Chapitre 12

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« Elle n'aimait pas détruire les autres, alors elle se détruisait elle-même »

NEYLA

D'une de ses mains il m'attrape le poignet, je reste là figée le regardant.

- Tu es si belle.. dit-il en humectant ses lèvres.

Un frisson de dégoût parcouru tout mon corps.

- Lâche moi! Je me dégage rapidement de lui.

- Toujours aussi féroce, grr, ça m'excite Encore plus, continue-t-il.

Je sais que si je reste ici, quelque chose va se passer.
Soit lui soit moi.
Je prends le sac contenant mes affaires et reprends ma route en vitesse. J'ai peur de lui sincèrement.

Quelques secondes à peine qu'il me rattrape et m'emprisonne le bras, à ce moment là le stress remontait.

- Je te veux, Neyla, commence t'il.

Un rire jaune s'échappa de mes lèvres, il me veut? Il m'a eu.
Maintenant c'est terminé.

- Que veux-tu que je fasse ? Demande t'il face à mon silence.

Peu importe ce qu'il fera, je ne retournerai pas avec lui.
Je lui montre la bague que j'ai au doigt, signe que c'est terminé et honnêtement même sans cette bague, je ne retournerai jamais avec lui.

Me menacer pour m'agresser ?

C'est lâche.

- Putain! Je m'en fou de lui ! TU ES À MOI, crie t'il se mettant en colère.

Une colère non justifiée.
Une colère de honte.
Une colère de culpabilité.

- Tu m'as eu, maintenant c'est terminé, dis je en me dégageant sagement de lui.

Je n'ai plus la force de tenir.
Je respire mal à côté de lui.
Et ce qui me fait le plus peur c'est qu'on est seul dans cette ruelle.

Tout peut arriver.

- Tu m'as trahi, commençais-je, tu étais si léger au début, tu avais le poids d'un rêve, d'une idée, d'un idéal que l'on se fait de l'amour lorsqu'on est adolescents: Avec ces brûlures qui restent et ces problèmes qui s'envolent.

Il souffle en me regardant.

J'ai besoin de lui faire savoir tout le mal qu'il m'a fait, si au moins je ne peux pas le punir, qu'il culpabilise.

- Puis tu es tombé comme ça..lourd sur mon cœur. J'ai découvert les mensonges bien cachés au bout de tes mots doux. Et l'image que j'avais de toi s'est déchirée au contact de la personne que tu prétendais être, continuais je.

Non, je ne voyais aucuns remords dans ses yeux noirs.
Et cela me faisait de plus en plus peur.

- C'est violant de découvrir quelqu'un après l'avoir découvert. L'amour que j'éprouvais pour toi s'est émietté comme s'effrite le papier sous les larmes, je sens encore ta beauté en lambeaux dans ma chair, essayais je de retenir mes larmes.

Une seconde il recula, puis prit son visage entre ses mains.

- J'étais sonné ! J'ai pas voulu, se justifiait il.

- SONNÉ ? criais je à bout.
Sonné ? Répétais je.
Ne te cherche pas d'excuses SOFIANE ! Tu n'avais aucuns droits et pour ton information, lorsqu'on est sonné c'est la vérité qui sort de notre bouche, alors ne ment pas.
J'ai offert mon temps aux charmes de tout ce que tu as d'irréel. J'ai aimé un masque. Une coquille vide. Des yeux sans âmes. Un corps sans cœur, finis je.

𝑵𝒆𝒚𝒍𝒂: 𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏 𝒔'𝒆𝒔𝒕-𝒊𝒍 𝒕𝒓𝒐𝒎𝒑é ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant