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POINT DE VUE SOULEYMAN.








À côté de la note, une empreinte de rouge à lèvres rouge attire mon attention, une marque indéniable d'une présence féminine.

Je reconnais instantanément l'écriture de la personne qui a laissé ce message.

Jasmeen.

Je suis convaincue que c'est elle. J'ai reconnu son écriture, c'est tellement distinctif. Et puis, je me souviens de ses lèvres, surtout de ce moment où elle m'a taser en me laissant un baiser sur la joue. Ce rouge à lèvres qu'elle portait a laissé une empreinte rouge sur ma peau.

Une petite marque de son affection et de son comportement de garce.

Elle m'a glissé ça dans la nuit sans que je m'en rende compte. Et quand elle parle de banque, elle parle sûrement de celle d'Eva, parce qu'il n'y en a pas d'autre.

C'est un peu flou, mais ça semble évident.

Je me demande vraiment pourquoi elle me donnerait rendez-vous dans une banque. Ça me semble un peu étrange, mais j'en suis sûre, c'est celle d'Eva.

En soi, ça ne m'étonne pas d'elle. Elle a parfois des comportements un peu mystérieux, et ça fait partie de sa personnalité. Du coup, ce rendez-vous à la banque par papier, même si ça semble étrange, ça colle avec son caractère.

On est le lendemain soir et je sors de chez moi. Je me dirige vers ma voiture. Je prends la route vers la banque d'Eva, me demandant ce qu'elle a bien pu planifier.

En arrivant à la banque d'Eva, je gare ma voiture dans le parking. La lumière des néons éclaire l'entrée, je soupire avant de sortir. L'extérieur de la banque de nuit est encore plus imposante.

Les néons illuminent la façade en marbre blanc, lui donnant un éclat presque irréel. Les grandes colonnes se dressent fièrement, projetant des ombres intrigantes sur le sol. Les fenêtres, éclairées de l'intérieur, laissent entrevoir des silhouettes floues.

En entrant, je cherche Jasmeen du regard. Elle est là, assise à une table, un sourire mystérieux sur le visage.

Je la regarde lentement de haut en bas. Elle est vêtue d'une robe moulante noire, et, comme d'habitude, elle porte ces talons hauts qui semblent presque être une extension d'elle-même.

Ces talons, c'est presque une partie essentielle de son identité. Sans eux, j'ai l'impression qu'elle ne saurait pas qui elle est, comme si elle perdait une part d'elle-même.

Je me dis même qu'elle crève si elle ne les porte pas.

Moi : Pourquoi tu m'as appelé ?

Dis-je froidement, observant son attitude. Elle se lève avec une grâce naturelle et me fait un signe de tête en passant devant moi.

Jasmeen : Suis-moi.

Dit-elle d'une voix calme, et je laisse échapper un soupir, résigné, avant de la suivre. La banque est complètement vide, il est très tard et l'atmosphère est presque irréelle.

Nous longeons des couloirs silencieux, où le seul son qui résonne est celui de ses talons frappant le sol, créant un écho qui accentue le mystère de la situation.

Elle finit par ouvrir une porte, allume la lumière, révélant le bureau d'Eva. Je la suis à l'intérieur, observant chaque mouvement avec curiosité. Elle commence à fouiller dans les tiroirs, tandis que je l'observe d'un air interrogatif, me demandant ce qu'elle espère trouver.

- 𝑬 𝑵 𝑬 𝑴 𝒀 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant