38 | Enquête

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Maël :

1 semaine. Déjà une semaine qu'elle est à l'hôpital. D'après sa mère, elle devrait rentrer ce soir. Ces examens n'ont rien indiqués de grave. Et pourtant la peur de la perdre ne me quitte pas. Elle est ancrée en moi. J'irai la récupérer à l'hôpital vers 19 heures.

Le bâtiment B ne sera pas ouvert avant au moins deux bonnes semaines, les dégâts sont important d'après les professeurs. Les murs sont quasiment brulés, les tables et chaises aussi. Le départ de feu provenait de l'amphithéâtre... Là où était Emma... Elle aurait pu... Elle aurait pu mourir... Une boule se forme au creux de mon estomac, je ne veux pas le perdre, c'est la seule chose dont je suis sûr en ce moment.

Quand je l'ai vu sur ce lit d'hôpital, dans cette chambre blanche qui dégageait une odeur pestilentielle de mort j'ai cru que mon cœur allait exploser. Des tubes lui sortaient de la gorge, ses lèvres étaient gercés et sa peau était livide. Puis quand elle s'est débattue pour se réveiller, quand j'ai entendu les bip incessants de sa machine à oxygène mon corps et ma respiration se sont figés : je pensais l'avoir perdue pour toujours.

-Hé ? Je vais y aller Maël.

-D'accord, merci de m'avoir aidé à tout préparer, je le remercie en chassant toutes les idées qui polluaient mon esprit.

-Pas de soucis, tu m'appelles si y'a un problème.

-Promis Mathéo.

-Ah et souhaite la bienvenue à Emma de ma part, oublie pas !

Je ris et lui ferme la porte au nez avant de repartir dans ma chambre. Je règle une alarme à 18 heures et je me change. Puis je m'assoupis sur mon lit à cause de la fatigue.


bip, bip, bip, bip.....


Je me réveille en sursaut pensant être dans la chambre d'hôpital d'Emma.

-C'est que l'alarme... Je souffle en me frottant les yeux.

Je descends en vitesse et je sors les paquets de pop-corn, la tarte à la cerise, les bonbons et les jus précédemment achetés avec Mathéo pour Emma. J'ai prévu une soirée films pour son retour. Satisfait de mon travail, je sors enfin du chalet et je monte dans ma voiture pour aller à l'hôpital.

J'allume la radio et c'est une chanson de Lana Del Rey qui y passe. Je monte la son et je commence à m'ambiancer. Au bout de plusieurs chansons, j'aperçois l'hôpital ainsi que les ambulances. Je me gare et descends en me dirigeants vers les grandes portes battantes où 1 semaine plutôt je m'y étais engouffré. Je caressais les cheveux d'Emma en lui répétant à quel point je l'aimais et qu'elle devait tenir bon.

Je m'étais aussi fait réprimandé par des pompiers, ou des secouristes je me souviens plus trop, pour être rentré dans le bâtiment en feu pour la sauver des flammes. Mais je m'en foutais, je voulais juste savoir si elle allait s'en sortir à ce moment là. Rien d'autre ne m'intéressait.

Je m'avance vers la dame de l'accueil pour la prévenir de ma visite, quand quelqu'un me bouscule.

-Pardon monsieur ! S'exclame une voix enfantine.

Je souris.

-Tu es bien polie dis-donc, je lui fait remarquer en ébouriffant ses cheveux blonds. Elle me regarde puis me répond.

Juste toi et moi [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant