— Tu n'aurais dû jamais venir.
Vague et lointaine est la voix de Barbie. Vague et lointaine !
Mes pieds dans la piscine alors que je me repose sur mes bras tenus à l'arrière de me corps, la tête renversée pour ne pas quitter des yeux le ciel, je ne peux me résoudre qu'à rire et rire sans arrêt.
Gauche, droite. Droite, gauche. Mon corps dandine.
Je ne me sens pas pour autant bien. Alors, m'accolant au sol, je trace les barres pour ensuite pouvoir les sniffer à tour de rôle. Une putain de merveille cette saleté.
Et cette voix...
Oui celle-là... Rauque, basse et agréable. Je me fige et me relève quand je suis frappée de stupeur après seulement deux pas. Cette came me rend encore plus cinglée que tout ce que j'ai pu goûter. Ça a l'air tellement réel de voir cet homme-là, debout dans le couloir. Il porte une chemise, oui je connais cette chemise en plus. Elle est ouverte et fait plongé son énorme cou dans une poitrine encore plus gigantesque.
Ses yeux sont clair et perçant. Je le vois malgré tout ce qui bouge autour de moi. Plissant mes paupières, je retourne m'asseoir espérant que ça me passe aussi vite que possible. Peut-être une barre, encore, suffira à me faire oublier cette connerie. Mais dès que je m'affaisse, ça a l'air encore plus réel.
— Grande cielo ! Abby !
Ces mots, ce murmure. Cette manière de prononcer mon nom, délicate et vivace. Evidemment que je l'ai déjà entendu, je pense en inspirant toute la rangée. Ah la vache !
— Ça en jette un max ce truc, je m'esclaffe.
Une main puissante me relève et je me retrouve sur mes deux pieds, comme si je n'avais jamais été qu'une vulgaire poupée de bébé. Terriblement réaliste cet homme en face de moi qui a l'air surpris et... je ne sais pas trop. Il fait cette tête que j'ai déjà vue. Je ne sais pas où.
— Merde. Je me suis déjà demandé si je rêvais ou si je rêvais tout juste que je rêvais ! je marmonne vers Barbie au-delà de l'épaule imaginaire de José. C'est vrai quoi ! Et si j'étais juste un insecte en vrai... qui rêve d'être humain.
Mon rire me fait cogner la poitrine devant moi et j'en glousse encore plus. Il est tout immobile. J'en profite et utilise mes doigts pour lui titiller les pectoraux, espérant que l'image déguerpisse vite.
— Grande cielo, Abby !
Je lève les yeux et lui sourit. Bon quoi, après tout, c'est un grand n'importe quoi dans ma tête. Il y a toute cette adrénaline qui me parcourt et je n'ai même pas la force de me déchainer. Mon imagination force José à me serrer contre lui. Assez fort, comme je le veux.
— Merde ! Comment as-tu pu la laisser consommer de la drogue.
— Ne me pose pas de question ! tance Barbie que j'entends plus proche.
— Mouais, comment as-tu pu me laisser sniffer cette merde, Barbara. C'est ouf ce qui m'arrive ! je grommelle.
— Seigneur jure José.
— Jésus de Nazareth ! je m'amuse à murmurer.
— Elle m'a pointé une arme dessus quand elle n'a pas trouvé ses sachets. Je ne vais pas mourir alors que c'est toi qui es venu mettre le chaos.
— C'est vrai ça, je remarque. C'est José qui a tout dit à Teekay, puis Teekay m'a tourné le dos et est allé vers Vince, puis Vince l'a... ohh !
Je m'écarte de lui et porte la main à la bouche.
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#2.THRUTH
Misterio / SuspensoL'ironie d'une cruelle manipulatrice piégée dans les filets d'un cœur d'or. . _______ Un Thriller de la SAGA DELVARO où passion et morale se font la guerre. ATTENTION ⚠ Scènes à caractère sexuel, violences et tout autre chose qui pourrait heurter l...