- 𝑬 𝑵 𝑬 𝑴 𝒀 -

59

POINT DE VUE JASMEEN.

• PALMA, ESPAGNE.

Depuis tout ce qui s'est passé, j'avais besoin d'aller en Espagne, discuter avec Sayed, et puis passer au cimetière déposer des fleurs sur la tombe de la personne qui m'a sauvé la vie.

Il est important pour moi de prendre ce temps pour réfléchir et rendre hommage à celle qui a eu un impact si positif sur ma vie.

J'ai pris un avion sur un coup de tête, sans en parler à personne, et je suis partie. J'ai besoin d'être seule, car c'est la seule manière pour moi de me reconstruire et de rester moi-même.

Sinon je perd complètement la tête.

Je suis en voiture en direction de la maison familiale de Sayed que j'ai installée, c'est beaucoup trop dangereux de le laisser, lui et sa famille, en Égypte avec Tarek qui pourrait débarquer à tout moment et lui faire du mal, ainsi qu'à sa famille, pour m'avoir soutenu.

J'ai tout fait pour protéger Sayed et sa famille, et en échange, il a accepté de travailler pour moi.

Cet arrangement fonctionne très bien pour nous.

Je me dirige vers la maison et je désactive tous les systèmes de sécurité que j'ai installés. Après avoir finalement réussi à rentrer, j'aperçois Sayed debout, qui m'attendait déjà.

Sayed : Bonjour, patronne.

Dit-il en me tendant la main. Je lui adresse un sourire et serre sa main en retour.

Sayed : Entrez, je vous en prie,.

Dit-il en me cédant le passage. Je hoche la tête et pénètre à l'intérieur. Je remarque plusieurs hommes en costume identique se tenant droits. À ma vue, ils hochent tous la tête, geste auquel je réponds.

Alors que je m'avance plus loin dans la pièce, je sens les regards attentifs posés sur moi. Sayed, d'un ton respectueux, m'invite à m'asseoir. Les hommes, tous vêtus de costumes impeccables, attendent silencieusement.

Une atmosphère empreinte de sérieux et de professionnalisme règne dans la pièce.

Je m'installe en croisant les jambes, prête à écouter attentivement ce que Sayed et les autres hommes ont à me dire.

Sayed : Vous êtes ici pour traiter une affaire que vous m'avez confiée il y a un certain temps, concernant la femme Cagoulée qui se nomme Luciana De Garcea.

Déclare-t-il d'un ton sérieux. J'acquiesce en écoutant attentivement ses paroles.

Sayed : Luciana De Garcea est la mère de Souleyman Al Rahman, le successeur des Al Rahman de l'empire mafieux saoudien, descendant de la lignée royale et chef de la mafia argentine.

Explique-t-il. Après une brève pause, il reprend.

Sayed : Cette femme est la fille d'un des plus grands mafieux et trafiquants d'armes d'Argentine, Leandro De Garcea.

Il marque une pause.

Sayed : Luciana De Garcea était chérie par son père, Leandro De Garcea, et malgré son caractère capricieuse, il la traitait comme une princesse, lui offrant tout ce qu'elle désirait. Elle était égocentrique, mais son père continuait de lui accorder un traitement royal, même si elle ne le méritait pas.

Ça m'étonne pas de cette salope, elle est tellement égoïste, et sans cœur qu'elle ne mérite pas qu'on la chérisse.

Sayed : Luciana De Garcea était si capricieuse qu'elle a décidé d'épouser l'homme issu de la famille la plus redoutée au monde. Malgré les conseils contraires de son père, elle a insisté pour lui et seulement lui. À force de persévérance, elle a obtenu ce qu'elle désirait, même si cela allait à l'encontre des recommandations de son père.