J'étais dans mon bureau en train de discuter avec un garçon de onze ans, accompagné de ses deux parents adoptifs, un couple d'homosexuels qui l'avait adopté.Moi : Je comprends...
Sacha : Ils ne nous nourrissaient même pas assez.
Moi : Comment ça ?
Sacha : On avait juste un repas par jour, on ne mangeait même pas à notre faim. C'était terrible.
Moi : Est-ce que tout le monde recevait le même traitement ou seulement toi ?
Sacha : Nous étions tous assez maigres pour notre âge.
Moi : D'accord... Comment se comportent-ils avec vous là-bas ?
Sacha : Méchamment, je n'ai rarement vu des gens aussi malveillants qu'eux...
Moi : Tu veux en parler ?
Il hoche la tête et je le regarde attentivement. Le couple observe aussi leur fils adoptif avec attention.
Sacha : Ils nous traitent mal... très mal. Ils ont l'habitude de nous rabaisser.
Moi : Vous rabaisser ? Comment ?
Sacha : Sur notre situation. Nous n'avons pas de parents...
Moi : D'accord... Que faisaient-ils d'autre ?
Sacha : Ils organisaient des bagarres entre nous, et celui qui perdait se faisait tabasser par tout le monde, même les petites filles et les petits garçons..
Je hausse les sourcils, et le couple semble choqué aussi, mettant leurs mains devant leurs bouches.
Sacha : Je me souviens qu'un éducateur m'avait parlé jusqu'à me faire pleurer, en disant que mes parents ne m'aimaient pas, que j'étais un raté, et c'est pour ça que j'étais là. C'était ma punition sur terre d'être en vie.
Mon cœur se serre en entendant cela, mais je ne laisse rien paraître sur mon visage. Je détourne les yeux de mon écran d'ordinateur pour regarder le petit Sacha en face de moi, qui se touche les mains en baissant la tête.
Moi : Sacha... Regarde-moi.
Il lève la tête, laissant voir ses yeux remplis de larmes.
Moi : Je sais ce que c'est de manquer d'un parent ou de manquer de parents tout court.
Il me regarde sans rien dire, et je laisse échapper un petit sourire pour le rassurer.
Moi : Tu te suffis à toi-même. Ce qu'ils disent est faux. Et ça ne définira jamais ce que tu es, ce que tes parents t'ont manqué de te donner ou même ce qu'ils t'ont fait subir.
Je marque une pause en regardant le couple qui écoute ce que je dis.
Moi : Ça n'a en aucun cas un impact sur la personne que tu es. D'accord ?
Nathan : Sacha, tu as entendu ce que la dame t'a dit. Elle a totalement raison, tu ne dois pas penser à ce qu'il s'est passé.
Un des membres du jeune couple vient de parler, Nathan est son prénom. C'est un homme d'une vingtaine d'années, de taille normale, environ 1m75. Il avait l'air imberbe à première vue, très blanc de peau, avec des yeux marrons et un nez assez bossu.
Boris : Tu dois oublier le passé et avancer.
Le deuxième homme, Boris, prend la parole. C'est aussi un homme d'une vingtaine d'années, un peu plus grand que Nathan, environ 1m80. En revanche, lui n'était pas imberbe, il a la peau noire, des yeux marron foncé et un nez droit.
VOUS LISEZ
- 𝑬 𝑵 𝑬 𝑴 𝒀 -
RandomSouleyman Al Rahman un mafieux Saoudien et Argentin, redoutable, craint de tous comme un monstre impitoyable, et Jasmeen El Jazzar une avocate séduisante et manipulatrice qui utilise son charme pour ensorceler les hommes. Malgré leur animosité initi...