Chapitre 19

168 5 1
                                    

Noah


Quand mon frère m'a dit son putain de nom, je voulais péter un câble. Qu'est ce qu'elle fait ici cette salope. Elle doit être en six pieds sous terre. Pourquoi n'est elle pas morte ? Nous l'avions abattu normalement ? Pourquoi n'est t'elle pas dans sa tombe à pourrir ?
Je dois le calmer.

Déjà que le mec nous ramène chez pour la nuit, je ne pourrais pas casser quelque chose.
Mon frère prononce plusieurs fois mon prénom au téléphone. Mais l'énervement a envahi mon corps. J'ai actuellement besoin de mettre la main sur quelque chose. Ou sur quelqu'un...

Je pose mon téléphone sur le lit qui m'est attribué. En avançant vers le lit, la fille de mon patron dort. Je saisis violemment la couverture et la jette au sol. Recroquevillée sur elle-même, Alina dort à point fermé. Je ne sais pas ce que je fais, mais je le regretterai plus tard.

Alors, je me place devant elle et la retourne d'un coup. Sous l'effet d'un retournement intense, elle ouvre d'un coup les yeux. Elle me regarde, ne sachant pas pourquoi j'ai fait cela. Moi aussi, je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. Elle enlève mes mains de sur ses épaules et se met assise sur le lit. Elle frotte ses yeux qui commencent à se remplir de larmes.

Je la prends pas les épaules et la secoue dans tous les sens. Je dois faire du mal à quelqu'un. Je suis obligé. Ses larmes coulent silencieusement sur ses joues. Mais je crois que ce n'est pas de moi qu'elle a peur, mais d'elle.

⁃ Alina, la secouais-je de plus en plus fort alors qu'elle pleure encore plus.

Je ne sais pas quoi faire. Elle est tellement paniquée qu'elle ne respire plus.

J'essaye de lui parler mais rien ne marche. Un verre d'eau traîne sur la table de chevet alors sans réfléchir, je m'empare du verre et lui verse sur la tête. L'eau la réveille. Elle reprend petit à petit son souffle. Je plonge mes yeux dans les siens remplis de larmes, qu'elle essuie d'un coup.

Alina plonge ses yeux à présent sec, elle chuchote faiblement un « merci ». Nous ne nous quittons pas des yeux, je glisse mon pousse sur sa joue humide, en la caressant doucement. Elle penche sa tête sur le côté pour approfondir ma caresse. Je la caresse encore, jusqu'à ce que j'entende du bruit de sur mon téléphone.

Ho merde Aaron, je l'avais oublier.

Je quitte la joue chaude d'Alina avant de prendre mon téléphone et de le coucher avec elle sur le lit. Pourquoi ai-je fait ça ? Elle semble ne pas comprendre alors je lui fais signe de se taire.

⁃ Halo.

"⁃ Noah tu m'entends. Ça fait dix minutes que je t'appelle. Il sait passer quoi ?"

⁃ Désolé j'ai dû régler un truc. Tu disais ?

La chambre est plongée dans le noir. La couverture sur nos deux corps ne couvre qu'une partie de mes jambes. Je sens le souffle d'Alina s'écraser sur ma peau.

"⁃ Rien. C'était juste pour te dire ça. On se parlera demain, on ne sait jamais, déclare mon frère en raccrochant."

Qu'est ce qu'il a ? Je réglerai cette discussion demain. Quand mon cerveau sera reposé.
Je tourne ma tête et regarde une Alina plongée dans son sommeil.

Une envie de l'embrasser, me pousse à sortir du lit. Je voudrais me la prendre sur ce lit d'un inconnu. De l'entendre gémir mon prénom comme une folle. De la baiser sauvagement et de l'embrasser de partout. Mais de tout le monde, c'est la dernière chose à laquelle je dois toucher. Jamais je ne coucherais avec elle.

Elle est la fille de mon patron, auquel je suis loyale. Alors, je range mon engin pour plus tard.

Je souffle en sortant du lit en lui foutant la couverture sur son corps. Je ferme doucement la porte et sort dehors fumer. Le froid de l'hiver me fait frissonner. J'allume ma clope en la pinçant sur le but de mes lèvres. Je rejette cette mauvaise chose dans l'air qui disparaît facilement grâce au brouillard d'hiver.

The WilsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant