22 | Retour à la maison

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EMMA:

Je fis ce qu'il me dit en calant ma respiration sur la sienne du mieux que je pouvais étrangement ça marchait ! Au bout de cinq minutes ma crise s'était complètement envolé et en voyant ça il me prit dans ses bras mais je le repousse par peur, mes mains en boule sur ma poitrine. Il s'excuse en voyant ma réaction. Et m'emmène tout de même vers sa voiture pour rentrer chez nous, au campus.

Le trajet se fit sans le moindre bruit à part ma jambe qui tapait frénétiquement le sol, mon regard vide regardant par la fenêtre du côté passager.

MAËL :

Elle semble stressée, depuis qu'elle est montée du côté passager sa jambe tape frénétiquement le sol. Je ne sais quoi dire, que faire à part lui lancer des regards inquiet. Elle ne dis. Je ne dis rien. On ne dit rien. Le trajet se fut en silence sans qu'aucun de nous n'ose aborder le sujet de ce qu'il venait de se passer, de ce gars Mason, je crois. A travers son téléphone je l'ai entendus crier et appeler à l'aide, se débattre et le supplier de ne pas « recommencer » ? Comment ça ne pas recommencer ? Ils l'avaient déjà touché a l'époque ? C'était inadmissible ! Comment pouvait-ils faire ça à une fille qui n'avait rien demander ??

Et puis sa réaction quand elle m'a prise le bras et quand j'ai tentée de la rassurer en lui faisant un câlin, comme mon père faisait à ma mère... Et pourtant quand elle m'a regardée, son visage implorait de l'aide mais ses iris, quand à elles, elles étaient prise de dégoût, de tristesse et elles étaient plongés dans l'incompréhension et la colère. Je pouvais comprendre. Mais alors quelle était cette histoire de harcèlement social et physique ? J'étais dans mes pensés quand je remarque qu'on est de retour à la maison, Luca était la adossé contre la porte nous attendant devant notre chalet.

Je lui avait envoyé un message sur le chemin du retour, elle voudrait sûrement le voir. Après tout, c'est son grand frère. A peine arrive-t-on qu'elle se précipite hors de la voiture, s'approchant de son frère puis murmurant son nom et se dirige précipitamment à l'étage sûrement dans sa chambre. Luca me regarde très surpris, inquiet mais surtout en colère alors je l'accompagne vers le salon ne lui expliquant pas les détails car selon moi c'était a elle de nous les raconter.

EMMA :

Je sors précipitamment de sa voiture mais j'aperçois Luca, pas maintenant, je dois d'abord me calmer alors je dis son nom inconsciemment pour qu'il ne s'inquiète pas trop . Je monte dans ma chambre, prendre une douche car mon corps était à présent souillé même si cette fois aussi ils n'avaient pas pu finir ce qu'ils avaient commencer à faire. Au bout d'une dizaine de minutes je sors de ma salle de bain et me dirige dans mon lit, je croise mes bars autour de mes jambes replié sur moi même inhalant son odeur. L'odeur de son pull. L'odeur de Maël. Pourquoi était-il venu à ma rescousse? C'était sur! Il n'allais plus jamais m'adresser la parole et m'agresser lui aussi après avoir découvert mon passé. Je voulais pas qu'il sache ! Pas lui ! Après quelques minutes je reprend mes esprits me rendant compte qu'ils étaient tous les deux en bas attendant un signe de ma part alors j'envoie un message à Luca après y avoir réfléchie pendant au moins 3 longues minutes :

« Tu peux monter s'il te plaît ? »

« Maël aussi.. J'ai besoin de lui dire... »

Direct après avoir reçu mes deux messages, ils montèrent d'un pas lent les escaliers en bois et toquèrent a ma porte. Je n'ai pas la force de répondre alors ils comprennent d'eux mêmes qu'ils doivent l'ouvrir.

Ils s'approchent de mon lit et je leur fais signe de s'asseoir alors Luca prend la chaise de mon bureau et la rapproche pour la mettre juste en face de Maël qui lui, s'était assis à mes côtés, à quelques centimètres de mon corps sur mon lit.

Juste toi et moi [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant