. Du foutage de gueule.

⁃ On y va quand au juste. Déjà que je n'ai rien dit pour venir la chercher, faut pas abuser.

⁃ Je sais, mais attends encore cinq minutes.

C'est une blague. Il l'a défendu. Quel con.

La voilà ça connasse de copine. Putain, qui lui a dit de s'habiller comme ça. Sa robe ressemble exactement à ce que mettait ma mère pour aller draguer différents mecs.

Je la déteste.

Sa robe rouge lui arrive juste en dessous des fesses. Le regard de Noah sur elle se fait très très persans. Quand je tourne ma tête, une expression déçue se place sur mon visage. Quand j'ai vu Noah se lécher les lèvres, toutes les choses que lui et moi avant,ne comptaient plus. Il n'a d'yeux que pour sa copine.

Elle s'approche petit à petit de la voiture, ouvre la porte de Noah, et lui saute au visage. Noah se lève de la voiture, et la porte comme si c'était un objet rare.

Leurs lèvres se collent, leur langue se cherche, il se touche, il danse ensemble. Elle touche directement tout le corps de copain, ainsi que son cou et son visage. Noah n'hésite pas à claquer ses fesses.

Je pense clairement qu'ils m'ont oublié, quand je pousse un raclement de gorge fort, ils se séparent, et ils me regardent.

⁃ Oh enfin, vous voyez que vous n'êtes pas tout seul. Je pense que si je ne serai pas là, ça serait parti en partie de jambes en l'air. Mais bon maintenant que je suis là on peut y aller. Et aussi, par simple politesse, salut Chloé, la taquinais-je en lui faisant un signe de main.

Vu son expression, elle n'est pas contente de ma réflexion. Elle pose un dernier baiser sur la bouche de Noah est entre dans la voiture.,

Noah redémarre, et s'engage sur la route. Le calme dans la voiture me montre que je ne suis clairement pas la bienvenue. Je pense qu'ils veulent faire leurs choses, mais comme je suis là, ils doivent se retenir.

Je pense que deux personnes pendant la fête, s'en iront dans une chambre. Et je sais exactement de qui il s'agit.

Cela fait quelques jours que je n'ai pas vu mes deux amis. Elles me manquent terriblement, pendant ces semaines, j'ai beaucoup réfléchi à ma vie. Je ne sais pas si je pourrais pardonner à mon père, et encore moins lui reparler d'ici peu. Si je vais lui parler, je me mettrai dans tous mes états et je ferai une crise de panique. Et je ne veux pas le faire aujourd'hui devant tout le monde.

Je pense aussi à comment je vais vivre les prochaines années. Je ne sais pas si je pourrais redémarrer ma vie, changer de pays, faire de nouvelles rencontres. Comme je ne peux pas sortir, ni même parler avec quelqu'un en message, je ne pense pas que je pourrais créer une famille.

Si je serai magicienne, je changerai le monde entier. Je ferai en sorte que mes parents, même s'il ne s'aime pas, s'occupent de moi comme le font des bons parents. Je ferai en sorte que les mafia disparaissent, même si je sais qu'il ne vivent pas dans un monde de Bisounours, mais je veux que ces choses là s'en aillent.

⁃ Alors Alina, comment vas-tu, depuis ta sortie de l'hôpital. Je sais que ça fait plus de deux semaines que tu es sorti, et je veux en apprendre sur toi, me demande-t-elle sur un ton humoristique.

Je trouve cette question assez indiscrète. Elle a fait l'effort de me demander, je doute beaucoup d'elle, et je n'ai pas envie de lui répondre.

Je ne sais pas qui elle est. Juste la copine de l'acolyte de mon père, mais rien d'autre. Elle n'est ni une sœur, ni une copine pour moi.