Juste toi et moi [TERMINÉ]

40 | mystère nocturne

-Pourquoi tu fuis ? Je ne vais rien te faire. Il s'exprime un sourire narquois au visage.

-Ne m'approche surtout pas, je réussit à  lui cracher entre mes dents.

Mais il ne m'écoute point, et continue son cirque pour me ficher la trouille. Et ça marche. Ma respiration se fait plus bruyante et plus rapide. J'ai l'impression d'être revenue dans l'amphithéâtre, le feu et sa fumée me brûlant la gorge. Je rapporte ma main sur ma poitrine pour tenter d'apaiser mes battements cardiaques mais c'est sans résultat, d'autant plus que Nate continue de s'approcher de ma position. Je me retrouve alors contre un mur de casier rouge foncée (rappelant la couleur des équipes du lycée).

-Embrasse-moi. Lâche-t-il d'un coup sans la moindre raison à quelques centimètres de moi.

C'est une putain de blague j'espère ? Moi ? Embrasser ce type ?

Il réitère sa question, se faisant plus ordonnant :

-Embrasse-moi !

Il fait tomber les quelques centimètres entre nous, et il s'approche de ma bouche fermé de mon gré. Maël, viens vite ! Avant qu'il atteigne mes lèvres, je lui met un coup de pied dans ses parties intimes... Il recule de douleur, se tenant l'entre-jambe.

-Sale... ! Il ne continue sa phrase trop sonné par le coup que je viens de lui mettre.

J'avoue que je mourrais d'envie d'essayer au moins une fois dans ma vie car je n'ai jamais eu l'occasion de le faire et c'est pas plus mal que ce soit avec lui.

-Nate ! Rends-toi ! Tu sais que y'a des gens qui aurait pu mourir ? Imagine si il y avait eu des victimes bon sang ! Putain t'es inconscient ou quoi ?

-Qu'est-ce que ça aurait bien pu me faire qu'il y ai des victimes sérieusement ? Ma cible c'était Maël ! Les autres ? Hé bien j'en ai strictement rien à foutre !

Mais il est fou ? Calme-toi Emma... respire et expire...

Inspire, expire... Shakespeare...

Je ris nerveusement repensant à la tentative de Maël pour me calmer. Je me demande où il peut bien être en ce moment même. Pitié, je veux qu'il soit là, avec moi.

Nate se rapproche de moi une seconde fois, alors je cours à travers le couloir pour lui échapper. Je ne suis pas suicidaire pour le laisser me toucher. Mais aussitôt partie qu'il me suit se tenant toujours l'endroit où il a reçu mon impact juste un peu plus tôt. Les couloirs sont désormais noirs et le clair de l'une n'illumine qu'une petite partie à travers les fenêtres. Mais ce n'est pas suffisant et par deux fois je manque de me ramasser sur les dédales du sol.

-Emma ! REVIENS ICI JE N'EN AI PAS FINI AVEC TOI ! Il hurle en mettant un énorme coup de poing sur l'un des casiers qui, à la violence du choc s'ouvre renversant au passage de quelconques affaires.

-Mais... je ne peux pas finir ma phrase car je suis projetée au sol d'une telle violence que je manque de m'évanouir. Le sol est tellement glacé que toute mon épiderme frémît. J'ai froid. J'ai terriblement froid.

Il s'accroupit, met ses mains entre ses cuisses et me murmure à l'oreille « on va bien s'amuser toi et moi » avant de m'attraper les cheveux et de tenir ma tête en hauteur. Sale psychopathe, va enfer ! Je fulmine ne sachant quoi faire d'autre.

-Maia lâche-moi merde !

-Crie ou embrasse-moi. Ordonne t'il d'une voix dure.

-Pardon ? Mes yeux tournent trois fois dans leur orbite avant de comprendre.