- 𝑬 𝑵 𝑬 𝑴 𝒀 -

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Qu'est-ce qui se passe ?

Je ne comprends plus rien.

Pourquoi ma vie a-t-elle basculé aussi rapidement ?

J'avais besoin de réponse, j'allais pas rester les bras croisés à attendre qu'Éva revienne. Si Éva ne revenait pas à moi, alors c'est moi qui reviendrai à elle, j'irai la chercher. Je ne baisserai pas les bras.

Je ne baisserai jamais les bras quand ça concerne Éva.

Durant ces trois jours, je me suis apitoyé sur mon sort, je ne sortais plus. Je me sentais extrêmement mal, je vidais toute l'eau de mon corps.

Je me sentais vide, c'est le mot qui me correspond à cette période-là. J'étais vide de l'intérieur. J'étais vide d'émotion...

C'était au-dessus de mes forces de rester les bras croisés. Je n'allais jamais laisser tomber Éva. J'allais jamais lâcher l'affaire. Tant que je n'aurai pas la confirmation qu'elle est morte, je ne baisserai pas les bras et je garderai espoir qu'elle est encore en vie.

J'étais devenu totalement dingue à cause de cette histoire.

Naël : Mais tu peux pas y aller ! C'est totalement fou !

Naël était chez moi, il est venue me rendre visite pour présenter son soutien. À ce moment-là j'étais prête à prendre un billet d'avion et me rendre au lieu d'accident.

Naël : Laisse la police et les enquêteurs faire le travaille. Tout ça va te mener à rien du tout Jasmeen... laisse-les fai..

Moi : Tu peux garder tes conseils, je les appliquerai pas. J'ai décidé de me rendre la bas, alors je m'y rendrai et rien et personne m'en empêchera.

Naël : Jasmeen... tu peux p..

Moi : Ça suffit Naël, je ne veux rien entendre.

Je t'efface à mon ordinateur en train de taper sur le clavier pour me prendre un billet d'avion.

Naël : Tu ne peux pas y aller seule.

Moi : Bien sûr que je peux.

Naël : Laisse-moi t'aider.

Moi : M'aider à quoi au juste . D'arrêter de rechercher ma mère ? Non merci.

Naël : Je fais ça pour ton bien.

Moi : Mon bien ? rire nerveux tu n'as pas compris la gravité des choses Naël.

Naël : Bien sûr que je comprends mais...

Moi : C'est Eva mon bien ! Si je dois dépenser des milliers d'euros pour engager des détectives pour la retrouver, je le ferai.

Naël : Faudrait laisser le temps faire.

Moi : J'emmerde toi et le temps, c'est bon comme ça ?

Il soupire. Il baisse la tête en s'asseyant sur le canapé du salon. Je continue à chercher un billet d'avion...

Naël : Laisse quelqu'un t'accompagner.