« L'un des plus grands bonheurs de la vie, c'est l'amitié.»
NEYLA
La porte de ma chambre s'ouvre brusquement, je relève ma tête pour voir de qui il s'agit, à ma PLUS grande surprise c'est Alma. Elle vient me prendre dans ses bras, aboulie je me retire.
- Je viens de l'apprendre hbiba, comment vas-tu ? Chuchote-t-elle en pleurant.
Pourquoi elle pleure? C'est moi qui aie tout vécue. J'ai tout enduré alors pourquoi c'est elle qui pleure ? En plus elle m'avait prévenue. Je ne l'ai pas écouté. C'est de ma faute.
Je la regarde verser quelques larmes, avant d'essuyer son visage et de me regarder.
Jusqu'à là je n'ai pas prononcé un seul mot.- Tu vas bien? Redemande t'elle.
J'ai envie de l'étrangler à cause de ses questions.
- Oui je vais bien, je vais très bien. J'ai été droguée, agressée, frappée et martyrisée mais je vais très bien. Je pète la forme, criais je en me levant du lit pour m'éloigner d'elle.
Sarcasme.
Il fallait que ma douleur sorte. Ça fait plusieurs jours que c'est arrivé, à chaque fois ils n'ont rien à me demander si c'est pas la fameuse phrase
Tu vas bien?
A quel moment lorsqu'une personne subi un truc horrible vous lui demandez est ce que ça va? Comment ça pourrait aller?
Je crois que l'annonce de mon père qui date de quelques heures à peine m'a tellement secoué que ma voix est revenue.Pour reprendre mon souffle je décide d'aller à la fenêtre regarder un peu le paysage.
Je commence à repenser à tout ce qui s'est passé et à l'avenir. Je vais me marier.
J'étais tellement une grande amoureuse des romances que pour mon mariage j'imaginais un conte de fées. Nous deux amoureux.
J'avais confiance en Sofiane, non j'avais plus que confiance en lui. Je l'ai aimé comme une folle à en perdre la tête, et finalement voilà comment on a fini.
A vrai dire je ne lui en veux même pas.
Tout est de ma faute.
Si je ne lui avais pas fait confiance, je serai toujours vierge, et mon père m'aurait pas imposer un mariage, parce que je suis sûre d'une chose, il m'impose ce mariage pour mon honneur, l'honneur de la famille.Une larme que je ne prends même pas la peine d'essuyer roula sur ma joue. Puis mes larmes doublèrent. Je vis un cauchemar.
Une douce main vient se poser sur mon épaule, je devine sans grandes difficultés qu'il s'agit de ma meilleure amie.- Tu m'avais prévenue, fondais je en larmes, tu m'avais dit de me méfier et je ne t'ai pas écouté...
Elle me prend dans ses bras, je ne me débats pas, j'ai besoin de son soutien. Je pleure de plus belle, tout ce que j'ai accumulé est entrain de ressortir.
Je sens des bras s'agripper à mon coup comme une bouée de sauvetage, j'ouvre mes yeux remplis de larmes, malgré les larmes qui font que je vois un peu flou, je peux voir que c'est Leyla qui s'est ajoutée à notre câlin.- Neyla..tu m'as manqué, dit-elle au bout des larmes.
Non non ce n'est pas ce que j'ai envie de voir, mon cœur se fissure à l'entente de sa voix.
Est ce que maman est aussi comme ça ? Et mon père ? Voir ma famille pleurer est une douleur horrible, pire si cette douleur a été provoquée par moi.- Chut! Je suis là mon cœur, ne pleure pas, lui dis je en la caressant.
Ce qui est arrivé est arrivé, à quoi bon me laisser abattre pour tout ceci. Des milliers de personnes vivent pire que ce que j'ai vécu, et pourtant ils survivent. Pourquoi pas moi?
Sofiane ne doit pas avoir raison. Il n'a pas le droit de gagner.
J'ai pas pu porter plainte, mais il ne peut pas décider si je dois guérir ou non. Il a pris un bout de moi, une partie de ma vie, pas toute ma vie, pas tout mon être.
Il faut que je me relève.J'essuie les larmes qui perlent sur mes joues avant de lui offrir un large sourire.
Alma me regarde de coin de l'œil en fronçant les sourcils.- Je vais bien, maintenant, la rassuré-je.
Elle hoche la tête, en prenant Leyla dans ses bras.
- Je vais prendre une douche, leur dis je.
- Nous t'attendons !
Une fois dans la salle de bain je me regarde dans le miroir.. je ressemble à rien.
En même temps c'est normal.
On dirait qu'un suceur de sang est passé et m'a tout aspiré, ma peau est terne et j'ai beaucoup maigri.
J'attache mes cheveux en un chignon haut, et enlève mon haut. Oui devant le miroir.
Je vais assumer.
Aussitôt le haut retiré, mes yeux se posent sur mon sein gauche. Ma cicatrice.Un S .
S pour Sofiane.
S pour Shems.D'une main un peu tremblante, j'effleure le S.
Il est à vie.- Neyla ! Papa veut te voir, dit Leyla de l'autre côté de la porte.
- J'arrive ! Je cris.
Une fois la douche terminé, j'enfile un pantalon bleu accompagné d'une chemise blanche à carreaux.
Parce que j'ai décidé de reprendre ma vie en main, je lisse mes cheveux et les attaches dans un chignon strict, je laisse quelques mèches s'échappés...
Étant donné ma peau terne, je fais un maquillage léger et simple.Je descends lentement les marches des escaliers, mes talons craquant au sol.
- Neyla..souffle ma mère.
- je vais bien maman, je la rassure.
- Comment ? Dit-elle.
- Tu n'es pas contente de me voir et de m'entendre ? Je change de sujet.
-Si, viens dans mes bras mon bébé, dit elle en venant me serrer fort.
Papa était installé au salon, il nous regarde.
- Tu m'as demandé ? Je le regarde.
- Oui viens s'il te plaît.
Je m'installe à côté de lui, sans être trop près, je n'aime pas le contact des hommes, famille ou pas.
- Je t'ai dit que tu allais te marier? Il me regarde.
- Oui, dis je pendant que mon cœur se serre.
- Tu veux ?
Il me demande vraiment si je veux me marier? Non.
Mais après ce que j'ai vécu, oui.- Tu le connais ? C'est un bon homme ? Je demande.
- oui, fais moi confiance.
- Dans ce cas, oui je veux bien.
Un sourire se dessine sur ses lèvres, il vient m'embrasser le front, je serre les dents pour ne pas le repousser.
Je souffle lorsqu'il me relâche enfin.- Ils viendront ce soir pour qu'on fixe le tout.
Ce soir je vais rencontrer mon futur mari...
••••••••••••••||••••••••••••••
Coucou, voilà un nouveau chapitre !
😘
VOUS LISEZ
𝑵𝒆𝒚𝒍𝒂: 𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏 𝒔'𝒆𝒔𝒕-𝒊𝒍 𝒕𝒓𝒐𝒎𝒑é ?
عاطفية« 𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏 𝒔'𝒆𝒔𝒕-𝒊𝒍 𝒕𝒓𝒐𝒎𝒑é ?» Neyla, une jeune infirmière a tout pour vivre une vie de rêve: une famille, un boulot et son petit copain, Sofiane. Lorsqu'elle se fait brutalement agressée par celui qu'elle croyait être l'homme de...