51

8.2K 263 2.1K
                                    






POINT DE VUE JASMEEN.








Dans la nuit, je me suis réveillé plusieurs fois en sursaut, et à chaque fois, Souleyman me serrait plus fort contre lui pour me montrer qu'il était encore là.

Je ne comprends pas pourquoi il agit ainsi, ni pourquoi nous agissons ainsi. Notre relation est vraiment compliquée.

Je ne sais pas pourquoi j'ai besoin de ça, ni pourquoi j'accepte d'en avoir besoin.

Alors que j'ouvre doucement les yeux, je remarque son absence dans mon lit. Mon regard se pose sur lui assis sur une chaise à côté de mon lit, en attendant que je me réveille.

Je frotte doucement mes yeux pour chasser le sommeil, je m'étire longuement en sentant mes muscles se détendre, puis je lâche mes membres engourdis par le sommeil. Enfin, je fixe le plafond, laissant échapper un soupir mêlé de pensées confuses.

Je ressens son regard scrutateur posé sur moi, je détourne les yeux, dissimulant mon inquiétude et la douleur qui m'étreint, gardant pour moi seul le poids de mes tourments intérieurs.

Moi : Merci, d'être resté avec moi toute la nuit.

Ma voix, empreinte de douceur, mes yeux s'élève vers le plafond pendant qu'il acquiesce légèrement à mes paroles.

Souleyman : Je reviendrai ce soir.

Ces mots serrent mon cœur, mais je préfère garder le silence, hochant simplement la tête. Être sous sa protection, en tant que successeur de la mafia, me semble préférable qu'à affronter seule mon agresseur.

Je ressens une anxiété grandissante en observant que la robe que j'ai déchirée n'est plus sur le sol et que les ciseaux ont également disparu. La situation devient de plus en plus préoccupante.

Je remarque l'absence des objets tranchants, tout a disparu de la pièce. Malgré mes recherches infructueuses, je réalise qu'il a tout enlevé, laissant uniquement les draps sur les miroirs.

Après un soupir résigné, je me rends à la salle de bain, me nettoie le visage, me brosse les dents, dissimule mes cicatrices sous un gilet, puis quitte la chambre.

De l'étage supérieur, j'observe Souleyman assis avec les enfants sur le canapé. Leur expression ne trahit pas de peur apparente, et je les observe attentivement, cherchant des signes de réconfort et de sécurité dans ce moment chargé d'émotions.

Je n'entends pas leur conversation, mais je continue quand même à les fixer. J'ai laissé échapper un petit sourire en me retenant de rigoler quand j'ai vu David toucher la barbe de Souleyman.

C'est la première chose qui m'a fait sourire depuis que j'ai vu Yannick.

Je dois moi aussi parler avec les enfants et leur expliquer qu'il ne leur arrivera rien et que Souleyman n'est pas un danger pour eux.

Souleyman Al Rahman est un danger pour la terre entière mais pas pour eux.

Je vois les enfants rigoler, ce qui me fait sourire aussi. Je ne vois pas Souleyman car il est de dos, mais j'en suis sûre qu'il a dû leur dire un truc débile pour qu'ils rigolent comme ça.

Souleyman finit par tendre ses bras et ils courent vers lui. Lorsqu'ils sont dans ses bras, il me voit en haut en train de les observer avec un sourire. Ils me sourient mais ne disent rien.

Il se détache de Souleyman, il se lève du canapé, leur ébouriffe les cheveux, puis ils quittent la maison.

Alors que Souleyman quitte la demeure, ils s'élancent dans les escaliers et se jettent sur mes jambes pour m'offrir un câlin. Mon cœur se serre tendrement, je dépose un baiser sur leurs fronts alors qu'ils affichent une joie manifeste.

- 𝑬 𝑵 𝑬 𝑴 𝒀 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant