Chapitre 3: Ah d'accord

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Malya

À peine arrivée dans cette nouvelle maison, je me retrouve déjà plongée dans le grand bain.

Les Odson m'ont inscrite en **Senior Year**, la dernière année de lycée, et je commence les cours aujourd'hui, avec un mois de retard sur les autres. Je suis encore allongée dans mon lit, fixant le plafond, tentant de rassembler le courage nécessaire pour me lever.

Je ne suis pas vraiment ce qu'on pourrait appeler une personne sociable. Les interactions sociales me mettent mal à l'aise, et l'idée de devoir m'intégrer dans un groupe déjà formé me terrifie. Cette nouvelle aventure s'annonce pour moi comme un véritable film d'horreur grandeur nature, avec des scènes de timidité paralysante et des dialogues maladroits.

Chaque matin, je me demande comment je vais survivre à cette journée, espérant secrètement trouver un coin tranquille où me réfugier. Mais au fond de moi, une petite voix murmure que peut-être, juste peut-être, cette expérience pourrait m'apporter quelque chose de positif.

-"Aller Malya bouge ton popotin tu vas tout déchirer." Me soufflé-je à moi même

***

Je descends du bus scolaire, mon cœur battant la chamade. Devant moi se dresse l'immense bâtiment du lycée, imposant et intimidant. Les vastes pelouses parfaitement entretenues et les arbres majestueux bordent l'allée principale, créant une atmosphère à la fois accueillante et écrasante.

Les murs en briques rouges et les grandes fenêtres laissent entrevoir des couloirs animés. Je prends une profonde inspiration et me dirige vers l'entrée principale, essayant de ne pas trébucher sous le poids de mon sac à dos.

À l'intérieur, les couloirs sont d'une largeur démentielle, bien plus spacieux que ceux de mon ancienne école où il n'y avait aucun couloir. Ici, les élèves se déplacent en groupes, discutant et riant, tandis que je me faufile entre eux, tentant de ne pas me faire écraser tel un sac à patates.

Chaque pas résonne dans ce labyrinthe de corridors, et je me sens minuscule face à cette marée humaine. Les casiers métalliques s'alignent à perte de vue, et les salles de classe semblent se fondre les unes dans les autres. Je serre les bretelles de mon sac, essayant de me donner du courage.

-"Je vais mourir," murmuré-je pour moi-même, sentant la panique monter.

Soudain, une brune me rentre dedans.

-"Regarde où tu vas, non !

-Je n’ai absolument rien fait." M'indigné-je.
Un chihuahua enragé me fixe. Je rajoute alors,

-"Ce n’est pas censé être interdit, les animaux ?" Je pointe le chien du doigt.

Elle me regarde avec de grands yeux ronds.

-"Ne juge pas ma chienne !' Elle s’adresse à la concernée "N’écoute pas, ma petite Nerea."

Je profite du fait qu’elle soit obnubilée par sa boule de poils pour partir en courant.

La sonnerie retentit enfin et je me précipite pour trouver ma salle. Heureusement pour moi, la folle au chien n’a pas l’air d’être dans ma classe.

Tous les élèves sont assis dans un calme absolu, ce qui est presque effrayant. Tout d’un coup, une femme d’environ 1 m 80, avec quelques cheveux blonds qui se battent en duel, fait son entrée.

Why YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant