Chapitre 40

34 2 0
                                    

Un mois s'est écoulé, et la situation reste pratiquement inchangée. Alina sort parfois de sa chambre pour se promener dans le jardin, mais elle ne parle toujours pas. Elle reste dans son propre monde, isolée.

De mon côté, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour la voir. Les affaires de la mafia ont été particulièrement prenantes depuis l'attaque de l'ennemi et le kidnapping d'Alina.

Aujourd'hui, cependant, j'ai enfin un moment de répit. Après avoir bouclé un dernier dossier, je décide de me rendre dans sa chambre.

Je prends une profonde inspiration avant de monter les escaliers qui mènent à sa chambre. La porte est légèrement entre-ouverte, et je la pousse doucement.

Je m'avance doucement et la trouve assise près de la fenêtre, un livre ouvert sur ses genoux, mais son regard est perdu dans le vide. Elle ne m'a pas entendu entrer.

-Alina, dis-je doucement, pour ne pas la surprendre.

Elle lève les yeux vers moi, une légère surprise dans son regard.

-Noah, murmure-t-elle.

Je m'assieds sur le bord du lit à côté d'elle, observant son visage fatigué. 

-Comment vas-tu ?

Elle ferme le livre et hausse légèrement les épaules.

-Ça va, répond-elle, mais je sens bien que ce n'est pas le cas.

Je prends une profonde inspiration, cherchant les mots justes.

-Je sais que ce n'est pas facile, et je suis désolé de ne pas avoir été plus présent ce dernier mois. Les affaires ont été... intenses.

Elle acquiesce, mais ne dit rien. Je prends doucement sa main dans la mienne.

-Alina, je veux que tu saches que je suis ici pour toi. Je veux t'aider à traverser ça. Tu n'as pas à tout affronter seule.

Elle retire sa main brusquement et son regard devient glacial.

-Noah, tu ne comprends rien. Personne ne comprend. Laisse-moi tranquille.

Je reste un moment sans voix, surpris par la froideur de sa réponse.

-Alina, je suis là pour toi. Je veux vraiment t'aider.

-Tu veux m'aider ? Vraiment ? Alors pourquoi est-ce que je me sens toujours aussi seule ? Pourquoi est-ce que tout est toujours aussi difficile ? Tu ne peux rien faire pour moi, dit-elle d'un ton tranchant.

Je prends une profonde inspiration, tentant de calmer ma frustration.

-Je sais que c'est dur, mais tu n'as pas à tout affronter seule. Nous pouvons trouver un moyen de surmonter cela ensemble.

Elle détourne les yeux, fixant le jardin à l'extérieur.

-Noah, s'il te plaît, pars. Je suis fatiguée.

Je reste un moment, espérant qu'elle change d'avis, mais son silence est éloquent. Finalement, je me lève et quitte la pièce, le cœur lourd. Les choses ne seront pas faciles, mais je suis déterminé à ne pas abandonner.

Hors de sa chambre, j'entends ses sanglots étouffés. La culpabilité m'envahit, me rongeant de l'intérieur.

J'aurais dû trouver les mots pour la réconforter, pour lui montrer que je suis vraiment là pour elle. Mais à cet instant, je me sens impuissant, incapable de l'aider à surmonter sa douleur.


***


Le sentiment de culpabilité ne m'a jamais quitté depuis notre dernière conversation.

The WilsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant