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POINT DE VUE ANNA.







Je suis assise à ma table, un soupir s'échappant de mes lèvres après avoir terminé de manger. En ce moment, je me sens un peu seule, car ma meilleure amie, avec qui je vis en colocation, est occupée et ne peut pas partager ce moment avec moi.

D'habitude, nous aimons manger ensemble, discuter de notre journée et rire, mais là, je suis face à mon assiette, plongée dans mes pensées.

Chaque fois que je réussis à finir mon repas sans vomir, elle me félicite et exprime sa fierté à mon égard. Alors oui... Je ressens une certaine solitude. Je sais qu'elle veut le meilleur pour moi, mais le fait de manger seule accentue ce sentiment.

Je prend une profonde inspiration. Pour l'instant, je me concentre sur le positif : j'ai réussi à manger et je sais que, même si je me sens seule maintenant, ces moments de solitude ne sont que temporaires.

Depuis quelques jours, j'arrive enfin à manger, et je pense que c'est sûrement grâce à ce qu'il appelle l'effet Ezio.

C'est amusant, mais cela me fait réfléchir à la façon dont il peut influencer positivement mon bien-être. En ce moment, je suis assise sur mon canapé, les yeux fixés sur mon téléphone, hésitant à le prendre pour l'appeler.

Après quelques longues minutes d'hésitation, je finis par attraper mon téléphone et composer son numéro. C'est déjà la fin de l'après-midi, et depuis ce matin, je tourne en rond dans mes pensées, pesant le pour et le contre de l'idée de lui parler.

J'ai cette peur de paraître trop encombrante, de déranger, mais en même temps, je ne peux ignorer à quel point je l'apprécie. Son sourire et son rire ont un effet si positif sur moi.

Rien que d'y penser me réchauffe le cœur et me donne envie de partager un moment avec lui. Je me rappelle des fois où nos conversations ont illuminé ma journée, et je réalise que même une simple discussion pourrait apporter un peu de joie à ma vie.

Alors, avec une légère nervosité mais une détermination croissante, je compose enfin son numéro, espérant qu'il répondra.

...

Ezio : Allô, Ezio Hernandez à l'appareil. Que puis-je faire pour vous, mademoiselle Belinski ?

Je laisse échapper un petit rire, roulant des yeux avec amusement.

Moi : Tu ne peux rien faire pour moi... à part m'inviter au restaurant ?

Ezio : La dernière fois que j'ai voulu t'inviter, c'était une mauvaise idée. Je suis rentré chez moi et j'ai égorgé mon frère qui m'avait donné cette idée.

J'éclate de rire, et j'entends carrément son sourire à travers le téléphone.

Moi : Cette fois-ci, c'est une bonne idée.

Ezio : Vraiment ? Tu arrives.. euh tu .. tu peux manger ?

Moi : Oui, je peux manger.

Un petit silence s'installe, et je me mets à toucher nerveusement mes mèches de cheveux roux, sentant une légère tension dans l'air.

Ezio : C'est bien.. je suis content. Je suis fier de toi.

Je sens une chaleur dans ma poitrine à ses mots, et je sens même mes joues rougir. Un sourire se dessine sur mes lèvres, et je décide de changer rapidement de sujet pour éviter d'être encore plus gênée.

Moi : Alors, quel restaurant proposes-tu cette fois-ci, Hernandez ?

Ezio : Je te laisse choisir, Belinski.

- 𝑬 𝑵 𝑬 𝑴 𝒀 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant