Chapitre 38

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« Aimez la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est à partir d'elle que commence le changement »

NEYLA

Cela fait à peine deux jours que nous sommes revenus de l'hosto et pour l'instant tout va assez bien. Shems est pour la plupart du temps endormi à cause de l'effet des anti douleurs qu'il prend malgré lui. Il n'aime pas les prendre parce que je cite : « c'est pour les faibles et moi je n'en suis pas un» dit-il à chaque fois.

Moi je dirais plutôt qu'il est un gamin borné qui a peur des médocs.

Mis à part ça, tout est bien calme, je passe mes journées à la villa à prendre un peu soin de lui et de lui moi, au passage, parce que malheureusement je n'ai plus de boulot.
Entre temps, ce sont les gars qui s'occupent du boulot et ils ne viennent que le soir pour voir comment il va, mais encore ça aussi, quand ils viennent ils sont tous fatigués sans exception.

Dis donc, c'est comme ça que Shems bossait lui aussi? On dirait des sauvages. Voilà pourquoi il ne dormait presque jamais.

Enfin bref, c'était un choix et ils ont fait le choix de bosser dans un trafic, dans un gang ou je ne sais quoi.

Je finissais de mettre la dernière cuillère de yaourt dans le mixeur, puis appuie sur le bouton pour qu'il puisse transformer ce mélange en un smoothie que j'espérais délicieux. Le bruit fait en sorte que mes oreilles sifflent et heureusement que ça ne dure pas plus de cinq minutes. Une fois que c'est prêt, je verse le tout dans  deux verres similaires et contemple le résultat.

Je suis fière de moi.

Je dépose les verres sur un plateau, et prends le blender pour le rincer et le ranger. Une fois que c'est fait, je prends le plateau et direction les escaliers.

- Qu'est-ce-que tu vas faire avec deux verres en haut ?

- Putain ! Mais tu m'as fait peur, répondis-je en descendant la marche que je viens de monter.

Putain il m'a foutu la trouille, j'étais à deux doigts de lâcher le plateau. Heureusement que je ne l'ai pas fait. Il ricane derrière moi en plus le connard.

- Arrête de rire, ce n'est pas drôle, imagine je serai tombée, dis-je en le fusillant du regard.

- En même temps tu es tellement maladroite, affirme-t-il.

Ouais connard je sais merci.

Comme vous l'avez remarqué notre relation était un peu plus amicale qu'avant, depuis la fusillade au restaurant, ni lui ni moi ne savons d'où vient ce changement même si de mon côté j'ai ma petite idée. Je me retourne et me met face à lui, les sourcils froncés. La barbe de trois jours qui lui avait poussée lui donnait un air plus viril et c'est là que je remarque qu'il était torse nu depuis tout ce temps.

C'est la mauvaise habitude qu'il a prise pendant ces deux jours. Rester torse nu.
Je ne sais pas si c'est à cause de gros pansement qu'il a ou si c'est juste pour le plaisir. Il fronça à son tour ses sourcils en faisant un mini sourire lorsqu'il remarqua que je le regardais.

Et dire que ses sourcils sont mieux dessinés que les miens !

Je souffle en passant devant lui faisait bien exprès de le bousculer au passage, enfaite j'étais comme un minuscule petit Jouet face à lui mais savoir qu'il ne me fera rien me faisait plutôt prendre la confiance.

𝑵𝒆𝒚𝒍𝒂: 𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏 𝒔'𝒆𝒔𝒕-𝒊𝒍 𝒕𝒓𝒐𝒎𝒑é ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant