Chapitre 21

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« A la fin, les promesses sont juste des mots»

SHEMS

Arrivé à son niveau, je détache l'enroulement de son voile que je jette quelque part, loin de nous. Je prends le seau d'eau qui se trouve juste à côté et le verse sur ce dernier.

Oui, elle allait vraiment brûler vive.

Et le pire, c'est qu'elle n'a aucune réaction.

- Tu vas bien? Demandais-je

Elle me regarde d'un air lointain, comme si ma phrase et mes mots n'étaient qu'illusion.
Ses jambes flanchent probablement sous le choc, elle s'agenouille sur la pelouse verte du jardin et place ses deux mains sur ses oreilles.

- Non..non..non, répéta t'elle.

A qui est-ce qu'elle s'adresse ?

- Qu'est-ce-que tu as ? Lui demandais-je.

Les femmes de ma famille ayant sûrement entendu mes cris, s'approchent de nous à grandes enjambées.

-Qu'est ce qui se passe ? Questionne maman soucieuse.

- Son voile a pris feu, dis-je simplement.

- Elle n'est pas blessée au moins ? Demande tata Nelie, la sœur à ma mère.

Je vérifie, mais il n'y aucune brûlure et heureusement d'ailleurs.
Mes cousins qui étaient partis prier reviennent et en voyant nos mines inquiètes et décapitées se mettent à courir vers nous.

- Son voile a pris feu, dit Najia à Mohamed, d'un air plus qu'hautain.

Neyla qui était restée bloquée pendant ces quelques minutes, se met à bouger frénétiquement des jambes. Je la regarde bougée, sans savoir quoi faire. Elle se met à chuchoter des trucs inaudibles que même moi qui suis près d'elle ne comprends pas.

- Elle a quoi ? Ne restez pas là, dit maman.

J'acquiesce ses propos ne voulant pas rester longtemps au même endroit, qui de plus n'est d'aucun confort. Ce sont mes potes qui reviennent de je ne sais où, qui se mettent à tout ranger ayant captés les faits, le mini pique-nique est terminé.

Pique-nique de merde.

Neyla continue son monologue en pleurant cette fois-ci, comme si elle avait mal, comme si quelque chose la hantait.

Serait-ce ses traumatismes qui reviennent violemment ? Ou juste un second état dû au choc?

J'opte pour la première option.

- Je vais l'emmener à l'intérieur, elle est sous le choc, dis je à tous.

Je ne perds pas une seconde et la prend dans mes bras, comme si c'était une princesse, ses gros yeux me scrutent et lorsque nos yeux se rencontrent,

Mon cœur rate un battement.

Pas un battement d'amour, mais de frissons, de peur..

𝑵𝒆𝒚𝒍𝒂: 𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏 𝒔'𝒆𝒔𝒕-𝒊𝒍 𝒕𝒓𝒐𝒎𝒑é ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant