13. Nos illusions matérialisées

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Si vous continuez à prier DIEU pour qu'il vous aide, arrêtez de vous plaindre que rien ne va. S'asseoir à espérer le salut ? Vous-en aurez la tête coupée à la hache... ça fait un mal de chien.

Bougez-vous putain ! Faites quelque chose de votre vie. Fixez-vous un objectif, ayez un plan d'action. Construisez-vous rêves. Jetez-vous à l'aventure. Parce que ce n'est pas en restant réaliste que vous aurez ce que vous voulez. C'est la folie qui amène le monde à vos pieds. Et ma vraie folie, c'est de continuer à tenir ce fichu blog en continuant de rester incognito et à déballer toutes les merdes que je peux avoir à déguster.

Votre déesse de l'illusion !

Merde !

J'ai l'impression d'être crucifiée encore et encore. Comme dans une boucle infernale. Je l'avais sous-estimé.

Tout ce que j'ai durement construit, tout s'écroule. Ça m'a coûté très cher, Cookie et Mlle Migan... Je suis entrain de tout perdre. Tout ce que je désirais c'était la sécurité. Je voulais simplement protéger ce qui m'appartient et vivre en paix... me sentir bien.

Et putain, je ne pourrais rien faire à ce fils de pute. Je n'ai qu'une envie, le balancer du haut de l'étage. Mais si je fais cela, j'aurais des personnes bien plus coriaces à dos. J'ai tant à perdre, putain...

Une puissance s'abat sur mon épaule avant que je n'ai le temps de le constater et se serre des dents. Son aura change subitement. Je me dégage de son étreindre et me nettoie le visage avant de renifler. Super ! Il n'existe pas pire façon de perdre le contrôle. Je pleure, putain ! Devant un assaillant... Un assaillant qui n'en a pas du tout l'air...

— Merda ! Abby, soupire-t-il.

— Putain, ne me regarde pas comme cela ! je hurle en le repoussant de toutes mes forces alors qu'il me rattrape par l'épaule et je me laisse faire.

— Regarde-moi !

Je m'exécute, prête à déchainer tout mon venin sur lui. Ses yeux clairs sont perçants et lourds de rage, il me repousse violemment. Je halète en retenant toutes ces émotions qui me secouent. Je voudrais l'avoir jamais rencontré, je voudrais n'avoir jamais fait toutes ces choses qui à présent me clouent dos au sol.

— En quoi mes règles sont-elles injustes ? gronde-t-il. Tu m'aurais donné plus de chances que je t'en ai données ?

— Tu ne sais pas à quel point tout ça est important pour moi.

— Parce que mon couple ne l'était pas ? grogne-t-il sans éclair et je me fige.

— Alors ce n'est qu'une vengeance ? Tu vas faire jouer ma vie et celle de plusieurs personnes pour une femme qui t'a trahit ?

— Je voudrais, marmonne-t-il soudain teinté de vide et d'angoisse. Au fond, c'est ce que je serai toujours, une marionnette, n'est-ce pas ?

Il s'approche de moi jusqu'à ce que nous soyons trop près.

— C'était ton regard. N'importe quelle personne qui a percé la profondeur d'un tel regard, reconnaitrait le tien entre mille. Tu ne peux pas le cacher. Je me suis intéressé de trop près à Luciano et je t'ai dit que tu me fais penser à lui.

Il finit par s'écarter et me fais dos alors que je reste sans voix.

— Personne d'autre ne t'aurait reconnu. Mes atouts majeurs sont mes mains. Le reste n'a fait qu'accélérer les choses. Maintenant ! pivote-t-il menaçant. Va loin de moi, Abigail. Aussi loin que tu le peux, parce que je ne veux plus jamais te revoir. Je suis capable de beaucoup de choses inimaginables quand on me met en rogne ! m'apprend-t-il de sa voix décomposée par la colère.

#2.THRUTHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant