A la lueur de la barrière de Sermethril, Merychel avait laissé son carnet ouvert sur une page où figurait la rune du débutant. Adrienne contemplait cette forme simpliste d'un triangle dans un rond, qui était nécessaire pour les nouveaux sorciers. Merychel lui avait montré comment la tracer correctement, le cercle puis le triangle jamais l'inverse. Après il s'était lancé dans une longue explication sur le flux d'énergie retranscrit par la rune et Adrienne avait hoché la tête tout le long sans oser l'interrompre tant il semblait ravi d'en parler.
Lorsqu'ils entendirent toquer, Adrienne laissa la lueur de Sermethril disparaître et Merychel se leva d'un bond pour ouvrir. Elle l'entendit se faire réprimander d'avoir ouvert sans même demander qui toquait. En voyant Albarath et Irimel rentrer, elle se hâta de fermer le carnet de Merychel. Le sorcier revint à côté d'elle tandis que le duo s'installait dans le canapé en face.
Penché en avant, Albarath les dévisagea l'air sérieux avant de se tourner vers Irimel.
—Donne-leur.
Irimel fouilla les poches de son manteau et en ressortit deux couteaux, au manche noir et à la lame fine. Adrienne déglutit avec Merychel et Albarath pointa les lames.
—En principe j'aimerai le capturer en vie pour l'interroger. Si quelqu'un a réellement été engagé pour t'enlever, il nous faudra trouver le responsable pour s'en occuper.
—S'en occuper ? demanda Adrienne.
Merychel plissa les yeux en grimaçant et Irimel mima une lame sur la gorge.
—Ne t'inquiète pas Merychel, tu seras tranquillement à l'abri au château d'Ostrigh quand on s'occupera du manant en question. dit Irimel.
—Je ne sais pas exactement à quoi m'attendre, continua Albarath. Mais si nécessaire, battez vous. Allez, prenez-les.
Ils hésitèrent, fixant les lames avec horreur.
—Parfois il faut se salir les mains pour survivre, dit Irimel d'une voix calme. Vous pouvez le faire.
—Comment pouvez-vous parler de tuer avec autant de légèreté ? rétorqua Adrienne.
Irimel la foudroya du regard.
—Tu n'auras cas gentiment demander à l'agresseur d'arrêter si tu abhorre autant l'idée te défendre.
Adrienne enfonça ses doigts dans sa robe en se retenant de rétorquer. Et Albarath jeta un regard réprobateur à Irimel qui leva les yeux au ciel en serrant les dents.
—Qui pourrait être responsable ? demanda Merychel d'une petite voix.
—J'y ai réfléchi, dit Albarath. En principe, le premier évêque à avoir obtenu l'information est celui de la cathédrale. Un homme simple qui n'aime pas faire de vague. J'ai grand mal à imaginer qu'il ait envoyé quelqu'un mais c'est notre premier suspect.
—Et les autres ?
Albarath baissa la tête, songeur.
—On dirait qu'il n'y a qu'un suspect, conclut Irimel.
Le prince soupira.
—Je ne connais pas tout les évêques du pays...Cela étant dit, demain nous partons à l'aube. Une fois au château, tu prendras une suite dans les étages supérieurs, tu y seras en sécurité. On s'occupera du type qui te cherche pendant que tu seras dans le lieu le plus sûr du pays. Personne ne peut s'y infiltrer grace aux rénovations qui ont eu lieu après l'assassinat de la rei-
—Abrège. rétorqua Irimel.
—Pardon, mais je t'assure que c'est sécurisé-
Quelqu'un toqua à la porte.
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Les Douze
FantasyUn siècle que plus une âme ne ment en Atleia. Car mentir revient à briser l'une des Douze et quiconque y déroge est damné à se transformer en démon. Malgré tous les efforts mis en place par la Couronne et l'Eglise pour organiser le pays autour des...