26. La goutte qui déborde !

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 L'appel violent de mon nom associé au secouement vigoureux de mon corps. Quel réveil de rêve !

Je réponds, déliant les cils et Abby est là, ce regard farouche et enflammé.

— Que faisait l'homme de ton frère dans la chambre d'hôpital de la mère de Marsha ??!

— Hmm... quoi ? je rouspète en me relevant. Vas-y molo. Je ne comprends rien.

— Je suis allée surprendre un des pantins de Luciano dans la chambre d'hôpital de la vieille de Marsha. Il n'y a pas quelques temps elle m'a dit qu'elle déménageait chez un certain Lucien... et là, soudainement, elle sort avec un Lulu qui a envoyé un prétendu assistant la suivre partout comme un chien.

— Je suis largué là, grogné-je en me frottant le visage.

— Ok. Je résume. Que fais ton frère ?! hurle-t-elle.

— Comment veux-tu que je le sache ? fustigé-je. Je ne suis pas le gardien de mon frère !

— José ! Non, mais réveille toi ?!

Au bout d'un moment, je ne l'entends plus et ai la brillante idée de détendre mon corps. Mais la violence avec laquelle je me lève lorsque l'eau m'éclabousse est si puissante que même le diable ne tiendrait pas quand je tempête.

— Abigail Valdez !!!!

— Présente ! rit-elle.

Je grogne de toutes mes forces et vais me réfugier dans sa douche.

Quelques minutes passent. Je reprends de plus en plus conscience.

Déjà quelques temps que je passe mes nuits ici, avec Abigail. Depuis ce soir-là...

Le fameux soir ou pour la première fois, je l'ai vu ainsi. Ce soir où je suis tombé contre toute attente dans une pièce vachement secrète et sophistiquée...

Elle m'avait demandé de rester.

Je l'ai fait.

Et, à son réveil le lendemain, c'était comme s'il ne s'était jamais rien passé.

Et je n'ai pas abordé le propos.

Quoique, nous nous sommes beaucoup rapprochés, si je peux le dire ainsi et cette semaine était censée être la dernière pour nous deux.

Et dire que nous avions passé notre temps devant la télé, à danser ou à manger Je ne m'étais jamais autant amusé.

Et j'avais raison. Abby est comme la vraie personnalité de cette femme. Elle ne joue pas, elle se contente de vivre le moment. Abigail Valdez est une sorte d'échappatoire pour elle-même. Elle a beau disparaitre et revenir, je ne vois que la même chose, quelqu'un qui veut se libérer.

Et là... c'est le moment où je commence à me poser de questions.

Va-t-elle définitivement sortir de ma vie ? Va-t-elle rester ?

Je ne peux définitivement pas deviner ce qui se passe dans sa tête.

Elle m'a l'air si mitigée.

Je m'ébouriffe les cheveux et me regarde dans le miroir.

José, José ! Mais que fais-tu ?

Après de longues heures, lorsque je sors avec la serviette nouée à la hanche, je la surprends changée en skirt de jeans et un top moulant.

— Tu sors ?

— Oui !

— Où vas-tu ?

— Ben... travailler.

#2.THRUTHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant