2. Le rêve de toutes les femmes

21 5 15
                                    

Un sourire narquois torsade jusqu'à mon visage. Ce matin encore, je m'admire dans le miroir. Quelle beauté, quel charme ! Trouvez-moi donc la fille qui résisterait à une perfection aussi parfaite et je ne suis plus le fils d'Eduardo Delvaro !

Regard fin et céruléen enveloppant de finesse ce visage ajourné jusqu'au menton à peine fendu et alléchant. Ces fossettes qui mettent en valeur ma mâchoire virile au-dessous de mes pommettes angéliques et superbes. Mes lippes effilées et rosies par les nombreuses cavalières que je me suis permis de chevaucher dans mon éternelle vie. Et je n'ai pas encore parlé de ma soyeuse chevelure, qui mouillée et collant ma peau, jaillit sur mon visage d'Apollon.

Évitons même d'aborder le sujet de mon puissant cou qui trace en descendant, ma poitrine séductrice blindée de tablette... Qui est-ce qui ose interrompre mon rituel matinal ?

Le téléphone me hue sur la tête et je me dépêche de sortir de la salle de bain pour saisir le machin au fond de la pièce, sur le lit. Le numéro qui s'affiche me fait revenir sur terre et j'en oublie même ma nudité en me penchant sur le verre servant de mur et donnant sur la grande rue. Je jette en passant un coup d'œil à la Vénus surnageant mes draps blancs.

— Bordel, Jose ! Où es-tu ?

— Ah Padre ! J'avais oublié que nous devions nous voir. Pourriez-vous décaler l'heure ? De toutes façons, vous ne sortez pas dans la matinée.

— Espèce d'idiot !

Je sursaute et déglutis pour tourner le regard. Admirant sa silhouette habillée d'une tenue d'Ève, je m'octroie le devoir de vénérer ce corps dévoilé par mon érection. Grande Cielo !

— Dépêche-toi de te pointer avant midi ! Luciano est absent cette semaine et tu ne m'as toujours pas rendu ton rapport du mois.

— En effet, je comptais envoyer mon assistante vous le remettre en main propre.

— Dieu du ciel ! soupire-t-il. Que se passe-t-il dans ta tête de cochonnet ?

— Padre !! je réplique.

— As-tu osé oublier que ta mère revient de son voyage aujourd'hui ? Maintenant les connards de la maison le savent, grâce à toi.

— Ce n'est définitivement pas ma faute si vous ne savez pas vous exprimer en code !

— Grouilles-toi, bordel !!

Quelle journée géniale ! J'écourte mon rire et me tourne vers elle. Peepa se remue plaisamment dans le lit et le sourire me colle au visage. La douce peau rose et lascive pétille tel un diamant dans le pétrole, ses éternels cheveux serpentent sur son dos et son petit fessier élégant orne l'immaculée du matelas. Tandis que je la contemple, elle clignote lentement des yeux et finit par me fixer avant de relever la tête d'un sourire.

— Ma reine s'est-elle reposée à sa convenance ?

Elle esquisse sa plus belle hilarité et s'appuie sur le coude pour me dévisager.

— Vas-tu saliver encore longtemps et mourir de faim ? Pourquoi ne me rejoins-tu pas ?

— J'ai peur de ne jamais m'en remettre, je murmure en entourant mon pénis de mes doigts.

Ses lèvres se décollent et je m'en ravis. Dommage pour elle, et bien pire pour moi. Je ne souhaitais qu'une chose, une journée bien garnie de sexe et d'amour, comme hier.

— Il faut que tu te reposes, Peepa, je grogne en m'approchant pour m'asseoir. Je crains d'y être allé un peu trop fort hier.

— Tu sais que j'adore quand tu y vas fort.

#2.THRUTHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant