20. Kamikases

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Je me sens mieux.

Beaucoup mieux.

Dès la minute où j'ai frappé à la porte de Peepa, je me suis senti mieux.

Et quand je me suis retourné chez Abby. Je me suis senti bien mieux.

Je soupire et augmente le volume sur mon téléphone qui joue de la musique avant de me lever, je marche jusqu'aux murs de verres blindées qui donne sur la ville de Los Angeles.

Paradisiaque, n'est-ce pas ? Mais si illusionniste.

Un peu comme Abigail, mais en plus bénin.

Le jour se lève avec une allure si majestueuse. Paresseux, le soleil inonde langoureusement la ville.

Qu'importe la caste dans laquelle tu te retrouves, tu ne lui échappe pas. Il est omniprésent, quelque soit le niveau où tu crèches sur la surface de la terre. Il te poursuit.

C'est effroyable !

— C'est un rituel matinal ?

La voix féminine derrière moi me soustrait à mes pensées et j'inspire profondément.

— J'ai complètement oublié que tu étais là. Désolé, j'ai dû te réveiller avec le volume de la musique.

— Je suis une insomniaque ambulante, j'étais déjà éveillée.

Les doigts d'Abby tâtent la façade et ses yeux le dévorent. Je souris surpris par sa réaction lyrique. Elle semble plonger son regard dans l'environnement, elle est transportée par ce qu'elle voit.

— Je n'ai jamais vraiment vu le levé du jour de cette manière.

— Tu veux dire derrière un verre blindé ?

— Non, sur la ville de cette manière. Ce n'est ni trop haut, ni trop bas... mixée à la végétation c'est juste... beau.

— Je sais.

— Oh, je m'en branle monsieur je-sais-tout ! rage-t-elle en filant vers le lit.

— Je ne comprends pas. Abigail Valdez n'est pas elle-même censée représenter la joie de vivre. Toi tu passes ton temps à la faire passer pour une rabat-joie !

Je n'en ai même pas fini qu'elle me balance un coussinet que j'esquive en hilarité.

— Ça ne me rapporte rien de jouer la comédie avec toi. Commence déjà par me dire exactement comment je dois paraitre à ta family machin truc.

— Sois juste toi, Abby ! je réplique en saisissant le coussin. Fais-juste comme tu sais faire. Pas trop, ni moins. Et... Merci de me tenir compagnie jusqu'à ce que ma nièce dégage le plancher.

— Je n'ai pas le choix si je ne veux pas d'autres fessées.

— Tu dramatises, je grogne en balançant le polochon.

Je file vers mon armoire et essaie de choisir une chemise.

— Je veux un de tes vêtements genre pyjamas.

— Il n'en est pas question.

— Allez José, juste un. Je pourrais peut-être te l'emprunter et aller à la fête ce soir. J'aimerais bien voir à quoi je ressemble dedans. Et puis, c'est bien parti pour rendre Peepa Jalouse.

— Je ne veux pas rendre Peepa jalouse. Je veux juste qu'elle me lâche la grappe.

— D'accord ma langue a fauté. Elle va voir que tout est fini entre vous, comme tu veux...

— Je n'ai rien qui t'aille Abby. Tes mensurations sont énormes.

Je ne m'y attends pas quand je reçois un dur coup sur la tête.

#2.THRUTHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant