chapitre 25: Réciproque

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"On n'est pas sérieux quand on a 17 ans"

Arthur Rimbaud

***
Aaron

Le soleil est déjà couché, il fait presque nuit.
C'est le crépuscule, et nous avançons, Tony et moi-même, vers ce bar maudit le Hell.

-"Que feras-tu si...si c'est vrai...si c'est ça ?" Me questionne mon meilleur ami la voix tressaillante d'angoisse.

Je laisse planer un léger silence avant de rétorquer dans un souffle.

-"Ce que j'ai promis à Stacy."  Nos regards se croisent et je rajoute. "La venger."

***

-Tu penses qu'il est là ?" Murmure mon acolyte.

J'observe le Hell, qui se trouve étrangement fermé.

Je le sens mal.

-"J'ai l'impression que nous avançons tout droit dans un piège." Avouai-je.

Pour toute réponse! Tony s'avance vers l'entrée et pousse la porte.

-"Ou sinon il y a eu un problème, Marcus n'aurait jamais laissé la porte ouverte.

Je dépasse mon meilleur ami et pénètre les lieux en enclenchant la lampe torche de mon téléphone.

Je le sens mal.

Tony me suit de près et allume son flash.

-"C'est trop bizarre Ronron...j'aime pas du tout..."

Je le sens mal.

-" Ne t'inquiètes pas, il a dû prendre des jours de congés." Tentai-je de le rassurer.

Ou bien est-ce moi que j'essaye de rassurer ?

Nous suivons l'indication du message codé et nous approchons du mur est du bar.

-"Il n'y a rien ! Absolument rien"

J'observe les alentours, retire les bouteilles, jette les verres...

Rien...

Il n'y a rien...

-"Aaron,...calme toi.. " Tony accompagne sa parole d'un geste doux sur mon épaule.

-"Ce n'est pas plausible ! Je n'ai pas pu me tromper.." je tourne la tête dans tous les sens, ma respiration commence à se saturer. "Ce ...ce. ...n'est pas plausible !...je..."

Mon ami me plaque contre le mur, ses mains comme des étaux sur mes épaules. Sa voix est un murmure lointain, noyée par le tambourinement de mon cœur qui résonne dans mes oreilles, assourdissant.

Le monde autour de moi se met à tourner, un carrousel fou sous la lumière vacillante des écrans. Je suis un plongeur dans les profondeurs, l’air me manque, et je me débats pour remonter à la surface de la réalité.

La sueur froide qui couvre ma peau est la seule chose que je sens, une pluie fine annonçant l’orage qui gronde en moi. Ma poitrine est serrée, un étau qui me comprime le cœur, m’empêchant de respirer librement.

Why YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant